Par Aristide Renou.
Le meurtre atroce de Lola, les circonstances particulièrement abominables de sa mort ainsi que l’horreur qui s’attache au fait de tuer une enfant, nous poussent naturellement à chercher chez sa meurtrière (ou ses meurtriers, cela reste encore à déterminer) des motifs au moins vaguement proportionnés à la révulsion que l’acte suscite en nous : il a été question de trafic d’organes (rumeur démentie fermement par l’avocat de la famille), de sorcellerie, de racisme… et à n’en pas douter d’autres spéculations viendront s’ajouter à la liste.
Pourtant les premiers éléments qui filtrent de l’enquête laissent penser que le motif était entièrement futile : une dispute pour une broutille avec les parents de Lola. Le travail des enquêteurs ne fait que commencer, mais je dois dire que cela me parait parfaitement plausible.
Tout simplement parce que les motifs des meurtres sont habituellement futiles et que la violence ou la cruauté avec laquelle ils sont commis est ordinairement sans rapport aucun avec les raisons qui ont sont ensuite invoquées par les meurtriers pour expliquer leur acte, comme vous le montrera ou vous le rappellera le petit texte ci-après.
Quant au fait que la meurtrière aurait des « problèmes psychiatriques » qui expliqueraient son acte, je suis aussi assez sceptique. Je veux dire que, bien sûr, cette femme présente très certainement un certain nombre de caractéristiques psychologiques qui la font sortir de la moyenne, lorsqu’on la soumet à des tests standards. Mais, d’une part, la notion de « troubles de la personnalité » a été aujourd’hui tellement étendue que presque n’importe qui pourrait être diagnostiqué comme souffrant de tels « troubles ». D’autre part, je doute que, dans le cas de cette femme, on ait affaire à une véritable psychose qui impliquerait une abolition totale du discernement. Ses actes ne montrent pas la désorganisation qui va habituellement avec les psychoses.
Je crois plutôt que nous avons affaire à la banalité terrible du mal qui est inséparable de la nature humaine et qui, parfois, surgit et frappe autour de lui, semant la terreur et la désolation, et aussi, l’incompréhension.
A ce stade, je ne suis sûr que d’une chose : cette femme, Algérienne en situation irrégulière et faisant l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français, n’aurait jamais dû se trouver parmi nous. Dans un monde réellement juste, il y aurait bien des comptes à rendre pour expliquer pourquoi elle a pu, un jour, croiser le chemin de Lola.
*
« Les crimes commis par la grande majorité des meurtriers que j’ai rencontrés étaient juste sordides. Une querelle pour des broutilles entre des individus en état d’ébriété ou sous l’influence de la drogue, telles étaient les circonstances de la plupart de ces crimes. Le prétexte le plus futile pour un meurtre qu’il m’ait été donné de rencontrer était une remarque au sujet de la marque des chaussures de sport que portait le meurtrier, remarque que ce dernier avait considérée comme humiliante. Ceci est sans aucun doute un puissant témoignage de la sensibilité d’amour-propre de certains de nos concitoyens, sensibilité avivée par leur position subordonnée dans le monde.
Les gens qui sont en prison sont très éloignés de la sphère sociale dans laquelle un homme pourrait tuer une femme puis jouer « Plus près de toi mon Dieu » sur l’harmonium de la pièce d’à-côté.
J’espérais sans cesse que, un jour, je serais appelé en tant qu’expert pour un meurtre du genre de ceux que l’on trouve chez Agatha Christie, un vicaire qui aurait empoisonné un chatelain dans une bibliothèque, par exemple, mais cela n’est jamais arrivé. Très probablement parce que de nos jours il n’y a pas beaucoup de vicaires qui empoisonnent des chatelains dans des bibliothèques.
