Célébration de saint Irénée, Primat des Gaules, mort en 202
Né à Smyrne, vers 130, Irénée arrive en Gaule en 157, et rejoint Pothin, à Lyon, dont il devient le deuxième évêque, puisqu’il succède à ce même Pothin, premier évêque de la ville – et même des Gaules – et qui fut victime (avec Blandine et ses compagnons) de la grande persécution de Marc-Aurèle en 177 (voir l’éphéméride du 2 juin).
Saint Jérôme et Grégoire de Tours affirment qu’il serait, lui aussi, mort martyr, durant la persécution de Septime-Sévère.
Saint Irénée est important à plus d’un titre :
• D’abord, il enracine la ville de Lyon, et l’ensemble des Gaules, dans les origines mêmes du Christianisme, puisque – comme Pothin, à qui il succède – il a connu Polycarpe, compagnon de route et disciple de saint Jean l’évangéliste.
• Ensuite, en cette fin du IIème siècle, alors que les sectes gnostiques sapaient les bases mêmes de la religion chrétienne, saint Irénée contribua à rétablir la paix au sein de l’Eglise en prêchant la tradition : pour lui Rome est le centre de l’Eglise avec lequel « toutes les Églises doivent s’accorder à cause de sa principauté supérieure, car c’est par la succession des Pontifes romains que la tradition apostolique de l’Eglise est parvenue jusqu’ à nous. »
« La tradition des apôtres est manifeste dans le monde entier : il n’y a qu’à la contempler dans toute église, pour quiconque veut voir la vérité. Nous pouvons énumérer les évêques qui ont été institués par les apôtres, et leurs successeurs jusqu’à nous : ils n’ont rien enseigné, rien connu qui ressemblât à ces folies. Car si les apôtres avaient connu des mystères cachés dont ils auraient instruit les parfaits, en dehors et à l’insu du reste (des chrétiens), c’est surtout à ceux auxquels ils confiaient les Églises qu’ils les auraient communiqués. Ils exigeaient la perfection absolue, irréprochable, de ceux qui leur succédaient et auxquels ils confiaient, à leur place, la charge d’enseigner… Il serait trop long… d’énumérer les successeurs des apôtres dans toutes les Églises ; nous ne nous occuperons que de la plus grande et la plus ancienne, connue de tous, de l’Église fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul ; nous montrerons que la tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle a annoncée aux hommes sont parvenues jusqu’à nous, par des successions régulières d’évêques… C’est avec cette Église (romaine), en raison de l’autorité de son origine, que doit être d’accord toute Eglise, c’est-à-dire tous les fidèles venus de partout; et c’est en elle que tous ces fidèles ont conservé la tradition apostolique. »
Cent ans avant l’arrivée de Saint Irénée, deux acteurs/temoins majeurs – mais non chrétiens… – de l’Affaire Jésus étaient venus en Gaule, pour y finir leurs jours : Ponce Pilate et le roi Hérode Antipas, ceux-là même qui, avec l’accord de Joseph Caïphe, chef du Sanhédrin, avaient jugé et condamné Jésus. (éphéméride du 27 février).
1492 : La première ascension officielle
Antoine de Ville, alors capitaine de Montélimar, atteint le sommet du mont Aiguille (2085 mètres), dans le massif du Vercors (ci dessous). La mission lui fut confiée par Charles VIII, curieux et impressionné par cette cime étrange que l’on disait « infranchissable ».
Parti avec près de dix hommes, il effectue la première ascension reconnue officiellement dans l’histoire de l’alpinisme. Il fera en effet appel à un huissier pour notifier l’exploit.
1545 : Androuet du Cerceau obtient des Lettres patentes royales
Elles lui accordent pour 3 ans une complète protection contre la vente de copies non autorisées de ses « Ouvraiges et figures d’architectes, cornices, moresques, et compartiments ».
On ne possède que très peu de dates sûres concernant Jacques 1er Androuet Du Cerceau (ci dessous), auteur de la première anthologie d’architecture française avec son ouvrage Les Plus Excellents Bastiments de France (1579). Il y décrit et y dessine les plus célèbres châteaux de la Renaissance dont Chambord, Blois, Fontainebleau, les Tuileries, etc.
Ce travail lui permet de nourrir ses propres recherches théoriques et esthétiques et c’est ainsi qu’il conçoit et propose de nouveaux modèles, de nouveaux plans, de nouveaux espaces, d’une extrême modernité, qui marqueront les siècles suivants.
