1817 : Epilogue d’une affaire remontant à sept siècles : les restes d’Héloïse et d’Abélard sont réunis au Père Lachaise
Après un long temps de pérégrinations diverses, les restes des deux époux sont finalement réunis par la mairie de Paris dans la Division 7 du cimetière du Père Lachaise, où leur monument – conçu par Alexandre Lenoir, au XIXème siècle dans le style néogothique – se visite.
Rapide résumé de cette triste et – pour l’époque – scandaleuse « affaire », évoquée par François Villon dans sa Ballade des Dames du Temps jadis.
Pierre Abélard, né en 1079 dans une famille noble de Bretagne, était destiné au métier des armes mais, intellectuel brillant et même surdoué, avide de savoir, il se tourna vite vers l’Enseignement et l’Education. Il se rendit à Paris, où il enseigna la philosophie, se montrant un dialecticien redoutable : à 36 ans à peine, il est maître en théologie à la Cathédrale de Notre-Dame de Paris. Le Chanoine Fulbert lui confie l’éducation de sa nièce, Héloïse, âgée de 17 ans : Abélard tombe immédiatement sous le double charme de son intelligence et de sa beauté.
Héloïse, elle, naquit vingt ans après Abélard, en 1100. Elevée et instruite à l’abbaye d’Argenteuil (monastère réservé aux femmes), puis à la cathédrale Notre-Dame de Paris (où son oncle est chanoine), elle est elle aussi, dès qu’elle le rencontre, troublée par cet homme mûr et séduisant.
Leur passion ne reste pas longtemps platonique, et maître et élève vont s’aimer, envers et contre tous. Héloïse tombe rapidement enceinte. Abélard l’enlève et se réfugie avec elle chez lui, en Bretagne, où elle donne naissance à leur fils Astralabe. Le Chanoine Fulbert, furieux, dénonce leur amour et leur mariage secret, et décide de se venger lui-même, en envoyant deux hommes de main – deux sbires… – pour punir Abélard : il sera, tout simplement – si l’on peut dire… – émasculé !
Héloïse prend le voile à l’abbaye d’Argenteuil, et devient abbesse; Abélard devient moine à Saint-Denis : aucun des deux ne renonce pourtant à sa passion dévorante pour l’autre, mais celle-ci ne s’exprimera plus, désormais, que dans des Lettres… en latin.
Abélard meurt en 1142, Héloïse en 1164 : il leur faudra – on l’a vu… – attendre près de sept siècles, après l’énorme scandale que constitua cet amour impossible, pour que leur dépouilles soient enfin réunies.
Régine Pernoud, médiéviste renommée (éphéméride du 17 juin), s’est intéressée à cette « affaire » :
Page quatre de couverture du livre ci-contre :
Les amours d’Abélard et d’Héloïse, amours « passion » entre un brillant professeur de 37 ans et sa jeune étudiante sont, à n’en pas douter, l’épisode de leurs vies qui les a fait passer à la postérité. La jalousie criminelle de l’oncle Fulbert les a poursuivis et la tragédie de la castration les a séparés peu de temps après leur mariage. Elle a rendu encore plus insolite et plus célèbre leur aventure amoureuse. Pourtant leurs deux personnalités hors du commun ne se laissent pas enfermer dans ces événements aussi importants soient-ils.
Abélard
Ce provincial du Pallet – qui est en Bretagne – a conquis Paris, capitale du royaume de France. Le philosophe Abélard, intellectuel surdoué, dialecticien redoutable pour ses adversaires est un maître admiré de ses élèves. Il va marquer son siècle dans le domaine de la logique et de l’analyse du langage. Comme théologien et croyant il osera aborder la science sacrée, mais avec la méthode et la rigueur du philosophe pour confronter, à ses risques et périls, foi et raison. Ensuite on le verra moine à l’abbaye royale de Saint-Denis puis ermite au Paraclet en Champagne enfin abbé réformateur à Saint-Gildas de Rhuys en Bretagne, avant de revenir enseigner à Paris.
Héloïse
L’étudiante instruite et intelligente peut avoir un peu plus de 20 ans au moment de sa rencontre avec Abélard. Elle rentrera, sur son ordre et par amour, au monastère bénédictin d’Argenteuil, là même où elle a passé son adolescence. Bien que moniale sans vocation, elle deviendra prieure de ce monastère. Suger qui en convoite les revenus expulsera, sous un mauvais prétexte, Héloïse et ses compagnes. Elles trouveront refuge au Paraclet. Épouse fidèle, Héloïse n’aura jamais cessé d’aimer Abélard comme leur correspondance le montre. Bientôt abbesse d’un couvent qu’elle a su rendre prospère, elle l’administrera jusqu’à sa mort en véritable fondatrice d’ordre.
