1462 : Mort du Chancelier Nicolas Rolin
Grande figure politique de la Bourgogne et de la France du XVème siècle, il fut chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne durant 40 ans.
Fondateur du célèbre Hospice de Beaune, il fut un homme politique clairvoyant et intelligent : il sut gagner la confiance du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui lui décerna le titre de conseiller et fit de lui son avocat au parlement de Paris. Après l’assassinat de Jean sans Peur, par des Armagnacs, en 1419, il se mit au service de Philippe le Bon, qui le nomma chancelier de Bourgogne en 1422.
Après l’épopée de Jeanne d’Arc, Rolin jugea la cause anglaise perdue et incita Philippe le Bon à quitter la famille des Lancastre pour celle des Valois et à obtenir les faveurs de Charles VII, ce que fit Philippe le Bon lors du congrès d’Arras (1435), où le chancelier Rolin était le porte-parole du duc et de la duchesse de Bourgogne.
Sur la fondation des Hospices de Beaune, le 4 août 1443, voir les éphéméride du 4 août; et du 1er janvier, jour où ces Hospices ont reçu leur premier patient.
Et, sur les causes profondes de la guerre entre la France et la Maison de Bourgogne, voir l’éphéméride du 24 juin et du 3 octobre.
1641 : Naissance de François Michel le Tellier, marquis de Louvois
larousse.fr/encyclopedie/François-Michel_Le_Tellier_seigneur_de_Chaville_marquis_de_Louvois
Voir aussi le court article Louvois dans l’excellente présentation de Louis XIV, la Cour du Roi soleil.
1650 : Début de la Fronde des Princes
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XII, Les leçons de la Fronde :
« On a pris l’habitude de regarder la Fronde comme un épisode romanesque et même galant à cause des belles dames qui s’en mêlèrent. Ce fut, en réalité, la poussée révolutionnaire du dix-septième siècle. Ce « grand siècle » n’est devenu celui de l’ordre qu’après avoir passé par le désordre. Il a eu, vers son milieu, une fièvre, une éruption répandue sur plusieurs pays d’Europe. Nous avons déjà vu le roi d’Espagne aux prises avec des mouvements d’indépendance en Catalogue et au Portugal. À Naples, le pêcheur Masaniello prit le pouvoir et son histoire frappa les imaginations. À Paris, dans les rues, au passage d’Anne d’Autriche, on criait : « À Naples ! » Mais rien ne saurait se comparer à l’impression que produisit la révolution d’Angleterre. L’exécution de Charles 1er, beau-frère de Louis XIII, semblait annoncer la fin des monarchies. Le rapport de ces événements avec les troubles qui éclatèrent en France n’est pas douteux.
On retrouve dans la Fronde les éléments ordinaires dont les révolutions se composent. L’effort et la fatigue de la guerre de Trente Ans y entrèrent pour une part. Richelieu avait demandé beaucoup au pays et tout ce qui avait été contenu sous sa main de fer se libéra sous Mazarin. Il se fit une alliance des grands qu’il avait contraints à la discipline nationale, et de la bourgeoisie qui avait souffert dans ses intérêts d’argent. Pour une autre part, et non la moindre, il y eut le jansénisme, cette Réforme sans schisme, qu’on a pu appeler « la Fronde religieuse ». Les pamphlets contre Mazarin et les polémiques avec les jésuites, les « mazarinades » et les Provinciales (bien que légèrement postérieures) partent du même esprit. Un admirateur de la Fronde l’a appelée « la guerre des honnêtes gens contre les malhonnêtes gens ». Si elle avait réussi, on lui aurait certainement reconnu les caractères intellectuels et moraux d’une révolution véritable.
Louis XIV terrassant la Fronde, par Gilles Guérin. Statuette, Paris, musée Carnavalet
Lorsque les troubles éclatèrent, au commencement de 1648, l’année du traité de Westphalie, le gouvernement était depuis plusieurs mois en conflit avec le Parlement qui déclarait illégales quelques taxes nouvelles. La raison du mécontentement était toujours la même : la guerre, l’action extérieure, l’achèvement du territoire coûtaient cher. Le Trésor était vide. Il fallait emprunter, imposer, quelquefois « retrancher un quartier » de la rente, ce que les bourgeois prenaient mal comme on s’en douterait si la satire de Boileau ne l’avait dit. Mazarin, tout aux grandes affaires européennes, laissait les finances et la fiscalité au surintendant. Lorsque les choses se gâtaient, il se flattait de les arranger par des moyens subtils. Il eut le tort, quand le Parlement adressa au pouvoir ses premières remontrances, de ne pas voir qu’il s’agissait de quelque chose de plus sérieux que les cabales d’Importants dont il était venu à bout au début de la régence. La résistance du Parlement faisait partie d’un mouvement politique. On demandait des réformes. On parlait de liberté.
