1748 : Suppression des galères par Louis XV
C’est à la fin du Moyen-Âge que remonte, sans doute, l’origine des galères.
Pour la France, tout ce qui se rapportait à elles fut centralisé, d’abord, à Marseille : c’est là que logeait « l’Amiral des Galères », (Illustration ci-contre) et leur présence est à l’origine de l’agrandissement considérable de la cité, notamment par le développement du Quai de Rive neuve, en face du premier quai de la ville, l’historique Quai du Port, où se trouve l’Hôtel de Ville.
Puis l’ensemble des Galères fut déplacé à Toulon, où elles restèrent jusqu’à leur suppression par Louis XV.
1791 : Loi sur l’Émancipation des Juifs en France
Comme tant d’autres mesures prises à partir de 1789, il s’agit là aussi, en réalité, de l’aboutissement d’un dossier ouvert sous la Monarchie et par elle, et qui aurait évidemment abouti sans la Révolution.
Un exemple parmi d’autres de ce qu’accomplissait dans la paix et l’ordre la Révolution Royale entamée sous Louis XV, grâce au renvoi des Parlements (éphéméride du 19 janvier),et donc à la fin de l’obstruction systématique qu’ils menaient contre toute tentative de réformes; mais que le rappel de ces mêmes Parlements par Louis XVI interrompit, leur opposition à toute réforme reprenant comme par le passé, et rendant inévitable l’explosion connue sous le nom de Révolution française…(éphéméride du 12 novembre)
Dès 1784, en effet, Louis XVI avait émis des Lettres Patentes permettant aux Juifs l’exercice de l’agriculture, du commerce et de l’artisanat.
Le 17 novembre 1787, alors qu’il vient de signer la veille, 16 novembre, l’Edit de Tolérance (document ci-dessous), Louis XVI commande à Malesherbes un rapport sur la situation des Juifs de France en vue d’améliorer leur situation.
Et il aura pour lui ce mot : « M. de Malesherbes, vous vous êtes déjà fait protestant. Maintenant, je veux que vous vous fassiez juif. Je vous demande de vous occuper d’eux. »
L’Edit de 1787, un premier pas, généralisera l’état civil à tous les non catholiques.
La convocation des États généraux mettra un terme au travail entrepris, et l’égalité des droits aux Juifs sera octroyée par la révolution et non par le roi. Il n’en demeure pas moins que, là aussi, il faut rendre à César…
Déjà Henri II, en pleine Renaissance, avait initié une politique de tolérance vis-à-vis des Juifs, dans une Europe où l’antisémitisme était largement répandu ; une tolérance confirmée par Henri III (voir l’éphéméride du 11 novembre) et, malgré d’évidentes sinuosités, maintenue jusqu’à… Louis XVI !
1840 : Louis-Philippe, aux origines des Chasseurs alpins et Troupes de montagne
Dans les années 1840, Louis-Philippe chargea son fils, le duc d’Orléans Ferdinand-Philippe, de monter une troupe spéciale chargée d’expérimenter les nouvelles armes de tir (notamment des carabines), qui se multipliaient.
Ferdinand-Philippe créa donc une troupe d’élite spécifique, équipée d’un matériel allégé et plus fonctionnel que l’infanterie classique, habillée d’une tenue adaptée pour des missions furtives et rapides. Cette troupe d’élite vit le jour en 1837 et prit le nom de Compagnie de chasseurs d’essai.
Donnant pleine satisfaction, et donc renforcée, cette Compagnie devint Bataillon provisoire de chasseurs à pied en 1838. Il fut envoyé en Algérie, où il s’illustra. Louis-Philippe fit alors voter une loi portant création de dix bataillons de Chasseurs à pied, le : ils passeront à vingt en puis à trente-et-un en 1871.
Par la suite, avec l’unification italienne, une nouvelle menace apparut pour la France, sur sa frontière alpine pour la France, car les Italiens dotèrent leur armée de troupes spécialement formées au combat en montagne. La France devait donc pouvoir répondre à une éventuelle invasion italienne en lui opposant des troupes elles aussi spécialisées.
Le , une loi créa les Troupes de montagne. Douze des 31 bataillons de chasseurs à pied furent choisis pour assurer cette mission. Ils prirent l’appellation de Bataillons alpins de chasseurs à pied, et devinrent, en 1916, Bataillons de chasseurs alpins.
À voir…
2018 – Les troupes de montagne célèbrent leurs 130 ans lors de la St Bernard à Grenoble
1852 : Naissance d’Henri Moissan
Prix Nobel de Chimie 1906, il est le premier français à le recevoir.
Il est le premier à avoir isolé le fluor; il a aussi inventé le four à arc électrique.