(…)
Les circonstances les plus caractéristiques pour un meurtre moderne sont par exemple une querelle misérable pour une dette de 10£. Ou plus exactement un meurtre commis en tentant de récupérer cette dette. Il existe toujours des recoins de notre société – peut-être pas si exigus que nous aimerions le penser – dans lesquels on estime qu’une telle somme vaut la peine de se battre, et même de tuer.
Dans la ville dans laquelle avait vécu l’homme qui avait été tué, celui-ci faisait partie des chômeurs qui formaient une sorte de club informel des alcooliques, club dont les membres vacillaient jusqu’au guichet le jour où ils recevaient leur chèque de la sécurité sociale, afin de pouvoir s’acheter de l’alcool le reste de la semaine. Il avait emprunté 10£ lors d’une beuverie et ne les avaient pas remboursées. Les quatre autres membres du club, parmi lesquels une femme âgée d’une trentaine d’années, avaient décidé de récupérer cet argent. C’est elle que j’avais été chargé d’examiner, en vue de lui trouver des circonstances atténuantes d’ordre psychiatrique. Son avocat avait émis l’hypothèse qu’elle pourrait être attardée mentale.
Sa défense consistait à dire qu’elle n’avait rien fait, qu’elle avait été seulement spectatrice. C’est eux qui l’avaient tué. Ils affirmaient tous la même chose, bien entendu. Mais cette violence… Ils avaient tous quatre transformé l’appartement de la victime, situé dans une tour, en une chambre de torture. La victime, en plus d’être alcoolique, était handicapée, souffrait d’insuffisance cardiaque et ne pouvait que difficilement se lever de son fauteuil électrique. Cela le rendit plus facile à torturer. Ils lui brisèrent les jambes, ils lui brisèrent les côtes (toutes les côtes), ils lui fracturèrent le crâne, ils firent bouillir de l’eau et la renversèrent sur lui. Mais toujours pas d’argent.
Finalement, ils conclurent qu’il n’avait réellement pas la somme. Il n’était pas juste en train d’essayer de les « entuber », selon leur expression, et les quatre quittèrent l’appartement pour aller boire un verre, ayant déjà consommé tout l’alcool qu’il y avait chez la victime. Ils le laissèrent en vie, mais à peine. Il dut mourir dans l’heure qui suivit.
Etonnement, comme avec Fred West, je ne parvenais pas à éprouver une aversion complète pour l’accusée. La sobriété imposée par la prison avait fait des merveilles pour elle.
Elle ne se sentait pas coupable, puisqu’elle n’avait été qu’une spectatrice, mais elle ne paraissait pas non plus très perturbée par ce à quoi elle avait assisté. Elle prétendait ne pas être partie pour appeler à l’aide parce que les autres ne l’auraient pas laissé faire. Mais qu’en était-il des verres qu’elle était allée boire après ?
« J’avais peur de ne pas aller avec eux. »
La défense avança qu’elle n’était peut-être pas assez intelligente pour suivre un procès, et bien qu’il me semblait qu’elle l’était, je proposais d’effectuer un test de QI. Il y avait deux psychologues qui travaillaient dans la prison où elle était détenue mais ils refusèrent de faire le test. En fait, ils semblaient même offensés que j’aie pu leur demander, comme s’ils avaient été des chirurgiens cardiaques à qui on aurait demandé de couper des ongles de pied. Ils n’étaient pas payés pour faire ça, me dirent-ils, mais ils me donnèrent le numéro d’une psychologue privée. Le problème était que celle-ci voulait facturer sa prestation tellement chère que ni la défense ni l’accusation n’étaient prêtes à payer autant.
Je testais donc moi-même les capacités cognitives de l’accusée. Entre autres choses, je lui demandais si elle se rappelait de quelque chose dans les nouvelles récentes. Il se trouva qu’une femme particulièrement vicieuse et psychopathe venait juste d’être condamnée à la prison à vie pour avoir poignardé à mort trois hommes. En général ce sont les hommes qui commettent de tels crimes. « Oui », me répondit-elle, « il y avait dans les journaux cette femme terrible qui avait tué trois hommes ».
