1764 : Découverte de la première nébuleuse
L’astronome Charles Messier – que Louis XV appelait le Furet des Comètes – découvre la première nébuleuse de l’histoire, et l’inscrit au n° 27 de son catalogue (M27 ou Dumbbell).
1790 : L’Assemblée constituante adopte la « Constitution civile du clergé ».
Le 2 novembre 1789, les députés français avaient voté la nationalisation des biens de l’Église. Ils avaient par ailleurs dissous les ordres religieux contemplatifs le 13 février 1790 évidemment sans en référer au pape.
La Constitution civile du Clergé abrogeait le concordat conclu en 1516 entre le roi François 1er et les représentants du pape.
Le 13 avril 1791 un bref du pape (un décret) déclare la Constitution civile du clergé « hérétique et schismatique ». Ce sera l’un des motifs, sinon le principal, qui déterminera Louis XVI à quitter Paris le 20 juin 1791 pour rejoindre l’armée de l’Est. On sait que ce départ se conclura par son arrestation à Varennes.
1793 : Le premier message télégraphique
L’Ingénieur Claude Chappe réussit à envoyer le premier message télégraphique sur une distance de 15 kilomètres, depuis Saint-Martin-du-Tertre dans le Val d’Oise jusqu’à Belleville au Nord-est de Paris : il vient d’inaugurer le télégraphe aérien.
La transmission s’effectue grâce à des de relais mécaniques placés sur des points hauts et espacés d’une dizaine de kilomètres (ci dessous, relais de 1795). Les signaux sont observés par longue-vue et retransmis au relais suivant.
Jusqu’à l’invention du télégraphe électrique par Samuel Morse en 1837, le télégraphe de Chappe restera le moyen le plus rapide de propagation de l’information.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Le 1er réseau de télécommunications au monde »
1806 : « Médiatisation », ou Acte constitutif de la Confédération du Rhin par Napoléon
Le mot « médiatisation », en ce qui concerne l’Allemagne, signifie « faire qu’un prince, une ville ou un fief de l’ancienne Confédération Germanique ne dépende plus directement de l’empereur… »; en clair, Napoléon, en créant la « Confédération du Rhin », signe la mort du Saint Empire Romain Germanique, vieux de près de mille ans, et – tel l’apprenti sorcier, déchaînant des forces qu’il n’arrive plus à maîtriser, et qui finiront par l’écraser – lance le processus, qui lui échappera vite, de l’unification allemande.
Le « recès » de 1803 (éphéméride du 25 février), c’était la folie de l’unité germanique reconstituée, alors qu’elle avait été patiemment détruite par les Rois de France; la « médiatisation » de 1806, c’est l’aggravation de cette folie et une politique directement antinationale, d’ « intelligence avec l’ennemi ».
De Jacques Bainville, « Bismarck et la France« , dans « Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres« , page 28 :
« …Suivant la remarque d’Auguste Himly, l’éminent géographe-historien, c’est toujours à la Révolution française qu’il faut remonter pour comprendre l’Allemagne contemporaine.
Si les Hohenlohe n’avaient été médiatisés en 1806, avec tant d’autres princes, par la volonté de Napoléon, imprudent niveleur du chaos germanique*, quelle eût été leur histoire au XIXème siècle ?
Souverains de cent mille sujets, ils se fussent occupés de défendre leur indépendance et leurs privilèges, cherchant secours tantôt en Autriche contre la Prusse, tantôt en Prusse contre l’Autriche, tantôt ligués avec la Bavière, tantôt visant à s’arrondir à ses dépens, au besoin subventionnés par la France vers laquelle des princes catholiques, cultivés et chez qui le goût des choses françaises était naturel, se sentaient attirés** »
* En même temps que les Hohenlohe, l’acte constitutif de la Confédération du Rhin du 12 juillet 1806 priva de leur indépendance et de leurs droits de souveraineté, avec les trois villes libres d’Augsbourg, de Nuremberg et de Francfort, les illustres familles de Tour et Taxis, de Furstenberg de Schwarzenberg, d’Auerspeg, de Solms, de Ligne etc…
Cet acte de 1806 aggravait encore le recès de 1803 et le Traité de Presbourg qui, par toutes sortes d’échanges de territoires et d’ « apurements de frontières », aidaient l’Allemagne à sortir de son chaos, groupaient sa poussière d’Etats, avançaient d’une étape l’unité future et détruisaient l’œuvre des Traités de Westphalie, sécurité de la France (sur le recès de 1803 et l’acte de 1806, voir Himly, « Histoire de la formation territoriale des Etats de l’Europe centrale », Tome I, pages 326 et suivantes).