1906 : Van Cleef et Arpels, un des premiers joailliers à s’installer Place Vendôme
A la fin du 19ème siècle, une jeune femme, Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses, rencontre un jeune homme Alfred Van Cleef, fils d’un diamantaire.
vancleefarpels/maison/legends–Arpels/22-place-vendome
1940 : Démission de Paul Reynaud
En septembre 1939, il avait déclaré :
« Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ».
Philippe Pétain est alors nommé président du Conseil :
Comment en est-on arrivé là ?
Petit retour en arrière, et très bref historique de la dernière Chambre de la IIIème République…
Le 3 mai 1936, le Front Populaire remporte les élections avec 378 sièges contre 220. (Radicaux : 106, Communistes : 72, Socialistes : 149). Léon Blum (ci dessous), chef du Parti socialiste, le plus puissant, forme un gouvernement composé de socialistes et de radicaux. Le 4 juin, les Communistes adoptent une attitude de soutien sans participation.
Michel Mourre écrit que « le Front Populaire n’allait pas se montrer, au pouvoir, à la hauteur des grands espoirs qu’il avait éveillés ». Alors que, manifestement, la guerre arrivait, il est frappant de voir comment, par pacifisme – donc par idéologie.. – et/ou par incompréhension des problèmes, manque de courage, d’intelligence ou tout simplement de lucidité, la Chambre du Front Populaire n’a pas utilisé les trois années dont elle disposait pour armer la France et la préparer à la guerre.
Il faut dire que le « pacifisme » porteur de guerre était très en vogue, dans d’importantes fractions de gauche et d’extrême-gauche, depuis des années. Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 : « Du moment qu’on démolit l’armée j’en suis… », et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre : « Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire » (Cité par Léon Daudet dans l’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, « Daladier à la botte de Léon Blum »).
Blum (socialiste) faisait ainsi écho à Maurice Thorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l’Assemblée nationale : « Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale… Les prolétaires n’ont pas de patrie ».
Le même aveuglement qu’un Jaurès avant 14.
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo « Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques »
De Gaulle a raconté comment il était, un jour, sorti furieux d’un entretien avec Léon Blum : à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu’il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires.
On connaît la suite.
Ce fut la même Chambre du Front Populaire, et la même majorité de gauche, qui devait s’enfuir en toute hâte, dans la plus grande panique et toute honte bue, le 10 juillet 1940, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
1944 : Marc Bloch est assassiné par la Gestapo
Fils d’un professeur d’histoire d’ascendance juive, Bloch intègre l’École normale supérieure en 1904 et devient agrégé d’histoire à 22 ans. Après avoir été mobilisé en 1914, il enseigne dès 1919 l’histoire du Moyen Âge à l’Université de Strasbourg. La même année, il épouse Simone Vidal dont il aura six enfants.
Avec son ami Lucien Febvre, il fonde en 1929 la revue des Annales d’Histoire économique et sociale. Il exerce une influence décisive sur le renouvellement de la science historique en l’ouvrant aux méthodes des autres sciences sociales. Ses nombreux ouvrages ont jeté une lumière inédite sur l’histoire médiévale. Les plus connus sont Les Rois thaumaturges (1924) La société féodale (1939-1940) et L’étrange défaite (1940).
Résistant de la première heure, Marc Bloch adhère au mouvement Combat, puis devient en 1943 membre de la direction régionale des Mouvements Unis de la Résistance.
Arrêté le 8 mars 1943 et torturé par la Gestapo, il est abattu le 16 juin non loin de Lyon.
Deux extraits très connus de L’Étrange défaite, septembre 1940.
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’Histoire de France : ceux qui refusent de vibrer en souvenir du sacre de Reims; et ceux qui lisent sans émotion le récit de la Fête de la Fédération. »
« La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’y suis né, j’ai bu aux sources de sa culture. J’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux. »
1961 : Rudolf Noureev demande l’asile politique à l’Aéroport du Bourget
Le récit de son extraordinaire évasion, au nez et à la barbe du KGB, se trouve bien relaté – entre autres journaux… – dans Le Point :
1978 : Première représentation de la Cinéscenie du Puy du Fou
Elle est est jouée par plus de 600 Puyfolais :
Le spectacle de fauconnerie.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
• la Table des Matières des 366 jours de l’année (avec le 29 février des années bissextiles…),
• l’album L’Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter de nombreux morceaux de musique et enregistrements historiques ou culturels ;,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts nous vous proposons ces éphémérides :
Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
« De Gaulle a raconté comment il était, un jour, sorti furieux d’un entretien avec Léon Blum: à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu’il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires…. »
Cette « substance » frise la forfaiture :
-Blum (auquel je suis loin de vouer un culte aveugle) a considérablement augmenté ces crédits;
-Le texte authentique (L’Appel, p. 19-20), effectivement un peu long pour être cité dans ce cadre, ne comporte ni de près ni de loin ce que vous en dites. Et au moins une phrase diamétralement opposée : « Le Président du conseil me déclara que le gouvernement, appuyé par la Parlement, avait décidé d’engager, en dehors du budget ordinaire, de grandes dépenses pour la défense nationale. »
Il y aurait aussi beaucoup à reprendre sur la convocation, la composition et les séances de votre « ‘chambre du Front populaire » qui vote les pleins pouvoirs… comme si l’exécutif lui avait laissé le loisir de discuter sur le fond de sa politique, à commencer par l’armistice.
