
L’énoncé de Jean Moréas peut sembler simpliste, tautologique. Il est pourtant plus profond, plus empreint de sens pratique, même, qu’il n’y paraît. La vérité de Jean Moréas se révèle lorsque, comme c’est le cas aujourd’hui, dans le fracas du monde — la guerre et les morts, le terrorisme quotidien et les peurs qu’il engendre, l’extrême fracturation du pays, l’invasion du territoire par des masses étrangères, l’inculture montante, le naufrage démographique, etc., etc. — les politiques, dérisoires, repris soudain par leurs passions, se relancent dans leurs guerres intestines, dans un mépris quasi général.
À l’époque où tout le monde savait un peu de latin, on appelait cela le morbus democraticus, plus redoutable que la fièvre quarte…
Au sommet de l’État, du moins, la dévolution héréditaire du Pouvoir abolissait, sinon toutes les maladies que les sociétés peuvent connaître, du moins celle que nous venons de nommer. Ses effets étaient durables, profonds, existentiels, plus encore que nous l’imaginons aujourd’hui, dans notre République d’origine, d’essence et de permanence révolutionnaires.
— JSF
Il serait plus opportun, du point de vue du royaliste démocrate que je suis, de rendre au mot « république » son sens originel, étymologique: « chose de tous » et de pouvoir l’utiliser dans la royauté que je souhaite pour notre pays. Cela ôterait le sens odieux que ce mot a pris à partir de 1792: régime criminel, génocidaire dès l’origine.