par Louis-Joseph Delanglade
Publié le 15.05.2017 – Réactualisé le 16.05.2017
Qu’il est difficile d’être un philosophe militant ! M. Lévy ne le sait que trop, lui qui vient de se faire « entarter ». Cet affront, surtout répété (une dizaine de fois depuis 1985), couvre M. Lévy de chantilly et de ridicule. Aucun panache donc dans cette mésaventure : ni inquisiteur pour vouer aux flammes ni dictateur pour « engeôler » ce docteur de la bien-pensance; non, tout juste un peu de crème pâtissière sur la veste et le visage. Personne ne le plaindra : après tout, il vit confortablement de ses idées, de ses convictions, de ses certitudes ; cela vaut bien d’être payé d’une petite tarte de temps à autre.
Sa dernière mésaventure, ce 10 mai à Belgrade, ne se ramène pourtant pas à une simple « potacherie ». Imputé à un groupuscule communiste, l’entartage avait pour but de le punir pour son engagement bosno-islamique virulent durant la guerre civile de Yougoslavie. On n’a oublié à Belgrade ni les victimes des bombardements de l’Otan ni l’amputation du Kosovo, en passe de devenir une enclave islamiste au coeur de l’Europe. A ceux qui l’assaillaient aux cris de « Assassin ! Va-t’en de Belgrade ! », M. Lévy, se croyant peut-être dans une assemblée révolutionnaire, a répondu par « Vive la démocratie à Belgrade ! » – de l’idéologie, encore et toujours.
Il était pourtant venu, rempli de bonnes intentions à l’égard de lui-même, pour la présentation de son film Peshmerga, sorte de « long reportage sans nuances » (Télérama) sur la ligne de front entre soldats kurdes irakiens et combattants de l’Etat islamique. Le seul mérite de ce film de 2015 est de valoir à peine mieux que l’insupportable Serment de Tobrouk (2012), film d’autopromotion où celui qui a contribué à inspirer la calamiteuse intervention de Libye a l’outrecuidance et le ridicule de prendre la pose du héros.
Et de s’ériger en héraut (autoproclamé) de la démocratie. On pourrait le juger pitoyable si son immixtion médiatique récurrente et son pouvoir de nuisance dans les « affaires étrangères » de la France n’étaient avérés (voir ses rapports avec MM. Hollande et Sarkozy). Satisfait du soutien de la coalition occidentale aux peshmergas du Kurdistan irakien, il doit se féliciter que M. Trump se propose aujourd’hui d’élargir ce soutien en y incluant les Kurdes de Syrie, au motif que ce sont eux qui reprendront Raqqa à l’Etat islamique. Sans doute y voit-il une opportunité, lui qui prône un Kurdistan indépendant en affirmant de façon péremptoire que les Kurdes « deviendraient, s’ils l’emportaient, un modèle pour la région ». Or, si une aide purement tactique contre l’Etat islamique est parfaitement fondée, il ne faut pas en minimiser les effets pervers qui favoriseraient l’irrédentisme kurde : la majorité des Kurdes (vingt à trente millions) se trouvent en Iran et en Turquie, deux pays nécessaires à l’équilibre régional « post-Daesh ».
Le nationalitarisme pro-kurde de M. Lévy d’ores et déjà décrédité eu égard aux maux et problèmes engendrés par ses précédentes menées idéologiques, on attend la onzième tarte. •
Le Peshmerga aurait sans doute préféré…. une pêche Melba
Bernard-Henri Lévy est l’un des instigateurs et grands organisateurs de l’immigration provenant de la Libye. C’est avec ses complices de l’UMPS, sa grande ignarerie politique et toute son éloquence qu’il sût convaincre de mettre par terre le dirigeant d’ un peuple qui, petit a petit broyé par Daech, s’enfuit vers l’Europe. Bernard!!!!! la prochaine fois, regardes au loin en suçant ton Montblanc. Continues avec ta tétine à plume d’écrire des conneries que je ne lirai jamais. Mais surtout, reste au Georges v……… Ceux qui ont produit l’immigré pleurent aujourd’hui sur son sort.
Dans notre famille d’esprit, on est généralement d’accord sur le cas BHL. C’en est un.
LJD me paraît avoir eu particulièrement raison de porter un regard politique, donc géopolitique, donc nécessairement objectif, sur la question tuque, laquelle ne se règle par les sentiments et la subjectivité.
La lâcheté des gouvernements occidentaux dans l’offensive contre DAECH devrait nous inciter à soutenir et à remercier les Kurdes pour leur courage et combativité. Certes, la géopolitique invite à une certaine prudence vis-à-vis des Turques et Iraniens. Etant entendu que ni Ankara ni Téhéran ne sont dignes de respect. vu leur fourberie et leur haine de l’Occident..
Il n’y a pas grand monde dans la région parmi les forces qui comptent qui soit digne de respeect et qui n’ait pas une forme oue autre de haine envers l’Occident. Celui-ci, d’ailleurs ne se respecte pas lui-même et pratique à grande échelle la haine de soi.
Je crois que khadafi non plus n’était pas très respectable mais que la question n’est pas là.
La question est de savoir si nous avons intérêt ou non â l’instauration d’un Orient plus chaotique et plus morcelé encore qu’il n’est déjà.
Refusons plutot à la Turquie toute forme d’intrusion en Europe. Ce dont nous ne sommes même pas capables. Et fichons la paix aux Turcs en Orient, si l’on y souhaite un minimum de stabilité.
Le reste tient aux sentiments dont l’usage en politique donne ratement de bons résultats.
En outre, il y a un minimum de cohérence qui ne ferait pas de mal à certains. On ne peut pas soutenir le dogme de l’intangibilité des frontières pour l’est de l’Europe et prècher pour leur violation en Orient.
Un Kurdistan indépendant en voolation des frontières de la Syrie, de l’Irak, de la Turquie et de l’Iran, n’y arrangerait sûrement pas les choses.
N’oublions en tout cas jamais la forte parole du regretté Josef Staline : « Écrase la tête de la vipère avec le poing de ton ennemi ».