Puisque vous vous réclamez de Bainville, prenez d’abord chez lui des leçons de vérification des faits et des textes.
Vous n’imaginez pas tout ce qui fait bondir mon coeur et mon esprit de colère et de peines ,dans tout ces témoignages historiques ! »Nous vaincrons parceque nous sommes les plus forts ! » Reynaud , puis DALADIER à son retour de Munich : »Bande de cons !si vous saviez ce que je viens de faire ! »devant ses socialistes venu l’applaudir à son arrivée sur le Languedoc au Bourget. J’étais le plus jeune pilote de chasse de France (18 ans en 39 ) j’ai vécu les trahisons des »cocos » (la 5éme colonne !)les sabotages de nos avions l’incompétence des »responsables » vu mourrir les »camarades » (Attention ce titre n’est pas celui des »cocos » !) J’ai osé demander à parler au général De Vasselot (venu nous passer en revue!) Pour lui avoir fait remarquer de graves »erreurs » laseule chose qu’il me répondit: Ah! ces gamins !!! je lui rétorquais : ces gamins mon général se font tuer tous les jours !– Ce jour là Un grand nombre ! Et aujourd’hui on laisse ! , on aide ! l’invasion de la France ce sont les mèmes mauvais et incapables qui seront responsables de ce bain de sang qui se prépare . Je pourrai continuer ! mais je n’ecri pas l’histoire j’apporte un petit témoignage ! il a la valeur d’un rescapé pilote (plus de 5000heures de vol) Evadé d’Auschwitz où il a été en mission pour connaitre comment les nazis obtenaient du carburant avec la houille ( Condamné à mort le 17 Aout 1943 et évadé le mème jour ) a 91 ans passés je vous salue amicalement en vous priant de m’excuser si je vous ai fait perdre un peu de temps Augustin Sabatier (Auteur du livre »Evadé d’Auschwitz )
J’aime votre témoignage.
Tout en vous faisant remarquer que Daladier était radical et que la citation était : « Les cons, s’ils savaient ce qu’ils applaudissent ! ». Aveu d’impuissance (face aux Anglais surtout) plus que de culpabilité.
Bonne continuation
fd
Non, Mon Cher Monsieur, vous êtes très (trop ?) sûr de vous, mais vous n’avez pas raison ! Vous avez même tout à fait tort. Lafautearousseau n’a pas parlé à la légère et n’est pas « coupable » d’avoir frisé la forfaiture. Si « forfaiture » il y a – ce que je ne crois d’ailleurs pas – elle est à rechercher du côté des De GAULLE.
En effet, contrairement à votre présupposé infondé – car lafautearousseau n’a pas précisé sa source – les propos dont il est question, de De GAULLE sur BLUM, ne sont nullement tirés des Mémoires de Guerre – que le blog n’a pas mentionnées.
En revanche vous les trouverez, tels que le blog en a fidèlement cité la « substance », dans « De GAULLE, MON PERE » de Philippe De GAULLE, aux pages 201 et 202 (PLON, 2004).
Dans L’Appel, De GAULLE a-t-il, après guerre, volontairement ou non, donné de son entrevue avec Léon BLUM, une autre version que celle rapportée par son fils ? Est-ce qu’il s’agit de rencontres différentes ? BLUM, au cours d’une même entrevue, a-t-il tenu un double discours, ou simplement un discours à plusieurs nuances ? Ou encore : Philippe De GAULLE ne rapporte-t-il pas fidèlement les propos de son père ? Le prisme des mémoires ne leur confère en aucun cas une valeur de source ou de preuve historique absolue.
Reste que, sur le fond, le Front Populaire n’est sûrement pas le seul à porter la responsabilité de notre impréparation à une nouvelle guerre contre l’Allemagne, même si, sur divers plans autres que militaire, sa part y est importante. A mon sens, cette responsabilité revient à l’ensemble du régime politique et des « élites » de l’entre-deux-guerres, y compris, bien-entendu, le haut-commandement militaire.
