Les Tuileries (aujourd’hui disparues, « restituées » ici en rouge)
Pourtant, son mauvais « génie », sa misérable mentalité de terroriste sont toujours parmi nous.
1871 : Bergeret, « incendiaire en chef » des Tuileries, commence sa sinistre besogne…
Dans deux jours, la plupart des monuments de Paris aux mains des Communards seront en flammes (voir l’éphéméride du 24 mai), conformément à la sinistre prédiction de Louise Michel : « Paris sera à nous ou n’existera plus » (voir l’éphéméride du 17 mai)…
Une Louise Michel qui ne faisait que s’inscrire dans la « grande » (!) tradition révolutionnaire : Carrier n’avait-il pas dit « Nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière », durant cette monstrueuse Révolution qui proclama « du passé faisons table rase ! » et durant laquelle Robespierre déclarait « Périsse la France entière plutôt qu’un seul principe !»
Dès le 26 mars 1871, le château palais, complètement pillé, restait vide. Durant la Semaine sanglante (voir l’éphéméride du 21 mai), un trio de tristes sires : le sergent de ville Boudin, le garçon boucher Bénot et le général (!) Bergeret – aidés d’une trentaine d’autres criminels de leur espèce, comme Dardelle ou Mabeuf… – préparèrent méthodiquement leur forfait contre l’Art, contre la France dans son patrimoine culturel, contre l’humanité…
Fidèle suiveur de Louise Michel, Bergeret déclara : « Quand je quitterai les Tuileries, les Tuileries seront en cendres ». Les 22 et 23 mai, les acolytes incendiaires firent passer dans la cour cinq fourgons chargés de barils de poudre, bonbonnes de pétrole, goudron liquide et essence de térébenthine, qu’ils rangèrent sous le péristyle du pavillon central. Le 23, une trentaine de fédérés parcourut tous les appartements du palais et aspergea murs et planchers à pleins seaux de pétrole. Un baril de poudre fut placé dans le vestibule du pavillon de l’Horloge, trois en bas de l’escalier d’honneur, tandis qu’un amas de matières inflammables était stocké dans le salon des Maréchaux. Ils enduisirent de goudron l’autel et l’orgue de la chapelle et les boiseries du théâtre. Le feu fut allumé par Benet et l’incendie embrasa immédiatement tout l’édifice. Peu avant 9 heures du soir, l’horloge du palais s’arrêta sous l’action du feu. Vers 11 heures, une explosion secoua le pavillon central, laissant le dôme s’abîmer dans une gerbe de flammes. Le palais brûla pendant trois jours, fondant les bronzes, réduisant les marbres en poussière. Bergeret et ses hommes, ayant commandé un repas froid, soupèrent sur la terrasse du Louvre en contemplant l’incendie.
Le 27 mai, il ne restait plus de la merveille des Tuileries que des pans de murs noircis… •
Pour être juste, il faut aussi dire qu’après l’incendie, il était parfaitement possible de restaurer le palais mais que la III° république préféra démolir ses ruines, ce qui revenait presque aussi cher, pour des raisons politiques. Ainsi le gouvernement avalisait les Erostrate de boulevard.
Les ruines furent je crois achetées par un corse anti bonapartiste pour se venger des Napoléons….
Ce ne sont pas toutes les ruines mais seulement un pavillon (le pavillon Bullant) qui fut acheté par le duc Pozzo di Borgo afin d’être reconstruit sur le berceau de sa famille en plein coeur du maquis corse, au lieudit La Punta, commune d’Alata, près de Calvi. Il avait également racheté et installé sur la terrasse de l’édifice le groupe sculpté « Les Quatre saisons » de l’escalier monumental de l’Hôtel de Ville d’honneur de Paris, incendié comme le Palais de Tuileries lors de la Commune. Malheureusement un incendie détruisit la toiture et la charpente en 1978. Le château et les 40 hectares qui l’entourent furent achetés en 1992 pour la somme de 10,000,000 de francs par le conseil général de Corse du sud qui effectua des réparations provisoires, lesquelles sont aujourd’hui à bout et le bâtiment nécessite de très importants travaux.
Merci de cette piqûre de rappel.
Comme le dit l’historien méconnu en France -et pour cause- Guglielmo Ferrero, il y a bien les « constructeurs « et les « destructeurs » ( Pour lui cela commence un certain 14 juillet. où la victoire d’un terrorisme a désorganisé et terrorisé la France..) , la ligne de partage est fragile. Rendons hommage au premiers et et aux futurs reconstructeurs. A ce propos n’oublions pas que les » Démons » furent écrit après la Commune, Dostoïevski a été très impressionné par cet événement et il serait judicieux de lire à ce propos son merveilleux roman : « l’Adolescent » , méconnu en France où à un moment l’image des incendiaires préfigure celle de notre nihilisme destructeur, que nous connaissons actuellement, sans avoir le courage de l’affronter, car la mondanité nous en rend complice.