1567 : Michelade de Nîmes
1814 : Coup d’éclat de Talleyrand au Congrès de Vienne
Le 16 septembre, les représentants des puissances alliées qui ont vaincu la France sont tous réunis à Vienne; ils achèvent rapidement leurs travaux, et arrêtent leur programme préliminaire : il s’agit de Metternich (pour l’Autriche), de Castlereagh et Wellington (pour l’Angleterre), de Hardenberg et Humboldt (pour la Prusse), de Neselrod et Razoumovsji (pour la Russie).
Ils décident de convoquer Talleyrand (ci contre) pour le 30 septembre : la convocation, dans leur esprit, est de pure forme, mais Metternich devait déclarer, par la suite : « Nous aurions mieux fait de traiter nos affaires entre nous »…
Que s’est-il donc passé, ce 30 septembre ?
Tout simplement ceci que, Talleyrand, convié pour la forme afin d’entendre ce que les quatre puissances avaient décidé, tape sur la table. Au propre comme au figuré. Il déclare que « La France ne demande rien, seulement de grands égards » et, par son habileté, obtient l’annulation des procès-verbaux des précédentes réunions; il obtient également que soient organisées des sessions plénières regroupant tous les Etats ayant participé à la guerre : acceptée, cette demande va permettre à la France vaincue, humiliée, occupée, de retrouver son rôle séculaire de protectrice des petites et moyennes nations, face aux grandes.
Après la désastreuse expérience révolutionnaire et napoléonienne, Talleyrand fait ainsi renouer la France avec la politique traditionnelle de ses Rois, consistant à se doter d’une clientèle de petites et moyennes puissances qui, additionnée à la sienne, lui permettent de peser de tout son poids dans le jeu politique européen et mondial.
Continuité de la tradition : quatre-vingt-dix ans plus tard, dans le chapitre XXIV de son Kiel et Tanger (l’un de nos Grands Textes) intitulé « Que la France pourrait manoeuvrer et grandir », Charles Maurras ne dira pas autre chose.
Et le président de la République en exercice, Georges Pompidou, devait un jour déclarer – dans une conférence à des étudiants – que ce livre ne quittait pas sa table de chevet.
Dessin au sépia, représentant les Délégués au Congrès, pendant une interruption de séance. De gauche à droite :
• (Assis) Hardenberg, Palmella, Castelreagh, Dalberg, Wessenberg, Labrador, Talleyrand, Stakelberg;
• (Debout) Wellington, Lobo, Saldanha, Löwenhjelm, Noailles, Metternich, Latouor-Dupin, Nesselrode, Razumovsky, Steward, Wacken, Gentz, Humbolt, Cathcart.
1870 : Création des Pécheurs de perles, de Bizet
1870 : Naissance de Jean Perrin
Ils sont signés entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier.
Après avoir annexé l’Autriche sans coup férir (l’Anschluss), Hitler réclame en septembre 1938 l’autodétermination pour les 3,2 millions d’Allemands qui peuplent la région des monts Sudètes, en Tchécoslovaquie. De facto, Français et Anglais lui livrent la Tchécoslovaquie, pensant par là préserver la paix.
Le Führer tire, au contraire, de son succès la conviction que tout lui est permis.
Les opinions publiques sont à la fois troublées et soulagées par les accords de Munich. A sa descente d’avion, Neville Chamberlain, toujours plein d’illusions, n’hésitera pas à affirmer que le Führer « est un homme sur qui l’on peut compter lorsqu’il a engagé sa parole ».
En France, au lendemain des accords de Munich, la plupart des journaux titrent à la une : La Paix ! Daladier (ci dessous) est accueilli à son retour au Bourget par une foule en délire.
Le 5 octobre, Churchill lance : « Nous avons subi une défaite totale et sans mélange (…). Notre peuple doit savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin ».
Il aura cette formule : « Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre ».
Jacques Bainville avait eu une autre formule, vingt ans auparavant, au sortir même de l’effroyable Grande Guerre, pour critiquer le mauvais Traité de paix de Versailles : « Trop fort dans ce qu’il a de faible, trop faible dans ce qu’il a de fort ».
Et dans son ouvrage célèbre, Les conséquences politiques de la paix, il avait prévu une nouvelle guerre, dans les vingt ans.
Mais de Gaulle a raconté, par la suite, comment – étant allé voir Léon Blum afin de le convaincre de donner à nos armées l’argent nécessaire – Léon Blum lui avait rétorqué qu’il ne pouvait pas voter les crédits militaires, lui, Blum, le pacifiste de toujours !
On connaît la suite..
Du site Maurras.net, l’article de Maurras du lendemain, 1er octobre, dans L’Action française :
Et rappelons aussi que, par la grande voix de Jacques Bainville, L’Action française fut la première à dénoncer nommément le péril hitlérien, qualifiant Hitler d’ « énergumène », de »monstre » et de « Minotaure », ainsi que les persécutions juives et le racisme hitlérien.
Voir 1938 : les accords de Munich
1939 : Naissance de Jean-Marie Lehn
1942 : Mort de Jacques-Emile Blanche
L’essentiel de sa peinture est consacré, à travers ses célèbres portraits, à la représentation du monde brillant dans lequel il est né, de la Belle Époque aux Années folles.
Cent vingt-six de ses tableaux sont visibles au musée de Rouen.