Sculpture, à Chantilly, dans le Musée Condé
Surtout on en voulait à l’administration laissée par Richelieu, à ces intendants qu’il avait créés et qui accroissaient l’autorité du pouvoir central. Les hauts magistrats recevaient des encouragements de tous les côtés. Les concessions par lesquelles Mazarin crut les apaiser furent donc inutiles. Le Parlement s’enhardit, et bien qu’il n’eût que le nom de commun avec celui de Londres, l’exemple de la révolution anglaise ne fut pas sans échauffer les imaginations. En somme le Parlement de Paris, le plus souvent soutenu par ceux des provinces, prétendait agir comme une assemblée souveraine et, au nom des antiques institutions et libertés du royaume, limiter l’autorité de la monarchie, singulièrement renforcée sous la dictature de Richelieu. Les Parlements deviennent dès ce moment-là ce qu’ils seront encore bien plus au dix-huitième siècle : un centre de résistance au pouvoir et d’opposition aux réformes, d’agitation et de réaction à la fois, un obstacle à la marche de l’État… »
1695 : Louis XIV institue la première Capitation
« …Louis XVI eût-il réussi, financièrement et psychologiquement, la même opération en 1780 – au coeur de la guerre d’Amérique – la monarchie capétienne était sauvée… » (François Bluche)
(Pour la seconde Capitation, instaurée le 14 octobre 1710, voir l’éphéméride du 14 octobre)
De François Bluche, Louis XIV, Fayard, pages 747 à 750 (extraits) :
Les sujets de Sa Majesté en coupe et en élévation
…Le 18 janvier 1695, une déclaration du Roi instaurait en France une capitation, une redevance annuelle par tête, impôt nouveau chez nous, assez révolutionnaire (puisque la noblesse y était soumise) bien qu’imité de l’Europe centrale. Saint-Simon pense que le contrôleur Pontchartrain ne l’a instaurée qu’à contrecoeur, n’a été qu’un éditeur malgré lui. On ne peut en dire autant de Louis XIV. Il a suivi pendant toute l’année 1694 les préparatifs et modalités de la capitation. Si les riches paient, si les nobles crachent au bassinet, le Roi l’a plus qu’accepté, il l’a voulu.
Cette particularité qui rattache le nouvel impôt à un dessein économique et social, à une politique globale, suffirait à marquer l’exceptionnelle importante de la capitation. On y trouve aujourd’hui un autre intérêt. Car, non content de renflouer, en pleine guerre, les caisses du trésor public,l’impôt de capitation de ce mois de janvier 1695 nous instruit sur l’ancien régime français et sa structure, la politique sociale de Louis XIV et sa réussite…
Ce ne sont pas trois ordres (clergé, noblesse, tiers état), ou deux camps (privilégiés et roturiers, riches et pauvres, dominants et dominés) qui sont taxés, mais vingt-deux « classes » de contribuables. Elles ne regroupent pas moins de 559 rangs, correspondant à des dignités, des états, des grades des métiers. La première, qui comprend notamment la famille royale, les ministres et les principaux financiers, est taxée 2.000 livres; la deuxième, celle des ducs et du premier président, paie mille livres; la huitième, qui compte en son sein les maréchaux de camp et les conseillers au Parlement, est imposée pour 200 francs; la quinzième, où figurent les greffiers des présidiaux et les rentiers des villes moyennes, paie 40 livres. La dernière, celle des simples soldats et des petits domestiques, n’est taxée qu’à une livre. La capitation n’étant ni impôt sur le capital, ni impôt sur le revenu, mais imposition du rang, son tarif est une véritable radiographie de la société française, saisie aux deux tiers d’un grand règne.
