Ce n’est pas seulement l’Histoire qu’il faut connaître, c’est aussi la géographie. A ceux qui veulent comprendre le présent, l’actualité, nous conseillerons en vérité de s’intéresser à l’une et à l’autre. Combien sont ceux qui débattent de sujets géopolitiques, d’événements en train de se dérouler, parfois tragiques, sans avoir seulement regardé les cartes, ignorant l’environnement, les réalités locales et sans rien connaître des antécédents des pays, peuples, régions du monde dont il est question ! Certes, ce qui nous préoccupe ce doit être le présent, l’actuel, et si possible l’avenir. Mais nous n’analyserons pas correctement le présent, nous prévoirons malaisément ses développements, si nous n’avons pas une connaissance minimale du passé comme des réalités physiques et humaines des régions dont nous avons à traiter.
Ainsi qui comprendrait ce qui se passe en ce moment en Catalogne et plus généralement en Espagne, sans en connaître l’Histoire et la géographie ?
Les événements d’Espagne sont, pour qui justement connaît un peu l’Histoire et le pays, une reprise à peine différenciée de ce qui s’y est passé entre 1931 et 1936 – ou 1939 si l’on y inclut les années de guerre civile, jusqu’à ce qu’après un million de morts, l’ordre y eût été restauré …
Le nationalisme catalan dressé contre l’Espagne, Barcelone contre Madrid, la Castille répressive, la Catalogne opprimée, le gouvernement national contre la Généralité, Rajoy contre Puigdemont, les proclamations d’indépendance de la capitale catalane, les répliques de Madrid … Et les juridismes croisés, subtils, patients, byzantins, irréalistes, idéalistes, de bonne ou de mauvaise foi, les droits historiques invoqués, les peuples, les parlements, les traditions opposés, et, au bout du compte, la tyrannie de la haine entre gens qui vivaient pourtant ensemble depuis bien longtemps : ce que nous évoquons là a déjà été vécu.
Pas plus qu’hier la déraison n’est absente de la modernité. La déraison et le tragique.
Tant de paroles et d’arguties ont un terme, s’épuisent, lassent, et finissent un jour, dans l’Histoire, par déboucher sur l’usage réciproque de la force et de la violence. Manquent sans-doute aujourd’hui aux bobos idéologues et aux braves gens de Barcelone simplement attachés à leurs traditions, comme aux démocrates de Madrid ou aux purs patriotes qui défendent l’Espagne, l’héroïsme et l’esprit de sacrifice de leurs aïeux du siècle dernier. Là se situe peut-être pour envisager la suite des événements sans que l’Histoire doive nécessairement se répéter, la marge d’incertitude. •
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Sans doute les catalans confondent-ils la Castille et l’ Espagne… Cela est en partie du à la prééminence de la langue « castillane » , en raison de la conquête de l’ Amérique au nom de la Reine Isabelle Ière de Castille; et la re-conquête de l’ Andalousie au nom de la même souveraine (et de ses ancêtres castillans)…. Ferdinand Ier, L’ époux de la Reine Isabelle , Roi d’ Aragon , régnait alors sur le « Principat » de Catalogne, les Royaumes des Baléares et de Valence… Mais son « empire » s’ étendait alors également, sur la Sardaigne, Naples et la Sicile !!! … Linguistiquement , l’ empire castillan fut une réussite, celui d’ Aragon-Catalogne fut un échec… Seul le destin serait coupable ! … Il n’ en demeure pas moins que le mariage de Ferdinand et d’ Isabelle , fut unificateur, sans que l’ un ne domine l’ autre ! … Le nom « ESPAGNE », avait un sens fédérateur et non dominateur … Philippe II, le compris très bien , en créant une capitale , Madrid, située au centre géographique de l’ ensemble ibérique … Si ce centre eut été en catalogne, Philippe II y aurait sans doute créé sa capitale sans aucun état d’ âme ! … Et Tolède demeurait la capitale … de Castille ! Simplement. L’ opposition « Barcelone-Madrid » , est une absurdité , due à l’ esprit « provincial » des catalans … Et la Catalogne de 2017 continue à ne pas admettre son échec méditerranéen des débuts du XVIème siècle … Quant à ce démon de Puig-démon, « bobo » , version « Barcelone » , aura-t-il le courage d’ un Lluís Companys, si on lui diagnostiquait le même sort ? … j’ en doute fort… ses discours alambiqués et contradictoires le démontre !… Mais ce qu’ il sait ; c’ est que , quel que soit l’ issue de cette sardane , indépendance ou non , il en sortira vaincu ! … Indépendante , la république de Catalogne se retrouvera à peu près au niveau de la Grèce , mais sans aucun appui de l’ U.E. , et d’une Espagne (et certains autres ?!) qui fera barrage à son entrée dans ce « paradis » … Une Catalogne qui restera dans l’ actuelle Espagne n’ inspirera plus confiance aux autres espagnols, et au investisseurs étrangers qui se méfieront de ces « révolutionnaires » à l’ esprit « boutiquier » … Le réveil sera dur pour ses pauvres catalans , après ce « rêve » romantique d’ un autre âge ! … Ma compassion va surtout au + ou – 60 % de catalans qui auraient préféré vaquer à leurs occupations quotidiennes, sans ce scandale absurde ! … Barcelone est certes une belle ville … Mais la « Movida » est terminée (et démodée !) depuis 15 ou 20 ans !!! … Et cela fait 42 ans que Franco est mort ! … Mais la photo culte de ce mégalomane de « Ché » fait encore recette chez les marchands de T-shirt … Il s’ appelait … Tout simplement … Ernest !!! … Un peu risible , non ?