Par Radu Portocala.
Ce court billet est paru le 6 septembre sur la page Facebook de son auteur. Même chargé d’un lourd pessimisme, en même temps qu’il est malheureusement lucide, nous l’aimons. Pour sa langue, son style et sa nostalgie. Fût-elle peut-être un peu trop grisée par la célébration de « la lumière et la liberté » s’il s’agit de celles qui ont préparé et répandu nos sinistres révolutions… Les lecteurs de JSF l’apprécieront. En attente du retour de la fête.
Paris était autrefois la ville de toutes les joies. Il était bon de se réveiller le matin avec cette certitude enivrante : y être.
Paris est maintenant une ville où on rit beaucoup, très fort, bêtement. C’est une ville triste traversée inutilement par ces éclats inutiles. La joie n’est plus que devoir : n’observons pas le convoi funéraire qui passe.
Paris était autrefois la ville des idées. Célébrant la lumière et la liberté, l’esprit s’en abreuvait, sentant qu’ailleurs il tomberait en poussière.
Paris est aujourd’hui une ville où les crétins ont fait leur révolution et ont gagné le pouvoir parce qu’une grande, définitive fatigue a vaincu ceux qui auraient pu les en empêcher.
Paris n’est plus qu’un simulacre, des lambeaux délavés flottant autour du corps calciné de Notre Dame. La fête s’est changée en requiem. ■
Après 2 mandats écolos bobos socialo je ne dirai qu’une seule chose: Paris brisé ! Paris outragé ! mais Paris emprisonné……
Il est possible que Annie Dingo veuille reconstituer autour d’elle une atmosphère de bidonville de son enfance hispanique ?