La population du royaume n’est ni société d’ordres fondée sur le protocole, ni société de classes réglée sur l’argent. La division d de la nation en trois ordres n’est plus une réalité sociale (même si un noble est élégamment décapité là où un roturier est vulgairement pendu). C’est pourquoi la première classe de capitation englobe un bon nombre de financiers roturiers. La hiérarchie des fiefs de dignité n’a plus de sens, à l’exception de l’éminente primauté des maisons ducales. Les marquis, comtes, vicomtes et barons sont démocratiquement mis au même rang : le Roi le sa laissé placer en septième classe, où ils accompagnent, non moins démocratiquement, les receveurs des tailles et les contrôleurs des postes. Quant aux « gentilshommes n’ayant ni fief ni château » – ce qui est un peu le niveau de Cadet Rousselle -, le contrôleur général les a mis en dix-neuvième classe, auprès des appariteurs d’université, des cabaretiers, des garde-chasse ! »
1701 : Le Grand électeur de Brandebourg se proclame Roi de Prusse
On sait – et Jacques Bainville écrit qu’ils ne le trompaient pas… – que les dernières années de Charlemagne furent assombris par de funestes pressentiments concernant l’avenir de son Empire, à cause de ces peuplades venues du Nord sur leurs drakkars, dont on lui parlait.
Louis XIV eut la même réaction lorsqu’on lui apprit que, de sa propre et seule autorité, le Grand Electeur de Brandebourg – qui était roi, en Prusse… – venait de se proclamer Roi de Prusse : c’était une atteinte aux Traités de Westphalie, ce chef-d’oeuvre de Richelieu et de la Royauté française qui, morcelant l’Allemagne en une multitude de micros États indépendants (« la croix des géographes« , disait-on…), et en nous donnant légalement le moyen d’intervenir dans leurs querelles annihilait le péril germanique, et assurait la prépondérance française en Europe; avec, en prime, l’assurance de ne plus être envahis de ce côté-là, et de pouvoir entreprendre et poursuivre notre marche vers le Rhin…
Les pressentiments de Louis XIV ne le trompaient pas, pas plus que les siens ne trompèrent Charlemagne… : toutes proportions gardées – et Jacques Bainville le dit très explicitement, dans sa merveilleuse Histoire de deux peuples... – les Hohenzollern furent comme les Capétiens de l’Allemagne, du moins de l’unité allemande.
Une unité qui coûtera cher à la France lorsque, à partir de la Révolution, la sage politique de nos Rois vis-a-vis de l’Allemagne, qui assurait notre sécurité, sera abandonnée pour le funeste et idéologique principe des nationalités, voulant une Allemagne Une.
Ce sont en effet les révolutionnaires et les républicains français qui ont fabriqué le monstre qui est retombé sur la France en 1870, en 1914, en 1939… créé par une politique insensée qui tournait le dos aux intérêts véritables de la Nation française, et abandonnait, faisant même exactement le contraire, la sage politique des Rois.
Voici le court Avant-propos de la remarquable Histoire de deux peuples, continuée jusqu’à Hitler, de Jacques Bainville :
« Ce livre est, en somme, une histoire à grands traits de notre pays.
Quand on étudie les rapports de la France avec le reste de l’Europe, on s’aperçoit que la plus grande tâche du peuple français lui a été imposée par le voisinage de la race germanique. Avec nos autres voisins, Anglais, Espagnols, Italiens, s’il y a eu des conflits, il y a eu aussi des trêves durables, de longues périodes d’accord, de sécurité et de confiance. La France est le plus sociable de tous les peuples. Il le faut bien pour qu’à certains moments nous ayons eu, et assez longtemps, l’Allemagne elle-même dans notre alliance et dans notre amitié. Il est vrai que c’était après l’avoir vaincue. Il est vrai que c’était après de longs efforts, de durs travaux qui nous avaient permis de lui retirer, avec la puissance politique, les moyens de nuire. Car le peuple allemand est le seul dont la France ait toujours dû s’occuper, le seul qu’elle ait toujours eu besoin de tenir sous sa surveillance.
Une idée domine ce livre. Nous pouvons même dire qu’elle nous a obsédé tandis que nous écrivions ces pages sous leur forme première.
Le sol de la France était occupé par l’ennemi qui se tenait, dans ses tranchées, à quatre-vingts kilomètres de la capitale. Lille, Mézières, Saint-Quentin, Laon, vingt autres de nos villes étaient aux mains des Allemands. Guillaume II célébrait son anniversaire dans une église de village français. Tous les jours, Reims ou Soissons étaient bombardées. Tous les jours un frère, un ami tombait. « Fallait-il que nous revissions cela », disaient les vieillards qui se souvenaient de 1870. Deux invasions en moins d’un demi-siècle ! Comment ? Pourquoi ? Etait-ce l’oeuvre du hasard ou bien une fatalité veut-elle que, tous les quarante-quatre ans, l’Allemagne se rue sur la France ?