Voici un extrait du récit de Philippe De GAULLE :
« Léon BLUM, président du Conseil des ministres du Front populaire, le convoque à Matignon le 14 octobre 1936. Le récit que mon père fera de cette rencontre va plonger ma mère dans de nouvelles inquiétudes. BLUM l’a gentiment écouté exposer sa stratégie offensive (…) puis, il a conclu l’entretien par ces mots : « Nous doter d’armes offensives serait en contradiction avec le pacifisme que nous proclamons ». La fureur de mon père est à son comble. (…) Il faut dire que je ne l’avais jamais vu dans cet état. (…) Il a le visage crispé. Après avoir relaté ce tête-à-tête inutile et décevant, il laisse tomber ses bras, comme privés de muscles, et lance « Léon BLUM ! Si sensible et si intelligent ! Apte à tout, sauf à gouverner ! Il fait d’avance savoir à Hitler qu’il ne risque rien et je ne donne pas cher de la France en cas de guerre. En attendant, je n’ai plus qu’à changer de métier ».
@ Anatole
Tout d’abord, pourquoi votre critique de ma critique ne permet-elle pas d’y répondre ?
Ensuite, vous nous parlez d’histoire. Vous vous astreignez donc de vous-même à en appliquer les règles de base. Vous en avez négligé, dans le billet initial, quelques-unes et non des moindres :
-citer ses sources;
-préférer ce qu’écrit un homme en 1953 sur des événements de 1936 plutôt qu’une déclaration de son fils, âgé de quatorze ans à l’époque, sur ce que sa mère lui a dit qu’il en avait dit, un demi-siècle plus tard ! Surtout si ce fils, intellectuellement et politiquement, est loin d’avoir hérité de la finesse de son père ;
-faire preuve de rigueur dans les citations. Ainsi le pacifisme de Léon Blum, qui dans votre billet lui faisait rejeter avec horreur les crédits militaires, se limite à présent aux armes offensives, ce qui n’est peut-être pas très intelligent mais un peu plus, et, surtout dif-fé-rent.
Il est par ailleurs regrettable, quand je vous apporte une aide aussi nécessaire, que vous me preniez de haut avec des accents de vertu outragée.
A François Delpla
C’est, à mon sens, simplement à cause de la « structure logicielle » du blog que vous ne pouvez pas répondre à mon commentaire – ni moi au vôtre – directement, au dessous. Mais c’est un détail.
Pour le reste, je suis un « commentateur » comme vous. Je ne suis pas le rédacteur du « billet initial » que, d’ailleurs, je n’approuve pas intégralement. Simplement l’âpreté – et, en partie, la fausseté – de vos critiques à l’égard du blog m’a parue injuste et excessive. A vrai dire, c’est vous qui l’avez « traité de haut ».
Sur l’entrevue De GAULLE – BLUM le blog était-il tenu de citer sa source ? Mais, en substance, il a rendu compte sans « forfaiture » du récit que Philippe DE GAULLE en a fait dans son livre sur son père et qu’il a directement entendu du Général. (Et non indirectement, par sa mère, comme vous l’affirmez à tort).
A Michel Tauriac qui lui demande s’il se souvient bien de la scène, au retour de De GAULLE de Matignon, Philippe De GAULLE répond : « comme si c’était hier ».
La sincérité des Mémoires ne va jamais de soi, en Histoire, comme vous le savez, Ce que De GAULLE écrit, en 1953, dans l’Appel, sur son entrevue de 1936 avec BLUM, n’a pas plus valeur absolue que ce qu’en raconte Philippe De GAULLE. Peut-être même moins. Car le ton en est juste et correspond bien au style parlé du général et à sa position de fond.
A quoi, justement sur le fond, tout cela mène-t-il ? Je crois aussi absurde de vouloir exonérer Léon BLUM et le Front Populaire de toute responsabilité dans notre dramatique impréparation à la guerre que de leur en attribuer l’exclusivité.
Ainsi, exclure, par « pacifisme » les armes offensives de notre programme de réarmement n’est pas seulement « pas très intelligent » comme vous l’écrivez, un peu légèrement, me semble-t-il, mais, en un sens, et en la circonstance, criminel.
Cela dit, votre aide, lorsqu’elle est juste et nécessaire, et, pour le blog, amicale, ne suscitera pas, en tout cas de ma part, les « accents de vertu outragée » que vous me prêtez. Mais un peu de modestie ne fait pas de mal, non plus..
J’arrête là cette discussion pour ne pas monopoliser le blog plus qu’il n’est, je crois, raisonnable.
Ce matin, un mien commentaire sur le sujet du jour a été mis en attente et n’est toujours pas paru, ce qui est plutôt réfrigérant.
Vous n’étiez pas l’auteur du billet : que ne se manifeste-t-il ?
Vous ne l’approuvez pas entièrement : que ne précisez-vous vos désaccords ? Ne me dites pas que vous êtes là seulement pour me faire des reproches !
