Les explications de l’Agence France Presse.
Le lecteur appréciera. Et se reportera à la vidéo de RT France que nous publions par ailleurs pour s’informer de la vision russe des choses. Il y apparaît en tout cas que la mission d’Emmanuel Macron à Moscou et à Kiev, puis, in fine, à Berlin, semble très loin d’avoir atteint son objectif affiché : faire cesser la phase de tension extrême qu’atteint aujourd’hui la crise ukrainienne.
Les images des deux présidents, russe et français, assis de part et d’autre d’une table blanche longue de six mètres, lors d’un récent entretien sur l’Ukraine, ont suscité de nombreux commentaires, certains y voyant le signe d’une froideur de Vladimir Poutine envers Emmanuel Macron qu’il a reçu lundi au Kremlin. Les images des deux présidents, russe et français, assis de part et d’autre d’une table blanche longue de six mètres, lors d’un récent entretien sur l’Ukraine, ont suscité de nombreux commentaires, certains y voyant le signe d’une froideur de Vladimir Poutine envers Emmanuel Macron qu’il a reçu lundi au Kremlin.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait si M. Macron avait bien refusé de se soumettre à un test PCR à son arrivée en Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu par l’affirmative. «Certains suivent leurs propres règles (…) Mais dans ce cas, un protocole sanitaire est appliqué pour protéger la santé de notre président et celle de son hôte», a déclaré M. Peskov.
«Si les médecins des deux parties interagissent, alors il est possible de réduire la distance», a-t-il ajouté. Ces dernières semaines, M. Poutine a affiché une plus grande proximité physique avec certains responsables étrangers en visite et qui s’étaient soumis au protocole sanitaire russe. «Il n’y a pas de considérations politiques sur ce sujet» et la distance physique «n’interfère en rien avec les négociations», a-t-il insisté.
L’Elysée a, de son côté, justifié cette position en indiquant que «les conditions protocolaires permettant un entretien entre les deux chefs d’Etat avec une distanciation moindre (contact avec serrage de mains et table plus petite) imposaient un protocole sanitaire qui ne nous paraissait ni acceptable ni compatible avec les contraintes d’agenda qui étaient les nôtres». «Nous avons choisi l’autre option proposée par le protocole russe», a souligné l’entourage du président français.
Depuis janvier, le Premier ministre hongrois et le président iranien Ebrahim Raissi, deux alliés de la Russie, ont ainsi aussi été assis à la grande table de six mètres du Kremlin. Le président argentin Alberto Fernandez et le président Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ont par contre été assis à proximité immédiate de M. Poutine.
Les mesures sanitaires ont été considérablement renforcées au Kremlin depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus. Les journalistes sont soumis à plusieurs tests de dépistage avant les conférences de presse et M. Poutine, 69 ans, s’affiche régulièrement à plusieurs mètres de distance de ses hôtes.
Le déplacement de M. Macron à Moscou lundi visait à faire baisser les tensions entre la Russie et l’Ukraine, qui n’ont cessé de se renforcer ces derniers mois. La Russie a massé plus de 100’000 militaires aux frontières de l’Ukraine et l’Occident l’accuse de préparer une agression de ce pays, ce que Moscou dément. ■
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