** Il y a même eu un Hohenlohe au service de la France et qui devint complètement français, Louis-Aloys de Hohenlohe-Waldenbourg-Bartenstein, qui après avoir commandé un régiment de l’armée de Condé et occupé divers postes en Hollande et en Autriche, servit la France à partir de 1814. Naturalisé sous la Restauration, il mourut en 1829, maréchal et pair.
Le 12 juillet 1806, Napoléon annonce la signature du traité créant la Confédération du Rhin. Napoléon pensait naïvement que tous les nouveaux « petits princes » resteraient fidèles à l’Empire. Mais, au moment des revers, tous déserteront, à l’exception notable du roi de Saxe, qui paiera sa fidélité en étant fait prisonnier par les Coalisés.
Cette rupture avec la politique traditionnelle de la monarchie, cette « politique » antinationale était une folie : elle détruisait l’œuvre bienfaisante de Louis XIII et Louis XIV, de Richelieu et Mazarin, qui avaient obtenu le morcellement de l’Allemagne en plus de 350 Etats, par les Traités de Westphalie -« chef d’œuvre absolu », disait Bainville – qui assuraient notre sécurité et nous donnaient la prééminence en Europe.
1863 : Naissance d’Albert Calmette
Médecin et biologiste, c’est lui qui a mis au point entre 1904 et 1928, avec Camille Guérin, le vaccin BCG contre la tuberculose.
1886 : La meunerie hydraulique romaine de Barbegal partiellement classée Monument historique
C’est dans la Provincia romaine – notre actuelle Provence – que se trouvent l’aqueduc et les moulins de Barbegal. A Fontvieille, tout près de l’Arelate antique – aujourd’hui, Arles – cet extraordinaire complexe romain de meunerie hydraulique, ultra-moderne pour l’époque et très en avance sur son temps, constitue bien la plus grande concentration connue de puissance mécanique du monde antique…
Les ingénieurs romains ont franci le Vallon des Arcs au moyen de deux ponts aqueducs parallèles, en partie sur arches : au début, il n’y avait qu’un seul aqueduc, celui d’Arles, datant du IIème siècle. Il comportait deux branches convergeant dans un bassin d’où partait un conduit unique alimentant Arles.
Par la suite, la branche orientale de l’aqueduc fut détournée pour alimenter la meunerie hydraulique de Barbegal, tandis que la branche occidentale continua à alimenter la ville d’Arles : l’eau actionnait deux séries de huit roues verticales à augets, disposées de part et d’autre d’une allée centrale. Ces huit roues fournissaient l’énergie nécessaires à des moulins à farine, comme on peut le voir sur la reconstitution ci dessous :
aqueducsromains.free.fr/moulins
1906 : Réhabilitation de Dreyfus
Condamné une première fois en 1894, et envoyé au bagne de Guyane (île du Diable) où il restera cinq ans, il est condamné une deuxième fois en 1899 mais gracié peu après.
Il est finalement réhabilité par la Cour de cassation de Rennes, en 1906, réintégré dans l’armée et reçoit la Légion d’Honneur.
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les trois photos « Ce que recouvrait en réalité l’ « Affaire » (I) » , « Ce que recouvrait en réalité l’ « Affaire » « (II) » et « …devenue « l’affaire Dreyfus » à cause de Zola ».
1977 : Adoption de la Loi 101 au Québec
Véritable charte de la langue française, la Loi est adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, et sera promulguée le 26 août suivant.
La Charte de la langue française (communément appelée la loi 101) est une loi-cadre définissant les droits linguistiques de tous les citoyens du Québec et faisant du français, la langue de la majorité, la seule langue officielle de l’État québécois.
Cette loi fondamentale a valeur quasi-constitutionnelle aux côtés de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, qui lui est toutefois supérieure sur le plan de la hiérarchie des normes juridiques. Elle fut proposée par le ministre du développement culturel Camille Laurin.
2012 : Inauguration du Supercalculateur Curie
Près d’Arpajon, dans l’Essone, le Commissariat à l’Energie Atomique inaugure l’un des plus puissants calculateurs du monde. Baptisé « Curie », en hommage aux deux physiciens Pierre et Marie Curie, ce super calculateur est destiné à la recherche médicale comme à l’aéronautique ou l’astrophysique.
Il peut effectuer 2 millions de milliards de calculs à la seconde : il faudrait quatre jours de calcul continu à un homme pour effectuer le travail fait en une seconde par le supercalculateur.
2 millions de milliards de calculs à la seconde…
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le lien actuel vers l’article de Futura relatif à Charles Messier est :
https://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/personnalites/d/astronomie-charles-messier