Par Philéas F.
Récemment, sur la première chaîne de radio française, Hubert Védrine a énuméré simplement sans trop de commentaires les principales causes spécifiques à nos sociétés actuelles, qui nous exposent selon lui non pas à une pandémie comme celle que nous vivons mais à une succession de pandémies.
Nous aurions ainsi le désavantage d’entrer dans une ère, un cycle, historique, où de tels fléaux deviendraient récurrents.
Quelles sont les causes qu’avance Védrine ?
Quatre principales :
1. L’extravagante surpopulation de la planète passée en moins d’une vie d’homme contemporain d’un peu moins de deux milliards à près de huit. Soit un quadruplement de la population mondiale en, disons, soixante-dix ans. Explosion démographique d’ailleurs très largement asiatique et africaine. Très peu européenne comme on le sait. Et qui nous relègue – la France, l’Europe, l’Occident – au rang de puissances de second ou troisième rang, plus ou moins vassalisées.
2. Le tourisme de masse qui fait circuler en train, avion, bateau, des populations humaines en nombre considérable, de toutes origines et provenances, mêlées, confinées, groupées, distraites, nourries et logées dans des espaces ad hoc sur terre ou sur mer où elles se succèdent par vagues. Sans compter le brassage des personnels eux aussi hétéroclites destinés au service de ces populations en transhumance de loisir. L’homme en bermuda de Philippe Muray… Le tourisme de masse marchand, organisé suivant des stéréotypes invariants, a remplacé le vrai voyage en famille, entre amis ou même en solitaire. Façon Sylvain Tesson.
3. Les mouvements migratoires planétaires des zones les plus pauvres vers les plus riches, mouvements de population incessants, réguliers, massifs, par millions, engendrant un nombre extraordinaire de contacts humains majorés des allers-retours réguliers, familiaux ou autres, inévitables, entre pays d’origine et pays d’accueil. Une quantité de mélanges inédite dans l’Histoire.
4. La circulation intense tout autour du monde de produits alimentaires, de matières premières, de biens d’équipement et de consommation de toutes sortes et naturellement la ronde autour de notre pauvre terre des moyens de transport correspondants et de leurs personnels …
Si l’on prend le recul suffisant pour imaginer le spectacle qu’un tel univers offrirait au regard d’un observateur extérieur, assez éloigné pour voir l’ensemble, ce serait sans-doute celui d’une instabilité fébrile et délirante.
Aux quatre facteurs de risque pandémique brièvement désignés ici, Hubert Védrine rajoute encore le réchauffement climatique qui, quelle qu’en soit la cause réelle, devrait concourir lui aussi aux risques infectiologiques encore à venir.
Cette analyse en quatre ou cinq points d’Hubert Védrine résonne, en tout cas, comme une remise en cause en règle de la modernité, y compris dans la menace sanitaire que ses pratiques déréglées pourraient désormais faire planer sur nous.
Cette menace n’est évidemment pas la seule, ni, sans-doute, la plus grave. Le déracinement, la massification du monde, la standardisation par le bas, l’acculturation, l’éclatement des cellules sociales les plus fondamentales, le congédiement de tout souci de qualité, en sont d’autres.
Avis aux ultra-libéraux, aux adeptes du primat de l’économique sur le politique, de la gouvernance mondiale, de la fin de l’Histoire, du mélange universel, etc. : pandémie ou pas, ce n’est pas ici !
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Très bon raisonnement et il est très possible que cela ne soit pas faux !
L ultra libéralisme va nous mener dans une spirale infernale
Ne pourrait on ajouter le fait que la victoire antibiotique sur les bactéries ( certaines devenant toutefois résistantes ) n’a pas concerné les virus , parfois pernicieux et qui nous trouvent désarmés ( mis à part les vaccins contre certains ) . Il faut se contenter qu’ils veuillent bien finir d’eux mêmes .
Pour la corona , certains se préparent à attendre son retour . Comme dans la chanson ! Comment expliquer sinon le maintien de l ‘ état d’ urgence sanitaire ?
Et, si tout simplement nous venions de prendre conscience ( mais j’en doute) que l’homme n’est pas le SUPER homo sapiens et que notre médecine est très évoluée, mais qu’elle ne sait pas faire de miracle. Nous percevons peut être, enfin, que l’homme est un animal parmi les autres animaux, qui pourrait sauver la terre, mais qui malheureusement la détruit.
Grossière erreur, dites vous; car l’homme est doté d’un cerveau, et donc d’une intelligence. Oui, et c’est ce qui le pousse quant le virus s’éloigne à se précipiter dans le débat du racisme, et peu importe les bêtises qui peuvent être dites, puisqu’il en oubli (momentanément) le virus et la mort. C’est bête un virus, alors l’homme préfère la guerre, la vraie, celle qu’il sait faire et pendant la pandémie la France vend des armes, pas pour combattre le virus,simplement pour faire de l’argent.
Les dinosaures ont vécu de moins 360 millions d’années à 65 millions d’années , soit cent quarante cinq millions d’années (145). Sans leur disparition serions nous là. Pensez vous que l’homme qui se dit intelligent et qui ne cesse de détruire le support sur lequel il est censé vivre va durer autant de temps. A la vitesse des destructions, cela ne semble pas possible. Et, comme la nature humaine est très individualiste, très personnelle, au point de se moquer du passé, comme de la suite de l’histoire, nous sommes voués à la disparition de l’espèce, avec ou sans virus. Je n’invente rien, c’est écrit dans les textes bibliques de toutes les religions.
En réalité nous ne sommes pas plus que les fourmis qui nous envahissent d’années en années, malgré nos insecticides; alors nous paradons avec nos bolides au nez et à la barbe des radars, content de faire un pied de nez à la vie intemporelle.
Quand on aura compris que la démographie est le problème principal ..il sera trop tard.
Le jour où les fourmis construiront le Parthénon et Versailles, nous en reparlerons !!!