Lorsqu’on se pose ces questions, la curiosité historique est éveillée. La réflexion l’est aussi…
En suivant la chaîne des temps, nous suivions la chaîne des responsabilités et des causes. Comme nous sommes liés les uns aux autres ! Comme il est vrai, selon le mot d’Auguste Comte, que les vivants sont gouvernés par les morts ! Tour à tour, les Français ont recueilli le fruit de la sagesse de leurs devanciers et souffert de leurs erreurs. Nous n’échappons pas à cette loi de dépendance. Comprenons du moins comment elle agit , c’est l’objet de cet ouvrage.
Nous n’avons eu qu’à continuer l’histoire des deux peuples jusqu’à la date où nous sommes aujourd’hui pour qu’on vît encore que toutes les fautes se payent et que les plus graves tiennent aux idées. Sur l’Allemagne, on a commis méprise sur méprise. Le bilan, pour le passé, en est tragique. Quel sera celui de l’avenir ?3
J. B. Avril 1915-avril 1933.
Dans notre albumMaîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. , voir les six photos consacrées à l’Histoire de deux peuples : « 1915 : Parution de « Histoire de deux peuples » et les cinq suivantes.
L’Histoire se répète : Charlemagne, huit siècles auparavant, avait eu le même type de « pressentiments » : il ne s’agissait bien sûr pas de la Prusse, alors, mais des rapports fait à l’empereur au sujet de ces êtres agressifs, venus du Nord – les « north men », ou normands… – sur leurs vaisseaux très maniables : les drakkars (éphéméride du 28 janvier)
1800 : Création de la Banque de France
Elle est instituée par décret du Premier consul, dans le but de relancer l’économie et d’augmenter la quantité de monnaie en circulation.
En réalité, Napoléon ne fait que reprendre et poursuivre l’oeuvre engagée par Turgot, en 1776, lorsqu’il fonda la Caisse d’Escompte, supprimée en 1793…
L’établissement installe son siège à l’Hôtel de Toulouse, à Paris (ci dessus), et reçoit 30 millions de francs pour amorcer son activité. L’idée est que la Banque de France prête à des banques commerciales qui, à leur tour, prêtent de l’argent aux particuliers…
C’est ce que Maurras appelait « l’argent qui sert à servir », et qui est une chose fort utile. Le mal vient quand l’argent s’empare du pouvoir politique, et devient l’Argent, l’Argent-roi, en lieu et place du roi légitime : c’est ce qu’a permis la Révolution, et la République idéologique qui en est issue, et qui proclame et reconnaît ses fondements dans cette même Révolution.
La république idéologique qui nous gouverne – si mal – ment à jets continus sur notre Histoire et sur nos « quarante rois qui, en mille ans firent la France » (Charles Maurras), mais elle occupe sans vergogne les splendides monuments qu’ils nous ont laissés; elle y loge, et y loge ses Services – le plus souvent repris de la monarchie – comme, ici, elle utilise le splendide Hôtel de Toulouse
1837 : Naissance de Jeanne de Tourbey, future « Madame de Loynes »
Portrait, par Eugène-Emmanuel Amaury Duval, Musée d’Orsay
Dans l’assez bonne biographie proposée par le lien suivant, on regrettera juste la dernière phrase, qui n’ajoute rien au sujet et dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là :
http://www.bigmammy.fr/archives/2011/11/20/22730667.html
Léon Daudet a bien évoqué cette grande amie de toutes les causes nationales, et le rôle éminent qu’elle a joué dans la création de L’Action française quotidienne : dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo Madame de Loynes
1871 : Proclamation de l’Empire allemand dans la Galerie des Glaces à Versailles
« …Bismarck réussit à unifier l’Allemagne en menant une série de guerres. Pour que ces guerres ne dégénèrent pas, Bismarck développe une politique de rapprochement avec la Russie, qu’il juge indestructible du fait de sa grandeur, le Second Empire et l’Angleterre. À l’intérieur il doit lutter dans un premier temps contre l’assemblée hostile à sa politique étrangère, mais aussi contre son souverain, qu’il réussit à manipuler. En premier lieu, en coopération avec l’Autriche, le Schleswig et le Holstein sont pris au Danemark (guerre des Duchés) ; un traité de paix est conclu à Vienne le 30 octobre 1864. Dès 1865, il fait pression sur l’Autriche afin de laisser la Prusse s’occuper de ces terres du Nord. Puis, en 1866, prétextant une mauvaise gestion des Duchés, il attaque l’Autriche et l’emporte rapidement à la bataille de Sadowa, annexant Hanovre, Hesse-Cassel, Nassau et Francfort à la Prusse et créant la Confédération d’Allemagne du Nord.
