Résumons à grands traits : Nord Stream 2 doit approvisionner l’Allemagne et l’Europe de l’Ouest en gaz russe, par la Baltique, sans passer par l’Ukraine… Ce fut un conflit germano-américain majeur à l’origine du mandat de Joe Biden. Les États-Unis ne voulaient pas de la mise en fonction de ce gazoduc, en réclamaient l’annulation à l’Allemagne sous menace de diverses sanctions, et proposaient de lui vendre leur propre gaz. Angela Merkel n’a pas cédé et, dans un geste d’apaisement inhabituel, les Américains ont cessé d’opposer leur véto au projet Nord Stream 2, dont la réalisation est terminée mais la mise en service non-encore effectuée. Mais voici que la crise ukrainienne relance le conflit. Opportunément, volontairement ? L’avenir nous le dira. On ne saurait l’exclure. En tout cas, le document que L’Obs propose (5′ d’écoute) vaut la peine d’être vu. La guerre de l’énergie pourrait bien, en effet, être la marque des décennies à venir et la crise ukrainienne en être la préfiguration. La « guerre » en Ukraine pourrait alors en cacher une autre, d’une tout autre importance que peuvent en avoir les arpents de terre du Donbass.
bonjour
a ecouter , tres bien !!! bonne analyse
cordialement
thizy
Écouter, bien sûr, mais sourire aussi du français approximatif qui est, plus ou moins, le thème du jour.
J’ai noté :
« Mer de la Baltique » : Au rebours des tendances relevées par l’Académie, ajout d’articles.
« Contourner ces problèmes ».
« À travers ce gazoduc » : « par » aurait suffi. Dit-on « à travers l’autoroute » ? Parmi les faux amis dont j’ai signalé l’importance il y a deux jours, le verbe anglo-américain « to traverse » signifie » suivre une courbe, parcourir un chemin », au mépris, notons-le, de toute logique et de l’étymologie.
« D’un moyen de levier » : assez barbare, n’est-ce pas ? Doit-on rapprocher cette expression de « l’effet de levier » si répandu dans les chroniques boursières ? (encore une traduction maladroite .
Pour faire plaisir à G.P., je note qu’un gazoduc prévu pour servir à des générations est décrit, entr’autres, comme une « concession à Poutine ». Allergie ou géopolitique, il faut choisir !