Mais, pour tout le reste, c’est un illustre inconnu.
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De Guillaume Benoit (sur Evene) :
« …De Jacques Androuet Du Cerceau on ne sait pas grand-chose, sinon qu’il fut considéré à son époque comme l’un des plus grands architectes français. Mais un architecte sans construction authentifiée… La question a le mérite de plonger dans des abîmes de perplexité. Quelle révolution a pu mener ce créateur pour être reconnu par certains comme « l’inventeur de l’architecture à la française » ? Véritable virtuose, il multiplie les gravures, eaux-fortes et dessins pour représenter les trésors architecturaux historiques.
Avec son ouvrage Les Plus Excellents Bastiments de France (1579), c’est d’abord un véritable panorama de l’architecture française que dessine, page après page, Androuet Du Cerceau. D’une finesse rare, les traits de l’architecte… (révèlent) les trésors du patrimoine, à l’image des châteaux de Chambord, Blois, Fontainebleau ou des Tuileries qui sont étudiés à travers le regard d’un architecte artiste. C’est là toute la force d’Androuet Du Cerceau qui, lancé à corps perdu dans un inventaire exceptionnel, rétablit les proportions, agrémente les ornementations d’influences originales et impose une exigence nouvelle à l’école française… »
1873 : Naissance d’Alexis Carrel
Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1912.
Courte biographie – en anglais -, qui a le mérite de ne présenter « que » les données objectives de sa vie, sans entrer dans le débat toujours biaisé et faussé, chez nous, par la tyrannie du politiquement correct et de la « vérité officielle », issue de 1945.
• « Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l’oisiveté. » – L’Homme, cet inconnu
• « C’est la sélection des détails et non pas leur nombre, qui donne à un portrait sa ressemblance. » – L’Homme, cet inconnu
• « Chaque homme est une histoire qui n’est identique à aucune autre. » – L’homme, cet inconnu
• « La civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l’homme. » – L’Homme, cet inconnu
1919 : Signature du Traité de Versailles
Le traité mettant fin à la Première Guerre mondiale est signé dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l’Allemagne et les Alliés.
Il a été préparé par les vainqueurs, le Français Clemenceau, le Britannique Lloyd George, l’Italien Orlando et l’Américain Wilson.
Dans Les conséquences politiques de la paix (1920), Jacques Bainville a critiqué ce mauvais traité. Il s’agit d’ « une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur et trop dure pour ce qu’elle a de doux », avait-il écrit dès 1919.
Prévoyant l’entente germano-russe aux dépends de la Pologne ou encore l’éclatement de la Yougoslavie, il remarquait surtout que l’Allemagne, bien que diminuée, voyait sa puissance relative accrue ! Seul grand État désormais en Europe centrale, entourée « d’un chapelet de Serbies », il annonçait qu’elle ne paierait pas les réparations et que d’ici une génération, elle chercherait à son tour à prendre sa revanche.
Dans notre album Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. voir les trois photos 1920 : les conséquences politiques de la paix (1), 1920 : les conséquences politiques de la paix (2), et Sur Thomas Woodrow Wilson,
Extrait :
« Une Allemagne diminuée d’environ 100.000 kilomètres carrés, mais, sur ce territoire réduit, réunissant encore soixante millions d’habitants, un tiers de plus que la France, subsistait au centre de l’Europe. L’oeuvre de Bismarck et des Hohenzollern était respectée dans ce qu’elle avait d’essentiel. L’unité allemande n’était pas seulement maintenue, mais renforcée. les Alliés avaient affirmé leur volonté de ne pas intervenir dans les affaires intérieures allemandes. Ils y étaient intervenus pourtant. Toutes les mesures qu’ils avaient prises avaient eu pour résultat de centraliser l’Etat fédéral allemand et de consolider les anciennes victoires de la Prusse. S’il y avait des aspirations à l’autonomie ou au fédéralisme parmi les populations allemandes, elles étaient étouffées. Le traité poussait, enfermait, parquait 60 millions d’hommes entre des frontières rétrécies. C’est une « Allemagne d’autre part » au nom de laquelle deux ministres sont venus signer à Versailles le 28 juin 1919.