La politique de Blum est connue, il y a des archives, des discours, des articles, des dépositions au procès de Riom, etc., il est incongru d’en discuter à partir de De Gaulle, qu’il s’agisse du père ou du fils. Prétendre qu’au moment où il avait le pouvoir il aurait par pacifisme réprouvé les crédits militaires est à l’opposé de la vérité; c’est en revanche une vérité militante, un de ces bruits que l’hostilité de parti malaxe et amplifie au fil des polémiques. L’affaire des armes offensives n’est guère plus pertinente, pour la période considérée. Il était bien d’accord pour faire fabriquer ou acheter des chars et des avions au maximum des possibilités budgétaires et industrielles. Son grand défaut est d’avoir sous-estimé le danger hitlérien, non pas en termes de sauvagerie, mais justement, il trouvait sans doute Hitler trop barbare pour être habile et, notamment, pour le rouler, lui… en quoi il est à ranger sur le même plan que beaucoup, et même que presque tous, de Maurras à Staline ! Churchill étant une des très rares exceptions.
La clé de tout était en effet de refuser tout service de Hitler contre le communisme et même, puisqu’il fallait bien choisir, d’opter publiquement et résolument, contre le nazisme, pour une alliance défensive avec l’URSS. Là, Hitler sautait comme un bouchon de champagne. Sans cela, il pouvait se préparer en toute quiétude à nous sauter dessus au moment le plus opportun.
Blum n’a pas brillé du tout sur ce dossier, je vous l’accorde ! Ce n’est pas faute que Churchill lui ait fait l’article.
C’est toujours particulièrement cocasse de mêler le nom de De Gaulle aux évènements de fin 1939. Rappelons des évidences que les hagiographes du grand homme ont rentrées sous le tapis. Il n’était qu’un petit colonel, et n’avait aucun rôle à la tête de l’État. Où il y avait une brochette de généraux beaucoup plus étoilés que lui, et pour lesquels un colonel n’avait qu’à obéir. Personne ne sollicitait son avis.
Afin de construire la légende, il est de bon ton de considérer que toute la documentation a été exploitée, ce qui est faux. J’ai déjà cité un remarquable opuscule d’universitaires qui ont rassemblé en 2009 les 13 réunions du Comité de Guerre du premier le 7 Septembre 1939, au dernier le 25 Mai 1940. Verbatim archivés et incontestables. La lecture est édifiante. Elle montre le désarroi de la tête de l’État intitulé « Gouvernement et Haut commandement au déclin de la IIIème République. ». Contrairement à une légende Reynaud ne fut pas opposé à un armistice, présenté par Weygand comme moins cruel qu’une capitulation. Et montre surtout un Reynaud velléitaire et profondément médiocre. Donner un rôle à De Gaulle est une imposture historique. C’est Churchill qui menait la diplomatie de l’opposition à Hitler. Ajoutons aussi que ceux qui poussaient à continuer la guerre, ne firent pas la Grande Guerre. Les anciens combattants eux, pleuraient …
Monsieur Delpla, parangon de la méthode historique (!) nous dit qu’Hitler nous aurait sauté dessus. A ceci près que c’est la France qui a déclaré la guerre à l’Allemagne. Avec un parti communiste français infiltré dans toute la vie économique, aux ordres du camarade géorgien qui lui-même était dans une alliance avec l’Allemagne de Hitler (voir le rôle des « rabcors », et de l’appareil clandestin du PCF). Je ne sais pas si la route du fer était coupée, mais Reynaud était, lui, coupé de tout bon sens. Le politicard moisi comme les Républiques les sécrètent. Quant à Blum, son opinion sur le budget à consacrer à la Défense est toute entière dans ses discours à la Chambre. Accablants.
En résumé, nous sommes en droit d’attendre 73 ans après les évènements, que l’on retourne aux textes de l’époque, pas à la prose de thuriféraires délayée après 1958. Dans son « De Gaulle, la grandeur et le néant », Dominique Venner rassemble ce qu’il faut savoir … Et ce billet est fidèle à la vérité historique.
En dehors d’attaques personnalisées contre un intervenant d’aujourd’hui, que je vous déconseille amicalement d’inscrire dans l’édition de vos oeuvres complètes, je vous suis sur bien des points. Notamment sur la différence abyssale entre Churchill et Reynaud dans la perception du danger hitlérien et les conséquences à en tirer.
A coup sûr, les dirigeants français civils et militaires, de Laval et Barthou à Daladier et Reynaud, de Weygand à Gamelin et Georges, sont fort handicapés tant que l’appeasement règne à Londres.
Mais grandissime est la faute de ne pas se faire les soutiens inconditionnels et les fermes étais, à partir du 10 mai 1940, de la résolution churchillienne.
La faute commune, à ce moment, de Reynaud, Pétain et Weygand, est de faire comme si le successeur de Chamberlain s’appelait Halifax (ce qui avait manqué de peu d’advenir).