Et elle ajouta : « Je me demande où va le monde ». »
Theodore Dalrymple, The knife went in. ■
Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (19 octobre).
Bonjour.
Quelques petites remarques qui méritent d’être relevées au sujet de l’article d’Aristide RENOU :
– « (…) les premiers éléments (…) laissENT penser que (…) »
– on écrit « avoir AFFAIRE à »
– l’adverbe dérivé d’étonnant s’écrit « étoNNAMMent »
– « (…) offensés que j’aiE pu (…)
En toute amitié.
Merci infiniment. Les corrections ont été portées. Bien cordialement. JSF
Cette affreuse affaire vient à l’appui d’une observation qui me poursuit depuis assez longtemps : désormais, dans les «fictions» livrées à l’appétit du public, il est scénaristiquement pris grand soin de respecter la «parité» dans la distribution des rôles, mais aussi, et c’est le nœud de ma réflexion, dans l’attribution des actes commis. Il en résulte que, contre toute réalité, j’ai relevé que, parmi les «assassins», on s’inquiète d’établir équitablement une part de culpabilité féminine tout ce qu’il y a de plus contre-statistique.
Seulement, à tant vouloir forcer la réalité par la propagande, on en arrive évidemment à ses fins : l’exercice d’une influence significative sur ladite réalité.
Le phénomène est notoire quant à la violence ; pour peu que le spectacle social médiatisé abonde dans la récurrence des faits et dans les degrés qui peuvent être atteints, voilà les faits banalisés en eux-mêmes ; et cela conduit à ce que les auteurs aggravent les voies de fait suivantes, tant en nombre qu’en intensité ; c’est un effet de la banalisation que de diminuer les impacts et, par conséquent, de stimuler la gradation des actes.
Pour le sujet qui occupe l’actualité, je tiens le cas de cette jeune femme (maghrébine ou pas, c’es secondaire pour ce sur quoi je veut mettre l’accent), cas tellement épouvantable qu’il doit nous stupéfier, nous sidérer, nous horrifier au-delà de toute expression. La nationalité, l’OQTF et autres données de même farine ne doit pas servir de paravent pour ce que ce cas précis révèle plus profondément, c’est-à-dire le fait CONTRE-NATURE d’une jeune femme faite monstre par l’effet de politiques et de «cultures» viciés, vicieuses et, en l’occurrence, évidemment, VICIANTES.
Il est en effet imposé un nivellement socio-culturel dont je ne crois pas que l’on mesure la bassesse, pourtant, exactement comme la banalisation des crimes constitue la fourniture de crimes plus abjects, la mise en coupe réglée des têtes qui dépassent réduit d’autant la taille moyenne des populations : l’égalitarisme n’a d’autre ressource que la réduction au plus petit dénominateur commun et, en l’espèce, à la plus vile inhumanité.
En principe, les enfants ne devraient pas céder à certaines violences – sauf à y avoir été conditionnés. Et, s’il en est désormais qui commettent les délits que l’on sait, c’est qu’ils y ont été incités. Seulement, pour la réussite de ces conditionnements-là, il faut avoir exploité des éléments très particuliers, et ce, d’une manière, très particulière… Pour nommer les choses comme il convient, il faut parler de «maléfices», qui ne peuvent apparaître sans qu’on les eût «agencés» en une région cérébrale dont on sait laquelle elle est : le sub-conscient, ce qui se situe EN-DEÇÀ de la conscience, dans ce qui relève d’une sous-humanité.
