1757 : Naissance de Jean Cottereau, dit Jean Chouan
De Michel Mourre :
« Chef royaliste français. Ancien faux-saunier, il avait reçu le surnom de Jean Chouan parce que, la nuit, il imitait le cri du chat-huant pour avertir ses hommes de l’approche des agents de la gabelle. Reconnaissant à Louis XVI de lui avoir accordé une grâce, il proclama ouvertement sa fidélité au roi, peu après le 10 août 1792, alors que les fonctionnaires du gouvernement révolutionnaire tentaient de procéder à un enrôlement militaire, à Saint-Ouën-des-Toits, près de Laval.
L’année suivante, il fut, avec ses frères Pierre, François et René, l’un des premiers chefs du soulèvement populaire qui prit le nom de chouannerie. Il fit sa jonction avec l’armée vendéenne et fut tué au combat, ainsi que son frère François; l’aîné, Pierre, fut fait prisonnier par les Bleus et fut guillotiné à Laval en 1794. Seul René, le cadet, surnommé Faraud, survécut à la période révolutionnaire. Il mourut en 1846. »
Son action personnelle est surtout remarquable a partir d’octobre 1793 : il rejoint l’armée des Vendéens à Laval; son intervention est décisive à la bataille de Croix-Bataille. On le retrouve lors de la « Virée de Galerne » et aux combats du Mans en décembre 1793.
Il poursuit la guérilla dans la forêt de Misedon et sauve de nombreux prêtres; mais sa tentative pour sauver le prince de Talmont, entre Vitré et Laval, échoue. Ses deux sœurs sont également arrêtées et guillotinées par les républicains..
Il mourut le lendemain.
« Héros de la chouannerie, Jean Cottereau avait hérité son surnom de son père Pierre, sabotier et probablement faux saunier, se servant du cri de la chouette pour se faire reconnaître de ses complices. Il pratiquait le faux saunage avec ses frères François et René. En 1780, il fut poursuivi pour avoir d’abord rossé un nommé Marchois qu’il soupçonnait de l’avoir vendu aux gabelous, puis pour avoir tué à force de coups un agent de la gabelle. Il disparut à cette époque, peut-être engagé au régiment de Turenne sous un faux nom.
Arrêté en 1785, il passe plusieurs années en prison. En 1792, à Saint-Ouen-des-Prés, non loin de Laval, il ameute les paysans lors d’une tentative d’enrôlement de volontaires, bouscule les gendarmes et constitue une bande qui va s’installer dans les bois de Misedon, pour combattre les ennemis de Dieu et du roi. Il joue un rôle actif dans la contre-révolution, favorise l’émigration. Sa tête étant mise à prix, il tente en vain, en mars 1793, de gagner l’Angleterre. En octobre 1793, il rejoint l’armée des Vendéens à Laval et participe aux combats jusqu’à la sanglante défaite du Mans, le 12 décembre 1793. Il se replie alors dans sa forêt de Misedon, où il continue la lutte sur un terrain qui lui est plus favorable que celui d’une bataille rangée… »
Sur la Chouannerie, en général, et donc aussi sur Jean Cottereau :
Et, dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants », voir la photo « Jean Cottereau (I/II) » et la suivante.
1762 : Naissance d’André Chénier
Il sera guillotiné le 25 juillet 1794 (voir l’Ephéméride du 25 juillet, qui propose le beau poème de Robert Brasillach : « Oh, mon frère au col dégrafé… »
Chant pour André Chénier (Poèmes de Fresnes), dit par Pierre Fresnay
poetica.fr/categories/andre-chenier
1794 : Création de l’Ecole Normale Supérieure
1834 : Inauguration du Pont du Carrousel
paris1900.lartnouveau.com/ponts/pont_du_carrousel
1871 : Naissance de Paul Valéry
Portrait par Jacques-Emile Blanche
• « Proverbe pour les puissants : si quelqu’un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu’il ne commence à te mordre. » – Mauvaises pensées et autres
• « Les esprits valent selon ce qu’ils exigent. Je vaux ce que je veux. » – Mauvaises pensées et autres
De Valéry sur Jacques Bainville, à l’occasion de sa mort :
« …Plus j’ai connu Bainville, que j’ai connu assez tard, plus je me suis senti gagné. Cette parfaite et sobre courtoisie, la liberté remarquable de sa pensée, l’élégance qu’il avait de dissimuler l’énormité du travail qu’il accomplissait chaque jour, une absence charmante d’illusions et le goût de la vraie valeur dans les oeuvres et dans les hommes, me le rendaient toujours plus désirable à voir et à entretenir. J’en suis bientôt venu avec lui de l’estime à la sympathie et de celle-ci à l’amitié.
