Par Aristide Renou.
Toujours sur sa page Facebook, Aristide Renou poursuit ses réflexions sur l’actualité politique, géopolitique ou sur les sujets dits de société. Et c’est le plus souvent particulièrement intéressant, fort bien écrit, argumenté, logique et pertinent. Et c’est pourquoi nous reprenons assez souvent ici ces textes parfois courts et concis, ou au contraire plus développés. Ici, il s’agit de réflexions postélectorales à propos desquelles le lecteur pourra toujours apporter son commentaire.
L’enseignement principal de ce premier tour des élections législatives, ce n’est pas la force de l’extrême-gauche, c’est la faiblesse du macronisme.
Que la gauche rassemble presque 26% des suffrages en agrégeant toutes ses composantes, il n’y a franchement pas de quoi pavoiser. Mais qu’un président réélu avec 58% des voix soit en passe de ne pas avoir de majorité à l’Assemblée Nationale, voilà qui mérite d’être remarqué.
Macron suscite autant d’appétit qu’un grand verre d’huile de foie de morue au petit-déjeuner, sauf peut-être chez certains séniors qui ont l’impression qu’on les protège si on les enferme.
Et cette faiblesse du macronisme permet de mieux mesurer à quel point le score de Marine le Pen à l’élection présidentielle fut en réalité médiocre, pour dire le moins.
Ce qui ne l’a pas empêché de s’en gargariser comme une « grande victoire », de même que le très médiocre 19% (à peine) du premier tour des législatives est à l’évidence un succès de première grandeur, qui en appelle d’autres de la même farine.
Le RN devrait envisager de changer une nouvelle fois de nom, pour le CER ! : « Caramba ! Encore Raté ! » (encore trop à gauche).
Comme le dit très bien Pierre Manent, le RN c’est la protestation impuissante contre l’impuissance. Ce n’est que cela et ce ne sera jamais rien d’autre que cela. Parce que c’est son projet. ■
Propos trop rapides. Le RN a démontré une maîtrise certaine du système électoral tel qu’il est, conquis une vraie audience dans le public français (si décevant par ailleurs) tout en forçant le barrage des grands media. EZ , lui, a fait pschitt, et je le regrette comme beaucoup. Mélenchon a volé au camp national le premier rôle par son talent et sa rouerie, mais, surtout, comme Radio-Nostalgie, en reprenant les refrains archi-familiers de l’électorat et des media. Les idées souverainistes sont beaucoup plus difficile à faire passer. Je lis aussi que les soucis de carrière et la bagarre pour les fonds publics conditionnent largement les comportements des partis.
L’échec du camp national à s’unir et à convaincre est ce qu’il faut expliquer. La loi électorale, la personnalisation de la politique, l’anti-intellectualisme, la fumée économiste partout répandue, les simplifications et parti-pris médiatiques, le scepticisme et l’abstention sont autant d’empêchements à la sortie de l’ornière. Un Philippe de Villiers aurait-il mieux réussi ? Il me semble qu’il a considéré la partie perdue d’avance, se contentant d’une simple figuration. Pourquoi ne pas le lui demander ?
Nous avons encore une fois et une fois de plus observé la defaite du RN avec un un débat entre MLP et le psychopathe nullisime. MLP ne veut pas du pouvoir et d’ailleurs ni même une coalition des identitaires ce qui n’est plus à démontrer. Pour ma part je pense que ce n’est qu’une question de peronne. Remplacer MLP par Marion et là vous verrez la différence !!!!!
Bien vu, MLP capitalise sur sa défaite. Est-ce une perspective? Reste qu’on préfère au second tour un candidat RN à ce duo mortifère sans illusion sur la tactique de son chef. .
Le corps électoral étant ce qu’ il est (on parle des jeunes , des retraités , des citadins , des ruraux , des banlieusards et cetera ; mais , il y a surtout le secret des isoloirs) .
MLP a fait mieux qu’ EZ , toute « gaucharde » qu’elle apparaisse ( lu ou entendu , il y a bien des années qu’ elle faisait penser , avec son style-amélioré depuis- , à Jeannette Vermeersch!) .
EZ et après lui (qui sait ?) , M.Maréchal concernent ils plus de 10 pour cent de l’électorat ?
Voir l’analyse franche de Gilbert Collard : l’atmosphère est anti-intellectuelle; Le chemin est long entre la maladie et l’acceptation du diagnostic, puis entre celui-ci et la prise du médicament… :
https://www.youtube.com/watch?v=7ejMBE6nD6s