Le moins qu’on puisse dire est que de Gaulle ne la commet pas !
Ce que vous dites relève typiquement de la réécriture de l’Histoire sur ce qu’il aurait fallu faire. La réalité est que le Dimanche 3 Septembre 1939, les anciens combattants ont éclaté en sanglots. Dans un pays rural où l’on croisait les «gueules cassées» à chaque chemin. Qui avaient devant les yeux les charges à la baïonnettes et l’odeur des cadavres des copains au fond de la tranchée. Daladier en était et c’est une sordide propagande que de brocarder les accords de Munich. Et les chevaux réquisitionnés au début de l’automne, à la veille des labours (un cheval par village toléré pour la totalité du travail …). Et un ordre de mobilisation qui frappait de nouveau des A.C. jusqu’à la classe 1909 ! On ne comprend rien à ce calendrier 3 Septembre 1939 – Mai 1940 si l’on ne se replonge pas dans les circonstances de l’époque. Quant aux Britanniques de monsieur Churchill, ils se limitèrent à envoyer le minimum de troupes à nos côtés. Ils jouaient leur carte, rien de plus … Et Winston ramena De Gaulle dans ses valises, un rang modeste qui lui fut d’ailleurs reproché.
Ce que vous dites sur la mobilisation de 1939 est à la fois hors sujet et incomplet. Hitler ayant violé à pieds joints les accords de Munich, la résignation devant l’idée qu’il faut « en finir » avec lui est générale, malgré tout ce que vous dites sur la douleur des anciens combattants, et la mobilisation est aussi aisée qu’en 1914.
Cependant nous causons de mai-juin 40, moment où Hitler a jeté le masque de son immense volonté, et capacité, de nuire à la France (avant de se retourner vers l’est mais il ne le dit, ou ne le redit, pas encore). Ce n’est point réécrire l’histoire que de dire que le 10 mai fournit à nos ancêtres à la fois le poison de l’offensive vers Sedan, et l’antidote de la venue de Churchill au pouvoir; et que ce qu’on était en droit d’attendre de politiciens à la fois éveillés et patriotes, c’était de sauter sur l’antidote.
Il faut peut-être rappeler que Churchill, écarté du gouvernement depuis 1929 et réintégré le 3 septembre 39 en position subalterne, n’était pour rien dans la faiblesse de l’effort militaire anglais pendant la drôle de guerre, tout au contraire.
Si grande, si évidente, que soit la responsabilité des politiques dans le déclenchement de la guerre de 39-45, dans l’impréparation du pays à cette guerre, dans la défaite qui s’ensuivit, l’on ne peut ignorer celle des militaires, celle du Commandant en Chef, celle du Grand Etat-major.
Jacques Benoist-Méchin, que l’on ne peut suspecter de « gaullisme », du moins à cette époque, raconte, dans ses Mémoires, ce qui lui fut dit, au cours d’un dîner qu’avait organisé, peu avant le début des hostilités, Charles Trochu, alors président du Conseil Municipal de Paris, par le Général Gamelin, commandant en Chef des Armées françaises et homme de Daladier. Benoist-Méchin, déjà grand spécialiste de l’armée allemande, quoiqu’il fût encore très jeune, en avait été littéralement effrayé autant que surpris.
Il serait un peu long de retranscrive ce récit étonnant. Ceux que le sujet intéresse pourront se reporter aux Mémoires de Jacques Benoist-Méchin.
Le Gouvernement aurait dû agir en 1939 comme il l’avait fait 25 ans plus tôt, c’est-à-dire en posant clairement aux sénateurs et aux députés la question suivante : » La France doit-elle déclarer la guerre ? »
Si la question de la guerre avait été nettement posée, il eut peut-être suffi d’un cri, d’une protestation, d’une apostrophe indignée pour faire reculer le fléau.
*** reculer le fléau***
en n’honorant pas un engagement envers la Pologne après avoir abandonné la Tchécoslovaquie, et en laissant au pouvoir un Hitler triomphant ?
C’est le moment de rappeler Churchill, s’adressant aux siens : ayant voulu écarter la guerre par la honte, on aurait eu les deux.
Ce qui ne veut pas dire que cette guerre était bien partie, mais plutôt qu’il eût convenu de traiter tout autrement le problème d’une grande puissance se donnant pour chef l’auteur de Mein Kampf, dès 1933.
Dire que la mobilisation en 1939 fut aussi aisée qu’en 1914 est une formule creuse. Le légalisme des Français ne laisse pas de place à un refus d’obéissance ou à la désertion ! Le refus de la guerre était général et toute solution pouvant l’éviter prévalait sur des hautes considérations de politique étrangère. Se replonger dans l’ambiance de l’époque n’est pas hors sujet … Vous faites de l’histoire en lisant les évènements du passé avec les connaissances d’aujourd’hui, et en accumulant les quelques lieux communs ressassés à l’envi et des mots pseudo historiques. Alors que des documents pas encore exploités continuent de nourrir les universitaires qui veulent bien se donner la peine (voir l’excellent ouvrage de mme Michèle Cointet, Nouvelle histoire de Vichy).