Du fond de la Galerie des Glaces, Müller et Bell, de noir habillés, avaient comparu devant les représentants de vingt-sept peuples réunis. Dans le même lieu, sous les mêmes peintures, quarante-huit ans plus tôt, l’Empire allemand avait été proclamé. Il y revenait pour s’entendre déclarer à la fois coupable et légitime, intangible et criminel. A sa condamnation, il gagnait d’être reconnu. Müller et Bell, obscurs délégués d’une Allemagne vaincue, pensaient-ils à ce que la défaite laissait survivre d’essentiel ? Peut-être, pour beaucoup des assistants et des juges, était-ce une jouissance de voir le redoutable Empire de Guillaume II humilié dans la personne d’un intellectuel socialiste et d’un avoué de province. La voix brève de M. Clemenceau ajoutait à l’humiliation : « Il est bien entendu, Messieurs les délégués allemands, que tous les engagements que vous allez signer devront être tenus intégralement et loyalement. » Nous entendrons toujours ce verbe tranchant, et les deux Ja, indifférents et mous, qui sortirent de la bouche de Müller et de Bell, conduits comme des automates par le chef du protocole. Faible voix. Débile garantie. Qu’est-ce que Müller et Bell pouvaient engager ? Le traité de Versailles mettait en mouvement des forces qui échappaient déjà à la volonté de ses auteurs.
Une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur : dès qu’elle avait été connue, nous en avions donné cette définition. On verra qu’elle reste juste et qu’elle a résisté à l’expérience. Le traité enlève tout à l’Allemagne, sauf le principal, sauf la puissance politique, génératrice de toutes les autres. Il croit supprimer les moyens de nuire que l’Allemagne possédait en 1914. Il lui accorde le premier de ces moyens, celui qui doit lui permettre de reconstituer les autres, l’État, un État central, qui dispose des ressources et des forces de 60 millions d’êtres humains et qui sera au service de leurs passions… »
S’exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, Ferdinand Foch – Maréchal de France, de Pologne et de Grande-Bretagne – dira en 1920 : « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans. »
Dans ses Mémoires, il écrit : « Le 11 novembre, j’avais mis entre leurs mains un outil avec lequel ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient… ils n’ont pas su s’en servir… ils ont abîmé ce que je leur avais donné… leur traité, je n’ai pas voulu le signer »…
D’un point de vue strictement militaire, de Gaulle a porté sur l’armistice de 1918 un jugement très net (dans le premier tome de ses Mémoires d’espoir) :
« Si l’effort gigantesque fourni par notre peuple lors de la Première Guerre mondiale pouvait nous ouvrir la carrière du renouveau, nous nous la fermions à nous-mêmes en manquant d’achever notre victoire militaire… Mais dans l’arrêt hâtif des combats qui, le 11 novembre 1918, survenait au moment même où nous allions triomphalement cueillir les fruits de la victoire, pour combien avait compté le Halte-là des Anglo-Saxons ? »
1940 : Hitler entre à Strasbourg
« Nous garderons ce pays pour toujours », déclare-t-il, après avoir « visité » la cathédrale. Il promettait aussi « Le Reich pour mille ans » : les faits se sont heureusement chargés de démentir ses prophéties, et ce second arrachement de Strasbourg et de l’Alsace à la France ne durera qu’un peu moins de cinq ans, contre presque cinquante entre le Traité de Francfort-sur-le-Main – du 10 mai 1871 – et la libération de l’Alsace par la Victoire de 1918…
Mais ces presque cinq années furent particulièrement tragiques, et marquées non seulement par la germanisation mais aussi par une nazification à outrance; et 400.000 autochtones, à peine vingt ans après avoir retrouvé la France, prirent de nouveau le chemin de l’exil (ils avaient été environ 130.000 à quitter l’Alsace annexée en 1871 : 40.000 pour la Basse-Alsace et 90.000 pour la Haute-Alsace).
C’est le Général Philippe Leclerc de Hauteclocque qui libèrera Strasbourg le 23 novembre 1944, à la tête de la 2ème Division blindée, respectant ainsi le Serment de Koufra, qu’il avait fait prêter à ses hommes, et prêté lui-même, à l’issue de la bataille, le 2 mars 1941 (il était alors Colonel) :
« Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »
Dans notre album L’Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos « La 2e DB : de Douala à Berchtesgaden… (I/II) » et « …en passant par la Normandie (II/II) ! »
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A l’intention des iconographes : a cette époque, il n’y a pas de mitre, ni de crosse ainsi faite.
400.000 Alsaciens partis en.40
Qui dit mieux ?