L’ « affaire Ferrand », pour l’instant, au gouvernement, c’est « silence radio » :
– Bayrou a perdu sa langue (si quelqu’un la retrouve, écrire au journal, qui transmettra…) ;
– Macron déjeune à Bruxelles avec Trump, invité par lui à l’ambassade états-unienne. Après avoir fait allégeance à dame Merkel, le voilà qui la fait à l’oncle Sam : encore un petit coup de rabot pour la France, un pas de plus vers le rapetissement de notre dignité nationale ;
– aucun membre du gouvernement ne s’explique (la devise d’En Marche c’est « Courage, fuyons ! » ?) ;
– quant à Ferrand, on croit revivre – non, on revit – l’ « affaire Fillon » en janvier-février. Ce sont les mêmes mots : « Je regrette », « si c’était à refaire, je ne le referais pas », « il n’y a rien d’illégal ». Il a même parlé de « boules puantes » lui aussi, et a répondu avec morgue et suffisance, avec un côté hautain et presque méprisant aux premiers journalistes qui l’interrogeaient.
On a déjà entendu toutes ces formules, on a déjà vu toutes ces postures, et cela fait un peu drôle de les réentendre et de les revoir si tôt, chez quelqu’un qui fait partie de la troupe qui va tout renouveler, vous savez, la troupe qui s’est mise En Marche vers un avenir radieux, plus blanc que blanc, et qui a même pris une journée de plus, avant l’annonce du gouvernement, pour vérifier que tout allait bien ! La bonne blague ! Politique gadget, quand tu nous tiens !
Soyons sérieux. De quelque côté que l’on prenne la chose, Richard Ferrand a, de fait, favorisé sa femme, et aussi son fils. Evidemment, dans toute l’histoire de l’humanité, et de la France, on a vu franchement pire, bien pire ; oui, mais voilà : nous sommes maintenant dans un contexte et un climat particulier, où – Dieu et la morale de nos ancêtres ayant été évacués de tout l’espace officiel – la déesse Moraline, imposée par la cléricature médiatique et la caste dominante journalo-bobo, règne en maîtresse absolue, bien plus intolérante et bien plus tyrannique que lui et que les anciennes façons de faire…
Après l’ « affaire Fillon », il n’est même pas nécessaire de poser la question de savoir si Richard Ferrand doit, ou non, démissionner : il aurait dû le faire depuis la parution du Canard enchaîné, nouvel Evangile de l’Etablissement politiquement correct, nouvelle Bible de la Moraline publique de notre société hyper morale, le mot étant pris ici, bien sûr, au sens que lui donne la caste politico-médiatique.
Parce que, les codes nouveaux ayant été posés, et imposés, c’est dorénavant le mercredi que se fait le Jugement, non dernier – puisqu’il est hebdomadaire – mais souverain et sans discussion possible. Et donc, tôt ou tard, la mise à mort inéluctable qui en découle. Car déesse Moraline n’est pas douce, ni tendre, ni gentille ; elle ne plaisante pas, elle ne rigole pas : avec elle c’est « la mort », comme aux bons vieux temps de la « sainte guillotine », même si, malgré tout, déesse Moraline se contente de la mort politique (il y a tout de même un progrès, par rapport à Robespierre !). Demandez à Fillon, il sait, lui, ce que veut dire « mise à mort » ou « assassinat » politique !…
Aujourd’hui, c’est au tour de Richard Ferrand, l’un des preux chevaliers blancs du super preux-super chevalier blanc, Macron, d’être pris dans la nasse, dans les filets des mailles duquel on ne s’échappe pas vivant, politiquement.
Il s’est mis en marche, il y a peu de temps, Richard Ferrand. Mais il était au bord de l’abîme, et ne le savait pas. Et il a fait un grand pas en avant… •
Merci au grain de sel de ne pas retourner sa veste, merci de garder votre lucidité et ne pas cêder aux chants des médias -sirènes qui s’emploient à vous faire avaler n’importe quoi et prendre des décors de théâtre pour la réalité.
Suite à des éléctions truquées ou disparaissent comme par magie les deux plus grands partis de la république actuelle on nous impose maintenant un inconnu paré de toutes les vertus formant même contre toute attente un couple exemplaire , blanc comme neige et dont on ne sait toujours pas où est passé la fortune gagnée dans des emplois précédents
Ami avec tout le monde et aussi bienveillant avec les patrons qu’avec les syndicats , il a pour le moins actuellement réussi sa « com » puisque ça « marche » ..
Mais dans cette belle pièce de théâtre à mise en scène soignée , Le « maître des horloges » sait-il qu’il a peu de temps pour faire ses preuves ?