Le 26 juillet, quelques jours après la victoire prussienne à la bataille de Sadowa, l’empereur Napoléon III (ci contre) avait confié à l’ambassadeur de Prusse à Paris qu’il ne voyait aucune objection à l’annexion du Hanovre et de la Hesse « jusqu’au chiffre de quatre millions d’habitants ». Mis au courant, Edmond Drouyn de Thuys, le ministre français des Affaires étrangères, confia à ses proches : « Maintenant, il ne nous reste plus qu’à pleurer. » Après avoir provoqué la France (dépêche d’Ems), la guerre franco-prussienne est déclenchée en 1870 et les États de l’Allemagne du Sud, considérant la France comme l’agresseur, soutiennent militairement la Confédération d’Allemagne du Nord. La France subit une défaite humiliante et Guillaume 1er se fait acclamer Empereur d’Allemagne à Versailles en 1871.
Le traité de paix signé permet à l’Allemagne d’annexer l’Alsace (hors Belfort) et la Moselle, qui deviennent terre d’empire (Reichsland) d’Alsace-Lorraine, bien commun à l’ensemble des États allemands. Cependant cette dernière guerre provoque une grande réaction patriotique française, qui fait prédire à Bismarck la Première Guerre mondiale. Bismarck est donc le principal artisan de la création de l’Empire allemand de 1871, dirigé par la Prusse et excluant l’Autriche… »
Raccourci saisissant en ce même « jour anniversaire » :
1701 : Le Grand électeur de Brandebourg se proclame Roi de Prusse/1871 : Proclamation de l’Empire allemand dans la Galerie des Glaces de Versailles.
Vis-à-vis des « choses d’Allemagne », la politique des rois de France, celle des Traités de Westphalie, était la bonne : en émiettant les Allemagnes, elle nous mettait à l’abri des invasions, nous permettait d’agrandir le territoire et d’exercer la prépondérance en Europe.
La Révolution, les deux premières Républiques et les deux Empires ont mené exactement la politique inverse de celle des rois de France : par prussophilie, les révolutionnaires ont détruit l’œuvre protectrice de la royauté et créé de toutes pièces la puissance allemande : au lieu du Grand siècle, on eut alors 1870, 1914, 1939.
1871 : Apparition de Pontmain
Dans la nuit du 17 au 18, et alors que les troupes allemandes qui étaient établies dans le voisinage immédiat de Laval venaient de recevoir du général Von Schmidt l’ordre de prendre la ville – qui était sans défense – le prince Frédéric-Charles donne un contre-ordre; le lendemain ont lieu à Saint-Melaine, à 2 km de Laval, les derniers combats qui se terminent à l’avantage de l’armée française. Les Prussiens n’entreront pas dans Laval.
Il ne faudra qu’un tout petit peu plus d’un an aux autorités ecclésiastiques pour reconnaître la réalité de l’apparition de Pontmain, qui avait eu lieu la veille, 17 janvier :
« Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu a véritablement apparu, le 17 janvier 1871, à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain. » (déclaration de Monseigneur Wicart, évêque de Laval, le 2 février 1872).
1878 : Mort d’Antoine Becquerel
Il est le premier de la dynastie des Becquerel, et le grand-père d’Henri, Prix Nobel 1903.
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À chaque jour suffit sa peine , mais c’est avec passion que je découvre l’éphéméride chaque jour , quelles belles leçons d’histoire ! merci .
En parlant du Grand Electeur de Brandebourg, ne s’est-il pas d’abord proclamé roi En Prusse… ?
Vous avez raison, et il reçut pour cela l’autorisation du roi de Pologne, dont il acceptait la suzeraineté, au titre de la Poméranie, où la Pologne était encore nominalement souveraine.
Mme de Loynes :
En 1865, Frédéric MISTRAL,l’avait fréquenté…..dans la Drôme.
Il paraît qu’on le pressait alors de se fixer à Paris,qu’elle l’en détourna,qu’elle le détourna
de l’aimer.(citation Albert Thibaudet).