Le bon peuple rural de 1939 n’avait pas internet et le multimedia, ni la lucarne magique du 20 H. Il n’avait rien lu des théories raciales du moustachu, personnage qu’il ne connaissait que par les actualités Pathé au cinéma, ou par les quelques postes TSF dans les villages. Hitler n’était d’ailleurs pas nécessairement perçu comme un « fléau » mais à travers le film de Chaplin, où l’on voit le Dictateur faire valser le globe terrestre avec son postérieur. Manière ludique de présenter les choses. C’est bien parce que le bon peuple avait une conscience claire du jeu tragique des alliances qu’il n’y a eu aucun enthousiasme pour partir à la bagarre. Sans comparaison avec la passion folle de l’été 1914. Rappelons que les Français firent plus que leur part avec 100.000 tués en six semaines de combat, le taux de perte de Verdun. Les Britanniques furent quasiment inexistants.
Pour ma part je préfère tenter de comprendre cette époque en lisant Amouroux, F.G. Dreyfus, mme Cointet, Benoit Méchin (comme le cite Anatole), Venner ou l’historien franco-israélien Simon Epstein, qui fit une étude détaillée du courant pacifiste à la veille de la guerre.
Vous ne documentez pas ce que vous avancez et ne citez jamais de sources.
Vous évoquez notre engagement envers la Pologne, mais pensez-vous que l’Angleterre qui avait les mêmes engagements envers nous ait mis tous ses moyens dans la bataille sur le continent?
Quel général de l’État Major du Maréchal Foch, travaillant à la rédaction du volet militaire du traité de Versailles, nota dans ses carnets en 1920 :
« On peut être ami de l’Angleterre, ce qui est mon cas, et tout aussi ami de la vérité. Il est une vérité politique essentielle : le mobile des véritables hommes d’État est l’intérêt de leur pays. En France le sentiment trouve trop souvent une place importante dans la conduite de la politique étrangère. Il est regrettable que des hommes ayant la charge de gouverner se laisse guider par des animosités ou des sympathies personnelles ou de parti. L’Angleterre est plus réaliste ; lorsque ses intérêts sont en jeu elle est capable pour les servir d’une énergie et d’une opiniâtreté sans pareilles. Elle suit implacablement sa ligne. Le désir d’être aimable ne fera jamais perdre de vue à un Anglais que l’Angleterre est le seul pays qui compte pour lui ; par là je veux dire qui jouisse à ses yeux de droits égaux aux siens. …Un Français bien pénétré de ces vérités ne perdra pas de temps à regretter que les Anglais soient trop anglais. Il s’inspirera de leur manière de faire. Lorsqu’il aura à traiter de grands intérêts de son pays il se souviendra qu’il a devant lui des hommes qui, dans un pareil cas ne reculeraient devant rien. Il sera compris d’autant mieux qu’il tiendra plus ferme parce que à sa place son partenaire en eut fait autant. »
Gal Maxime Weygand, texte rapporté dans le T. 2 de ses mémoires (Mirages et Réalité)
Et gageons que Paul Reynaud en 1939, n’avait rien compris aux Britanniques, enivré des effluves de mme Des Portes. Monsieur Churchill était exactement dans ses dispositions. La France était un front parmi d’autres, et les intérêts de son île passaient avant tout le reste. On en eut la démonstration le 3 Juillet 1940 devant Mers El Kébir.
Être saisi d’admiration devant Churchill est pour le moins excessif. Difficile de comprendre cette période sans lire ses mémoires …
***ne citez jamais de sources***
Ne confondriez-vous pas débat de blog et thèse académique ?
Je puis en tout cas vous renvoyer à mon site regorgeant de sources, et de preuves que je me replace dans l’état d’esprit de l’époque.
Il comporte notamment une critique nuancée du livre de Michèle Cointet : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=509 .
@monsieur Delpla
je vous rassure; curieux de nature et n’excluant jamais aucune recherche, je visite souvent votre site (ne cherchez pas, connaissant les techniques informatiques, vous ne trouverez pas ma trace)
Et je ne partage pas votre approche dans laquelle il n’y a jamais de valeur ajoutée; vous êtes en revanche très prompt à critiquer votre voisin; critique que vous estimez constructive bien entendue.
Pour ma part rien ne vaut le retour aux textes. Le travail de Michèle Cointet montre à l’évidence qu’il y a encore beaucoup d’archives , à l’instar des bouquins de Venner ou de Dreyfus. Ce qui suppose d’oublier pour quelques instants Azéma et l’IHTP …
Je m’intéresse parfois quantitativement, mais jamais nominativement, aux visiteurs de telle ou telle page de mon site.
