
« Les magistrats algériens pourront venir en France pour consulter des dossiers, alors que l’avocat de Boualem Sansal n’a pas pu aller en Algérie » Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger
Ce bref et intéressant article est paru dans Le Figaro du 8 avril. Il est évidemment triste et consternant tout comme l’entretien vidéo d’environ 15 minutes qui l’accompagne, où Xavier Driencourt fait montre une fois de plus de la finesse et du talent de notre ancienne diplomatie à laquelle il semble que le comportement à la fois faible et erratique d’Emmanuel Macron ait porté, au moins pour un temps, un dernier coup de grâce à la politique étrangère de la France qu’il entend mener lui-même solitairement sans en avoir les capacités. Triste régime pour la France de Vergennes ou de Talleyrand !
Auprès du Figaro TV, l’ancien ambassadeur à Alger revient sur la visite du ministre des Affaires étrangères en Algérie et pointe un silence assourdissant autour des «OQTF, visas et laissez-passer consulaires, ces mots semblant écorcher notre bouche».
Et si, à Alger, Jean-Noël Barrot n’était pas plutôt «allé à Canossa» ? C’est l’image d’une diplomatie française courbant l’échine qui vient à Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger entre 2008 et 2012 puis entre 2017 et 2020. «À l’exception de la robe de bure qu’avait le roi Henri, il y a dans cette visite de Jean-Noël Barrot à Alger, beaucoup d’ingrédients semblables au roi Henri allant voir le pape à Canossa», cingle le diplomate, invité lundi 7 avril 2025 de l’émission «Points de Vue » (Le Figaro TV).
Fin connaisseur des dossiers, Xavier Driencourt avait été le premier à ressortir des meubles l’accord de 1968 dans une note pour la Fondapol, puis avait révélé sur le même plateau du Figaro TV l’échange de lettres de 2007, dénoncé ensuite par Gérald Darmanin. «Les Algériens sont très forts et vont monnayer la libération de Boualem Sansal au prix fort, avertit l’ex-ambassadeur de France à Alger. Dans ce communiqué du Quai d’Orsay, pas un mot sur les OQTF, visas et laissez-passer consulaires, ces mots écorchent notre bouche. On parle désormais de “mobilités”».
« Les Algériens, globalement, sont en train de l’emporter »
Quant aux résultats concrets de cette réunion entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune, la coopération judiciaire annoncée laisse l’ambassadeur «sceptique», de son propre aveu : «Je note qu’on va autoriser les magistrats algériens à venir en France pour consulter des dossiers, alors même que Me François Zimeray, l’avocat de Boualem Sansal, n’a pas pu aller en Algérie. Ensuite, le ministre dit qu’on va actualiser les accords. Qu’est-ce que ça veut dire “actualiser” ? Il faut tout bonnement dénoncer l’accord de 1968 et l’accord de 2007 sur les passeports diplomatiques. Or, ce n’est plus à l’ordre du jour, il faut le dire.»
Le diplomate relève enfin plusieurs détails qui, à ses yeux, n’en sont pas : «Pas de ministre à l’aéroport, l’accueil a été extrêmement froid, alors que les Algériens sont habituellement très attachés au protocole. Ni friandises ni thé comme c’est le cas en temps normal, et le rendez-vous était à 13 heures, à l’heure du déjeuner… sans déjeuner». ■
Mais avez-vous vu la tête de Barrot, avec ses yeux exorbités. Une camisole de force fût-elle chimique, s’impose!.Comme disait Bonaparte, il n’y a rien à négocier!
Qui se ressemble s’assemble : E.Macron attire des gens de son profil .
Pour ce qui est des visites du personnel politique français en Algérie, c’est sans aucun intérêt .
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