Les quelques kilmomètres qui séparent Chantilly de Senlis sont vite avalés. On a juste le temps de méditer quelques instants sur la beauté de la nature environnante, et voilà que les premiers membres du Service d’Accueil, qui nous entourent depuis le début de la matinée, nous indiquent la voie à suivre. On traverse à peine quelques rues, et on se rend directement sur l’hippodrome.
D’emblée, le spectacle est grandiose. A peine franchies les grilles du domaine, on mesure combien tout respire la grandeur et l’harmonie. Manifestement, tout obéit à l’esprit, à Chantilly. Et si l’on a parfaitement respecté la Nature -à laquelle de toutes façons, c’est bien connu, on ne commande qu’en lui obéissant…- un sens artistique et un goût très sûr, développés là sur plusieurs siècles d’affilée, sans discontinuer, ont abouti à ce résultat qui tend vers la perfection : le domaine de Chantilly, qui s’offre aux yeux du visiteur.
Madame de La Fayette ne disait-elle pas : « De tous les lieux que le soleil éclaire, il n’y en a point de pareil à Chantilly » ?
Même la révolution, qui a pourtant fait ce qu’elle a pu en saccageant le Parc, en morcellant le domaine et en rasant le Grand château, n’a pas réussi à détruire Chantilly. Le Parc et les jardins furent recréés en premier, après que le domaine eut été peu à peu racheté, morceau par morceau; puis le Grand château fut restauré par le duc d’Aumale…
En entrant, on tombe directement sur l’hippodrome et l’on a, juste à gauche, les Grandes Ecuries. C’est là, sur l’hippodrome, que va se dérouler le dernier acte de la fête. Sur la photo aérienne ci dessous, vous en voyez l’extrémité en haut, à droite.
Il a été prévu un long moment de détente, bienvenu, pour commencer. De grandes tables, dressées à l’extérieur, offrent boissons et mises en bouche de qualité, ce qui donne à tous, de nouveau, la possibilité de nouer agréablement dialogues et contacts, ou de reprendre ou poursuivre une discussion que le déplacement avait dû interrompre.
Sur la pelouse, les personnalités présentes déjà à la cathédrale ont été rejointes par d’autres. On note la présence de l’Aga Khan, qui restera avec nous toute l’après midi. Il n’est pas étonnant qu’il soit là. Outre les relations directes qu’il entretient, bien sûr, avec la Famille de France, on connaît le rôle extrêmement important qu’il joue, dans le monde entier, mais aussi particulièrement à Chantilly, grâce à son action inlassable en tant que mécène.
Pour le seul domaine de Chantilly, et sans entrer dans des détails trop complexes, l’engagement de l’Aga Khan a la double particularité d’être très important (et le mot est très, très faible…) et, surtout, de s’étaler sur plusieurs années. Ce qui permet évidemment d’assurer une sécurité et une continuité bienvenue dans la programmation et l’échelonnement des travaux d’entretien, d’aménagements, d’embellissements, de mises aux normes etc… dont on comprend sans peine qu’un joyau comme Chantilly ne peut se passer….
C’est donc au double titre de grand ami de la Famille de France, mais aussi de grand ami de Chantilly que Karim Aga Khan, mécène et bienfaiteur, se trouve là.
Le maire de Senlis, Jean-Christophe Canter, qui est toujours là, a été rejoint par le maire de Chantilly, et Ministre du Budget, Eric Woerth. On sait qu’Eric Woerth a consacré une intéressante biographie au duc d’Aumale, dernier propriétaire du domaine, celui-là même qui le légua, avec l’ensemble de ses collections, à l’Institut de France.
Alain Decaux, Bernadette Chirac et le Garde des Sceaux, Rachida Dati, ont été rejoints, si l’on peut dire, par Jean-Jacques Aillagon (ancien ministre de la Culture et président du Château de Versailles), le prince Gabriel de Broglie (chancelier de l’Institut de France), et Ernest-Antoine Seillière.
Il y a les ambassadeurs du Liban, de Pologne, le délégué général du Québec. Lorant Deutsch est là, avec sa fiancée….
Fin du premier moment: on nous invite à prendre place pour le repas….
A l’intérieur d’un très beau pavillon, aux dimensions impressionnantes, de grandes tables rondes de dix personnes ont été dressées. On nous y offrira, là aussi, des mets de qualité, jusqu’au moment où, par l’extérieur, arrivera la monumentale pièce montée, occasion pour toute l’assemblée de se lever et d’applaudir pour les nouveaux mariés, mélangeant dans ces applaudissements les voeux de bonheur et les remerciements pour cette journée…. (à suivre).
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