Par Jean Sévillia.
Victimes d’erreurs stratégiques; de sous-effectif et de manque de matériel, les troupes françaises ont été vaincues, il y a quatre-vingts ans, mais non sans combattre.
Le 10 mai 1940, la Wehrmacht lance ses troupes sur la Belgique, la Hollande et la France.
Dès le 14 mai, les blindés de Guderian, soutenus par la Luftwaffe, franchissent la Meuse. Le 15 au soir, les Pays-Bas capitulent. Après dix jours de combats acharnés. les Allemands sont à Abbeville et l’armée française est disloquée. Weygand, qui a remplacé Gamelin au commandement en chef, organise une série de contre-offensives qui échouent. Après la reddition de l’armée belge et le rembarquement des Anglais à Dunkerque, ce qui reste des troupes françaises se désagrège sur la Somme et l’Aisne.
Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris. Nommé président du Conseil, Pétain négocie un armistice qui sera signé le 22 juin. Bilan militaire de la plus effroyable défaite de l’histoire de France : 60 000 à 80 000 morts.
Ce chiffre, équivalent en pourcentage à celui de la Grande Guerre, suffirait à prouver que les Français se sont réellement battus.
Dans un récit de la bataille de Sedan (10-14 mai 1940), le général Yves Lafontaine montre comment les troupes positionnées sur place ont dû faire face à l’erreur stratégique de l’état-major, qui ne croyait pas que les Allemands passeraient par les Ardennes. Ces hommes ont néanmoins résisté héroïquement à un adversaire qui avait pour lui la supériorité des effectifs et du matériel (1).
Historien militaire à la bibliographie déjà abondante, Rémy Porte publie un précieux petit ouvrage où il fait justice des idées reçues concernant cette campagne perdue de 1940. Le Front populaire a-t-il désarmé la France ? Non. L’armée allemande était-elle la plus moderne du monde ? Pas sur tous les plans. L’armée française était-elle prête ? Non. Le Parti communiste a-t-il fait le jeu du Reich ? Oui. Les Britanniques ont-ils abandonné les Français à Dunkerque ? Non. Weygand pouvait-il mieux faire que Gamelin ? Non. La guerre pouvait-elle être poursuivie en Bretagne ou en Afrique du Nord ? En Bretagne, non. En Afrique du Nord, cela n’a pas été tenté.
L’appel du 18 juin a-t-il été entendu ? Non, quasiment personne n’a entendu de Gaulle lancer son appel à continuer la guerre. Une leçon d’histoire exemplaire, sur une tragédie qui serre encore le cœur (2). ■
(1) La Bataille de Sedan. 10-14 mai 1940, du général Yves Lafontaine,
Editions de Fallois, 238 p., 23 €.
(2) 1940. Vérités et légendes, de Rémy Porte, Perrin, 256 p., 13 €.
Sans doute, pour ceux qui s’intéressent à la période, à mettre en parallèle avec l’extraordinaire « Etrange défaite » du grand historien Marc Bloch…
Tous ceux qui connaissent notre histoire récente, peuvent souligner que l’outil république Française n’est pas l’outil qu’il convient à la France. Parce que nous vivons dans le mensonge depuis la prise de la bastille, parce que les disputes affaiblissent le pouvoir, et maintenant nous avons des élus énarques qui ne pensent qu’à leur promotion et à la fortune de leur parrains. Qui de nos jours pense vraiment au peuple de France; Malheureusement les hussards de la république ont si bien fait les choses que les Français trompés se font spolier et aiment ça, puisque l’on prend aux petits pour le donner aux plus riches, voir le système des prêts bancaires. Les Français ont un tout petit esprit, il écoutent Emmanuel quant ils devraient écouter François et se mettre en marche. La France n’est plus que l »ombre d’elle même. Pour revenir au sujet. Quant à l’arrière les chefs des armées et le gouvernement s’enfuyaient qui parle des régiments particulièrement du 6 ième RICMS, pour régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalaise. Sénégalais pour Africain. Tous oubliés et pourtant ils ont tenus, la ligne de front proche de Sedan, jusqu’au jour de l’armistice. N’oublions pas les soldats Français qui ont tenus le front à Dunkerque pour que les Anglais puissent s’échapper. Mais les Français continuent à penser que les soldats de France et d’ailleurs se sont enfuis devant les Allemands. Le soldat Salan était parmi ces héros oubliés abandonnés dans les Ardennes par les petit cerveaux de la France. Merci à JSF de permettre donner la vérité. Une adresse une association de bénévoles :ardennes1940àceuxquiontréssté