Je compatis, si vous venez souvent et ne trouvez jamais la moindre « valeur ajoutée ».
Dreyfus, avec qui je vivais en bonne entente et qui m’a invité deux fois dans son émission, n’était pas précisément un découvreur d’archives.
Azéma ? Lisez un peu plus sur delpla.org, et notamment ce qui concerne les Aubrac !
L’IHTP, c’est autre chose, et il y a bien des courants : voir l’affaire Chauvy versus Aubrac, justement, ou plus récemment une joute Ingrao-Brayard sur le dernier livre du second : http://www.lefigaro.fr/livres/2012/02/15/03005-20120215ARTFIG00633–auschwitz-enquete-sur-un-complot-nazi-fait-polemique.php .
Mr Sabatier,
Je suis au regret de vous dire que vous n’avez jamais mis les pieds à Auschwitz et je vais vous le démontrer très simplement.
– Dans l’imaginaire collectif, le nom de Auschwitz est associé aux camps Auschwitz I (l’ancienne caserne polonaise avec le tristement célèbre portail « Arbeit Macht Frei ») et Auschwitz II Birkenau. Vous n’avez jamais été interné dans l’un de ces deux célèbres camps.
– Concernant les camps de Blechhammer édifiés autour des deux centres de la chimie de Blechhammer (aujourd’hui les 2 sites Blachownia Sląska et Zakłady Azotowy Kędzierzyn SA situé aux alentours de la ville de Kędzierzyn-Koźle situés à environ 80 km à l’est de Auschwitz), où vous vous êtes apparemment rendu; il s’agissait de camps de prisonniers de guerre, de camps libres pour travailleurs allemands, de camps pour ouvriers du STO (qui jouissaient d’une certaine liberté de mouvement comparé aux autres), d’un camp disciplinaire et d’un Arbeitlager constitué de 2 camps mitoyens; le Bahnhofslager et le Judenlager. Seul ce dernier a été sous l’administration du camp Auschwitz III Monowitz dès avril 1944.
Il y avait environ 25 camps qui regroupaient plus de 45 000 prisonniers, déportés et travailleurs.
Le Judenlager qui donc seul dépendait d’Auschwitz dès la mi 44 n’a été fréquenté que par des juifs de Silésie et d’Europe, et par 80 résistants vosgiens qui y ont été internés les 3 derniers mois avant l’évacuation et la marche de la mort en janvier 1945.
Vous n’avez donc effectivement jamais mis les pieds à Auschwitz.
Le titre de ce livre porte donc à lourde polémique et cela est tout à fait compréhensible.
Ce titre est tout à fait inexact et prête à confusion.
Je ne remets pas en cause les expériences que vous avez pu endurcir durant la guerre.
Je voulais simplement intervenir par rapport à cette polémique dont j’ai déjà eu écho.
Si vous êtes convaincu d’avoir été à Auschwitz, je le regrette profondément mais cela est tout à fait inexact. Vous étiez dans un autre camp qui ne dépendait nullement d’Auschwitz.
Le camp des juifs Arbeitlager de Blechhammer sur mon site Shabbat Goy:
http://www.shabbat-goy.com/?page_id=1316
Puisque ce fil a été rappelé je ne sais pourquoi à mon bon souvenir le 18 juin 2017 (mais non les 18 juin précédents), je l’ai relu et trouvé intéressant. On y trouve un bon échantillonnage des trucs et ficelles du pétainisme et de l’antigaullisme classiques :
-négation de la notoriété du colonel puis général avant juin 40 (tout de même, on nous épargne le « général à titre provisoire », formulation habituelle des promotions en pleine bataille, classiquement utilisée dans les écrits polémiques pour insinuer qu’il n’a jamais été promu);
-exagération des péchés staliniens par la transformation du pacte germano-soviétique en une alliance, qui aurait mis immédiatement, massivement et partout les militants communistes au service de la Wehrmacht;
-attaques personnelles contre les contradicteurs, traités d’orgueilleux, de stériles, de mauvais historiens ne citant pas de sources, et j’en passe;
-sous-estimation abyssale de la révolution apportée par Churchill dans l’attitude de Londres par rapport au nazisme;
-adhésion implicite, et souvent même explicite, à l’idée que Hitler n’en voulait pas à la France et qu’elle l’a bêtement provoqué par sa déclaration de guerre du 3 septembre 39.
Cela étant, j’espère que les années auront porté conseil !
« » Cinéscenie du Puy du Fou, représentée pour la première fois le 16 juin 978 « »
Très avant-gardiste , de mille ans !
Merci cher lecteur ! C’est rectifié.