La Tribune de l’Art, Jacques-Emile Blanche, peintre, écrivain, homme du monde
1969 : Création du Parc Naturel Régional d’Armorique
Il y a en France 10 Parcs Naturels Nationaux (en vert foncé sur la carte ci-dessous), et 53 Parcs Naturels régionaux (en vert clair); mais cette carte ne comporte malheureusement pas les parcs d’outre-mer.
2005 : Rapatriée en Russie, la dépouille du général Denikine fait halte à Paris
Les cendres du général Denikine, héros des Armées blanches, reviennent à Moscou, conformément au souhait du gouvernement russe et de Vladimir Poutine. Cependant, rapatriées en Russie, depuis les Etats-Unis, où il est mort, ses cendres font étape en France, en mémoire de l’émigration du général dans notre pays…
Quatre cercueils étaient disposés côte à côte dans le choeur de la cathédrale St Alexandre Nevsky de la rue Daru, à Paris, ce 30 septembre 2005, dont l’un était recouvert du drapeau de la Russie moderne : celui du général Anton Ivanovitch Denikine, celui-là même qui est chanté dans la très célèbre chanson des cosaques :
« Dans le froid et la famine,
Par les villes et par les champs,
A l’appel de Denikine,
Marchaient les partisans blancs ».
À l’occasion du transfert à Moscou des corps du général Anton Denikine (exhumé à New York) et de sa femme (exhumé à Sainte-Geneviève-des-Bois) ainsi que du philosophe Ivan Iliine et de sa femme (exhumés près de Genève), une panikhide solennelle en leur mémoire a été célébrée, le vendredi 30 septembre 2005, en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, à Paris, avec la bénédiction de S. Em. l’Archevêque Gabriel de Comane, exarque du Patriarche Œcuménique.
En 1914, Denikine est le commandant de la 4ème division d’infanterie de la VIIIème armée, puis devient commandant en chef de la VIIIème armée dès 1916. En 1917, il soutient le général Kornilov dans sa tentative de rétablissement de l’ordre, contre les bolcheviks, ce qui fut le point de départ d’un regroupement des résistants dans la région du Don.
Constitués en armée par les généraux Kornilov, Alexeïev et Denikine, ces résistants au bolchévisme devinrent l’Armée des volontaires. A la mort de Kornilov, tué au combat en 1919, Denikine devint le commandant en chef de cette armée, et lança une grande offensive sur Moscou, à la tête de 200 000 combattants. Mais une contre-offensive de l’Armée rouge stoppa cette tentative.
En 1920, Anton Denikine démissionna, et le commandement de l’Armée des volontaires échut au général Wrangel. Denikine émigra d’abord en France, pour finalement mourir aux Etats-Unis en 1947.
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A Munich , Français et Anglais ont réalisé qu’ils n’étaient pas prets militairement à riposter aux nazis.
Munich fut un répit honteux mais nécessaire pour rattraper notre retard. »Armons , armons! » fut la réaction de l’Action Française , qui dénonçait la politique du laisser-faire depuis 1933.
Au moment où Hitler commençait sa vaste mobilisation en vue de préparer une guerre d’agression, l’oligarchie financière basée à Londres et à Wall Street entretenait de multiples liens et relations avec les filiales allemandes des cartels ; ces sociétés continuèrent à commercer avec l’ennemi pendant la guerre et cherchèrent, par la suite, à protéger leurs avoirs.
Dans le contexte de la Guerre froide, qu’elle orchestra avec l’aide de Winston Churchill et du président Truman, l’oligarchie financière se servit des mêmes avoirs pour torpiller le système de Bretton Woods, inspiré et lancé par Franklin Roosevelt, qui reposait sur la souveraineté des Etats-nations et le système américain d’économie politique. A la place, elle prônait une forme de fascisme universel sans Hitler que nous appelons, aujourd’hui, mondialisation.
Le Congrès de Vienne a aussi profité à la Suisse, qui s’octroya le Jura Français. Suite à sa liberté revenue du canton de Vaud, face à l’occupation Bernoise, celle-ci envoya une délégation à Vienne pour obtenir une compensation. Ce fut la région du Jura la victime des Bernois. En effet le Jura catholique ne pouvait plus célébrer des messes, car Berne est germanophone et protestante. Forte présence de l’armée de la Confédération Helvétique sur les terres Jurassiennes. Devant tant d’abus trois hommes formèrent le FLJ Front de Libération du Jura. A savoir Boillat, Hennin, Joset, tous mis en prison. Boillat fit le mur et trouva refuge en Espagne auprès de Franco. Aujourd’hui le trépas est venu pour ces trois révolutionnaires. Il n’en demeure pas moins que les problèmes restent. Dernièrement, suite à une votation contestée, la région de Moutier devrait rejoindre le canton du Jura. Bien mal acquis ne profite jamais.
@Joset
Merci pour ces précisions qui, si nous avons bien lu, sont aussi un intéressant témoignage. JSF a, en Suisse, un certain nombre de lecteurs, que votre commentaire nous donne l’occasion de saluer cordialement.
REPONSE. Français, j’ai quitté la Suisse pour m’établir en Tunisie, car il n’est pas toujours facile de vivre dans un pays qui n’est pas de son origine, surtout avec les actions en faveur du Jura d’un parent. La Suisse utilise souvent son statut de neutralité pour mieux violer la morale et surtout la loi.