Et il le fait fort bien : il n’y a rien à rajouter à l’excellent billet qu’il a consacré, sous le titre Amalgames « citoyens », à l’odieux et à l’imbécile qui sous-tendent le film Welcome, de Philippe Lioret. Une tarte à la crème ultra-conformiste, qui relève plus d’un manifeste politique sanspapiériste que du cinéma proprement dit (1)…..
« Il y a longtemps que les cinéastes français, souvent plus compétents dans le maniement des clichés politiquement corrects que dans l’art de raconter une bonne histoire caméra en main, “nous les brisent menu” comme aurait dit Audiard, en nous donnant des leçons sur notre insuffisant accueil des immigrés, et le prétendu racisme des Français….
(1) : Sur le blog de Valeurs Actuelles, dont Laurent Dandrieu est le Rédacteur en chef adjoint Culture, le 13 mars.
Philippe Lioret, qui lui connaît son métier, mais dont le récent Welcome creuse le filon moralement juteux de la défense de l’immigration illégale, a jouté l’odieux à l’imbécile en comparant la situation des clandestins dans la France de 2009 à celle des juifs en 1943.
Justement rappelé à l’ordre par le ministre de l’Identité nationale Eric Besson, Lioret s’enferre dans un discours maximaliste, fidèle à l’idéologie régnante dans les milieux bien-pensants, selon laquelle toute tentative de réguler un tant soit peu l’immigration (et Dieu sait que la politique française en la matière est bien loin de l’ambition qu’appellerait l’importance du phénomène) est une atteinte insupportable aux droits de l’homme et du citoyen. Lioret, justement, dit avoir tourné son film en « citoyen révolté ».
Cet usage du mot citoyenpour défendre une vision du monde qui vise au nomadisme, qui est l’absolu contraire de la citoyenneté, et qui dénie concrètement à l’État le droit de défendre ses frontières, qui sont pourtant la condition nécessaire de toute citoyenneté, est symptomatique de la novlangue des intellectuels au petit pied qui prétendent faire l’opinion. La citoyenneté dont se réclame Philippe Lioret n’est qu’une utopie sentimentale, qui nie tous les cadres concrets qui font la citoyenneté réelle : une “citoyenneté” qui rejette la nation, la communauté naturelle, l’Etat de droit, les règles qui permettent de vivre ensemble.
Avec de telles prises de position, les cinéastes français ne sont pas seulement « les idiots utiles du patronat », comme le disait récemment Eric Zemmour à Costa-Gavras, ils sont surtout les idiots utiles de l’anarchie qui vient et de la barbarie qui la suit de très près ».
Comme nous le disions en commençant, tout est dit, là, et bien dit, et il n’y a rien à rajouter…..
Les fims français les plus pernicieux ne sont pas ces bons gros navets qui font rire les foules, ni ces pitoyables ersatz de films américains.
Ce sont les fims d’auteurs qui pronent sans cesse, sous des dehors vaguement libertaires, une adhésion au conformisme libéral et au politiquement correct. Qu’il soit vulgaire ou intellectuel, le cinéma joue pour l’essentiel un role de légitimation complaisante et obscène de l’idéologie dominante.
Bien qu’il accumule à plaisir les provocations, il ne dérange plus parce qu’il est en consonnance avec les valeurs du temps; c’est à dire qu’il est aujourd’hui fondamentalement convenable et bien pensant.