N’êtes-vous pas fatigués d’être hystérisés ? C’est Maxime Tandonnet dans le Figaro qui a qualifié de la sorte le résultat des immenses et incessantes campagnes de conditionnement auxquelles les médias sont convenus de nous soumettre présentement. De façon parfaitement coordonnée, uniforme et massive, telles les armes de destruction qu’était censé posséder Saddam Hussein et que, lui, ne possédait pas.
Il ne s’agit plus de nous inculquer une doctrine politique, ni de nous enrôler dans le sillage d’un quelconque parti – unique le cas échéant. Les partis, déjà moribonds avant lui, ont été heureusement balayés, dégagés, par Macron ; et les idéologies politiques semblent avoir été remisées au musée des doctrines mortes.
Non, il s’agit désormais de nos vies privées, personnelles et sociales.
Il y a tout en haut de l’échelle liberticide des campagnes médiatiques en action l’obsession du « genre » ; arbitraire obsession car, hormis les minorités de tous types qui aspirent à obtenir pour leurs déviances le statut de norme, jamais, depuis sans-doute les origines de l’humanité, les garçons et les filles de par la nature et la naissance, n’ont eu grand mal à se reconnaître pour tels et à opérer entre eux ce genre de rapprochements par lesquels les sociétés se fondent et se perpétuent. Les modes opératoires ne sont pas pour eux très longtemps mystérieux et s’exécutent depuis des siècles de siècles sans grand effort de psychologie. Aujourd’hui, à l’inverse, selon la doxa le père dit à l’enfant : « tu seras une femme, mon fils. »
Qu’importe que la théorie du genre, sous ses diverses extrapolations soit ou non formellement enseignée à l’école ? Elle y est diffuse, omniprésente, dominante, non vraiment dans l’esprit des gens normaux comme vous et moi, mais parce qu’elle est continûment présente dans tous les moyens de communication de masse, ce qu’on appelait en un temps déjà ancien sous influence marxiste-léniniste, les mass-médias, qui finissent aujourd’hui par envahir l’air ambiant social.
Alors il y a, sans rire, un secrétariat d’Etat chargé de l’égalité homme-femme ; il y a la folie de l’écriture inclusive, qui n’est qu’un défi au bon sens ; il y a l’infâme hashtag Balance ton porc dont on ne sait dire lequel des trois vocables qui le composent est le plus vulgaire, le plus avilissant ; il y a la perpétuelle dénonciation des violences faites aux femmes, la chasse au harcèlement sexuel, l’élaboration de lois ad hoc. Etc. Demain les hommes ainsi stigmatisés à raison du comportement dégoûtant de quelques-uns d’entre eux sortiront-ils encore dans la rue sans honte ? Oseront-ils s’y montrer ? Ce n’est pas sûr.
Samedi dernier, sur le plateau d’On n’est pas couché, Alain Finkielkraut, en rupture avec ces exagérations, ces vulgarités ou ces folies, a rappelé avec nostalgie à des harpies féministes qui n’ont pas peur des Beurs, que la galanterie est une des traditions françaises. Et, questionné sur l’écriture inclusive, destinée à soi-disant féminiser la langue, il saisit l’occasion pour adresser au journal Le Monde une demande en forme de sommation qui, tout à la fois, fait sourire et fait mouche : puisque Le Monde s’en est déclaré chaud partisan, qu’il publie désormais ses articles en écriture inclusive ! Finkelkraut a ajouté que l’ex grand quotidien du soir – devenu, selon lui, une feuille de choux qui ne se consacre plus qu’à de la propagande – y perdrait tous ses lecteurs et qu’on en serait ainsi débarrassés.
Il arrive que l’excès, l’exagération finissent par agacer. Cela semble être le cas des campagnes féministes que les médias relaient et amplifient sans limites. A preuve, les éloges et le soutien inattendus de Yann Moix et Christine Angot envers Alain Finkelkraut lors de ce passage à ONPC que nous venons d’évoquer. Il en est ressorti satisfait. Et nous aussi.
Tout n’est donc peut-être pas permis en France. Pas encore. Il faut se hâter … •
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Un excellent article. La presse française politiquement correcte a réinventé la langue de bois à la soviétique et à chaque thème abordé, dans le Monde, Libé, le Nouvel Obs etc. il est possible d’en prévoir à l’avance le contenu qui arrive avec la constance de la salivation du chien de Pavlov à l’audition de la clochette. Il serait à souhaiter que cette presse, qui ne vit plus que sous perfusion de subventions politiques cesse d’en recevoir. La presse d’information et de réflexion est morte en France, il ne reste plus que des organes de propagande qui jour après jour nous assènent d’une façon monotone ce qu’il faut penser, dire, croire. Pour ne rien dire de l’audiovisuel où à France Inter etc. il n’y a plus de journalistes au sens propre du terme, mais des militants politiques de gauche dont la fonction est de façonner la vision du monde des auditeurs comme pouvait le faire en son temps la Pravda.
Monsieur Tandonnet est un des rares journalistes qui non seulement a une vue juste et objective de ce qui se passe mais a le courage de la publier.
. Il suffit de suivre sur toutes les chaînes télévisées les mêmes informations en même temps pour constater qu’on nous amuse avec des faits divers qui servent à occulter l’essentiel . Car enfin cette histoire de féminisme à outrance serait un fait mineur si seulement l’éducation de base des enfants étaient basées sur le respect mutuel que tout individu se doit d’avoir pour vivre en société. Un peu moins de vulgarité et de porno affichée et un peu plus de tendresse et de courtoisie seraient idéal Au lieu de ça on affiche les dérives et le manicheïsme et on fait des découvertes subites en criant que « du côté de la barbe est la toute puissance » au risque d’encourager une guerre des sexes afin d’ occuper les esprits et occulter la véritable actualité d’un monde en pleine transformation.
Ce n’est qu’un tour de magie de plus où on occupe l’oeil ailleurs pendant qu’on berne le spectateur.
Le MONDE, pour être logique avec lui même, doit donc s’appeler: LA PLANETE
C’ est de la folie, à nous de ne pas nous laisser enfermer dans ces idées folles et décadentes