On sait assez que je n’ai point qualité pour parler de l’historien qu’il fut. D’autres définiront l’excellence de son art et l’abstraite beauté de son travail. Je n’exprimerai que ma peine et je m’inclinerai avec le plus grand respect devant celle qui a tant lutté devant l’horrible mal et défendu jusqu’à la dernière heure, au-delà de l’espoir, une vie très précieuse et toute noble. »
academie-francaise.fr/les-immortels/paul-valery
1894 : Naissance de Jean Rostand
1997 : A Kourou, le deuxième tir d’Ariane V, le tir 502, est un plein succès
Le lanceur européen n’avait pas réussi son premier lancement en juin 1996 et dut être détruit après 37 secondes de vol.
Le succès d’Ariane V permettra de mettre en orbite des satellites de télécommunication lourd et volumineux.
.capcomespace.net/dossiers/espace_europeen/ariane/ariane5/developpement_1996
2015 : La commune de Vabre déclarée « Juste parmi les Nations »
La première commune de France à avoir reçu collectivement le titre de « Juste parmi les Nations » fut Le Chambon sur Lignon, le 5 septembre 1988.
Le fait resta unique en France, jusqu’à ce 30 octobre 2015, lorsque la commune de Vabre reçut la même distinction; extrêmement rare, celle-ci est partagée seulement, en Europe, avec le village néerlandais de Nieuwlande.
Le blason de la Commune de Vabre (dans le Tarn) :
D’or, à un glaive et une colombe essorante contournée tenant un rameau dans son bec et brochant sur le glaive, le tout au naturel, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lys du champ
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Beaucoup de confusion dans l’article sur Jean Cottereau :
Jean Chouan était breton et n’a jamais été un soldat vendéen.
Doue ha Mem Bro est la devise de Georges Cadoudal. Rien à voir avec Jean Chouan qui était gallo et n’a jamais parlé breton.
Il est dommage d’utiliser une nouvelle fois Michel Mourre et Encyclopedia Universalis comme référence ; ce serait comme si on utilisait comme seules références Jean-François Chiappe et tous les auteurs qui répètent en boucle les mêmes légendes.
Jean Chouan serait plutôt mainiaux habitant Saint Ouen des Toits dans le département actuel de la Mayenne, ancienne province du Maine, à la limite de la Bretagne, d’accord. Il fut bien un des premiers chefs du soulèvement, en Mayenne, il y avait déjà eu des soulèvements dans le Morbihan mais aussi dans les pays de Châteaubriant et d’Ancenis en Loire-Inférieure. Accusé de la mort d’un gabelou, il aurait été grâcié par Louis XVI sur les supplications de sa mère introduite auprès du Roi par Philippe de La Trémoïlle prince de Talmont. Il aura été obligé, en échange, de s’engager dans le régiment de Turenne, à Lille, d’où il désertera. En 1793 il s’attache au prince de Talmont. On le retrouve effectivement aux batailles d’Entrammes et de Dol de Bretagne. Il semble très vraisemblable qu’il a quitté les Vendéens à Blain, avant le massacre de Savenay avec Philippe de La Trémoïlle qui n’avait pas été élu nouveau généralissime de l’Armée Catholique et Royale.
Noël Stassinet, Président du Souvenir Chouan de Bretagne.