Lors de la remise du prix, le président de l’Académie royale suédoise, le professeur P. Klason, souligna en ces termes les deux aspects essentiels de l’œuvre du savant :
« Le monde entier a admiré l’exceptionnelle habileté expérimentale avec laquelle vous avez isolé et étudié le fluor, cet animal féroce parmi les éléments. Les travaux réalisés à l’aide du four électrique ont donné une immense impulsion dans le monde technologique et il est difficile pour le moment d’en mesurer la portée ».
1870 : Capitulation de Strasbourg
Le 13 août, le premier obus allemand est tombé sur le Faubourg national. La ville résistera un mois et demi avant de capituler; mais ce sera pour une occupation qui durera près de cinquante ans.
Et, dans notre albumL’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « 1871 : Strasbourg, glacis anti-français ».
1895 : Mort de Louis Pasteur
1962 : Près de Garches, Roger Nimier meurt dans un accident d’automobile.
Depuis, a-t-on écrit, nous sommes orphelins d’un écrivain dont chaque phrase nous foudroie.
29 septembre 1962. Saint-Michel. Pierre Boutang écrit dans son journal :
« A midi, la mort de Roger m’atteint, alors que je revenais, incertain, sur « ego enim sum Raphael Angelus, unus ex septem qui stamus ante Dominum ». A côté encore : non Raphael conducteur du jeune homme, mais Michel psychopompe. Aussi voit-on « son » ange, par l’ange d’un autre; et Michel, son archange.
Après l’hôpital de Garches : le visage terreux, quelques écorchures, comme d’un enfant boudeur, pris sur le fait d’une bêtise, rien du faux et ordinaire « apaisement ». QUI va le gronder ? »
Sur cet admirable enfant boudeur, lire, de son lecteur Georges Laffly, le chapitre qu’il lui consacre dans « Le Grand Conseil ».
2015 : Le Domaine maritime de la France augmente de 579.000 kilomètres carrés
Juste avant le 28 septembre 2015…
La France possédait déjà le deuxième domaine maritime mondial, juste après les Etats-Unis (dans notre album L’Aventure France racontée par les cartes, voir la photo « La 2ème puissance maritime mondiale »).
En quatre décrets, publiés au Journal Officiel et fixant les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, des îles Kerguelen et de la Nouvelle-Calédonie, la France a multiplié par deux la surface de son Domaine maritime, et donc de sa Zone Economique Exclusive.
Et ce, en parfait accord avec les instances internationales, puisque la publication de ces textes fait suite aux recommandations en ce sens de la Commission des limites du plateau continental (CLPC), un organe établi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982).
La convention, dite de Montego Bay, permet aux pays côtiers d’étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins (environ 370 km) de leur ZEE – jusqu’à une limite maximale de 350 milles – s’ils démontrent que leur territoire terrestre se prolonge sur le fond des océans. Les droits d’un Etat sur cette zone ne s’exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin, et non sur la colonne d’eau, qui reste du domaine international.
Les zones concernées par ces extensions portent sur une superficie de 423.000 km² au large des îles Kerguelen, de 76.000 km² au large de la Nouvelle-Calédonie, de 72.000 km² au large de la Guyane et de 8.000 km² au large de la Martinique et de la Guadeloupe.
La CLPC doit encore se prononcer sur les demandes relatives à Crozet, La Réunion, Saint-Paul et Amsterdam, Wallis et Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon. Un dossier reste à déposer concernant la Polynésie française.
Si toutes les demandes soumises par la France étaient validées, le domaine maritime sous juridiction française pourrait augmenter d’au « moins un million de km² ».
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Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
Les 366 éphémérides de l’année
Le 28 septembre 1962, près de Garches, Roger Nimier mourait dans un accident d’automobile. Depuis, nous sommes orphelins d’un écrivain dont chaque phrase nous foudroie .
29 septembre 1962. Saint-Michel. Pierre Boutang écrit dans son journal:
« A midi la mort de Roger m’atteint, alors que je revenais, incertain, sur « ego enim sum Raphael Angelus, unus ex septem qui stamus ante Dominum ». A côté encore : non Raphael conducteur du jeune homme, mais Michel psychopompe. Aussi voit-on « son » ange, par l’ange d’un autre; et Michel, son archange.
Après l’hôpital de Garches : le visage terreux, quelques écorchures, comme d’un enfant boudeur, pris sur le fait d’une bêtise, rien du faux et ordinaire « apaisement ». QUI va le gronder? »
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Sur cet admirable enfant boudeur, lire, de son meilleur lecteur, Georges Laffly, le chapitre qu’il lui consacre dans « Le Grand Conseil ».
Merci pour votre commentaire et le très beau texte de Boutang. Nous nous en servirons, bien-sûr.