C’est le subconscient que l’éducation médiatico-culturelle entend manipuler, aux fins des conditionnements… Or, le subconscient des enfants et des adolescents est le plus accessible, d’une part, et le plus efficacement sensible, d’autre part – on connaît les techniques dites «d’imprégnation», lesquelles n’ont de réelle efficacité qu’à certaines étapes du développement, il suffit de les appliquer au moment opportun. On a connaissance de certaines des fins qui peuvent être poursuivies, pour peu que l’on daigne se rappeler les sociétés totalitaires dans lesquelles on sait que les enfants dénonçaient parents et proches aux autorités compétentes, comme il est européennement recommandé aux enfants de le faire désormais, pour peu que leurs parents les eussent fessés ou enjoints de filer dans leur chambre…
Ensuite, si les femmes jouissent d’un subconscient situés plus à fleur d’intelligence que le cul-de-basse fosse recelant celui des hommes, si leurs élévation et subtilité mentales ont longtemps préservé les femmes des plus vulgaires, méchantes et salaces intrusions, ces qualités de nature peuvent néanmoins se révéler comme de grandes faiblesses face à certaines exaspérations – il y a moins loin de la douceur à la frénésie que de celle-ci au sens rassis.
L’acte commis ces derniers jours, par une jeune femme semblant soucieuse de son apparence plastique, contre une malheureuse blondinette, cet acte signifie que la coquetterie a exactement été investie pas le sadisme possiblement adjacent aux simagrées.
Acte de pornographie définitive, non plus quête épisodique de la seule «petite mort» du dépravé Georges Bataille, mais l’accomplissement de ce que son «athéologie» déclarée poursuivait, conjointement avec les poursuites des Pauline Réage, Jean Pauhlan, Régine Desfroges, tutti quanti et, surtout, toutes les greluches desexués que l’on voit depuis se dépoitrailler et parader en haut du CAC 40, dans les coulisses, sur les plateaux, sans pudeur, dans les lits de Strauss-Kahn ventrus et autres répugnats lubriques.
Je le répète : avoir introduit dans la «fiction» la parité dans le crime conduit à multiplier les cas de femmes criminelles, et notre assassin algérienne ne l’aurait pas été sans cela, tout aussi peu qu’elle aurait pu arpenter les rues françaises si la loi avait été appliquée en son temps.
Au point où cette affaire trahit que nous sommes rendus, il faut cureter le mal impitoyablement et, pour commencer, avant même de chercher à traiter l’islamisme et l’immigration délirante, il y a lieu d’entreprendre d’évincer ceux qui portent la responsabilité de tout l’ensemble. Sur quelque échelon qu’ils se tiennent, à quelque place qu’ils occupent, on les repérera à ceci qu’ils sont, tout simplement, repus de la satisfaction d’eux-mêmes. Ceux-là : au diable !
~ sur ce terrible meurtre de: « Lola », les responsables sont l’état républicain pour l’immigration & les parents par ce qu’ils avaient le temps comme concierge aller chercher & conduire leur jeune fille à l’école ;
§ Message d’un: « Royaliste-Lozérien ».
A propos de cet epouvantable assassinat je trouve un certain commentaire beaucoup trop long une logorrhée hors sujet,je pense au calvaire de cette petite et à la cause decette horreur: une fille folle de son corps semblable àtoutes petites interpretes des tele-realites actuelles,peut-etre droguée,en tous les cas sans coeur,et qui n’avait RIEN à faire en France.
Il y a quand même eune question que l’on peut se poser à la suite du ¨Père Thomas: dans quel monde privé de toute dimension spirituelle faisons nous vivre nos enfants, et ceux qui nous arrivent du sud ? . Si horrible que soit Sade, et ce crime est sadien, il y avait encore la possiblité d’une métanie devant les horreurs vantées si complaisemment. Aujourd’hui il y a bien chez tous ces jeunes une quête souvent refoulée d’une source cachée, que nous avons emmurée depuis quand? ;. A une époque où nous voulons mettre en valeur les femmes, songeons à toutes qui l’ont creusée. remis surle devant de la scène. Edith Stein, Simone Weil, Thérèse , Térésan et tantd’autres plus obscures qui nous ont gardé sur nos chemins.,.
David a raison nous récoltons aussi ce que nous avons semé par une propagande contre nature .