Vidéo 3’22.
Nous reprochera-t-on d’avoir du respect et une forme d’affection pour ce vieillard mi sage, mi « fou » qu’est Edgar Morin à 101 ans.
Il nous semble que nous avons ailleurs des adversaires autrement redoutables, hommes et femmes sans qualité, qui avilissent le monde et détruisent notre héritage.
L’universalisme d’Edgar Morin n’est pas le nôtre mais il tente de se concilier avec la conservation des héritages particuliers et avec la diversité du monde. Gageure ? Par les temps qui courent, probablement. Et à l’inverse d’Edgar Morin, nous dirons plutôt comme Maurras que face au mondialisme dominateur, ravageur, de l’Argent , « dans l’ordre du réel, notre humanité, c’est la Patrie ».
Edgar Morin, ex-internationaliste communisant, n’est pas de cet avis. Nous aimons en lui le professeur d’énergie, de courage, de pensée libre, et, finalement, d’espérance. Car cet homme croit dans les renversements « improbables » du cours de l’Histoire. Il n’est guère soumis aux supposées fatalités qui règleraient ce cours inexorable. En quoi, volens nolens, il finit par ressembler à Maurras.
Il n’est pas sûr qu’il en serait effrayé.
Je ne parviens pas à ouvrir la vidéo.
Qu’Edgar Morin ne soit pas des nôtres, c’est évident. Mais il a été un épistémologue important. Il faut lui reconnaître ce mérite, celui d’avoir contesté dans la Méthode les fondements « rationalistes » sur lesquelles s’est développé la modernité.
Il n’a pas cessé de ferrailler contre cette méthode qui, depuis Descartes, aboutit au « désenchantement du monde ». Il est un des postmodernes qui destabilise nos pseudo-certitudes, mais il y a des « déconstructions » qui peuvent être bénéfiques.
Michel Michel a la capacité de rendre explicite ce que JSF n’avait fait qu’effleurer. Merci à lui.