La station locale de Radio France Bleu Isère a été incendiée et totalement détruite, dans la nuit de dimanche à lundi…∗
Les journaleux de France info s’étranglaient, ce lundi 28 au matin : pensez donc ! une station de radio incendiée ! on s’en est pris à eux, les journaleux, caste auto-proclamée intouchable, au-dessus de toute chose et de tout le monde, et garante, disent-ils, de l’information et de la liberté d’expression !
Le discours serait peut-être beau, s’il était crédible : mais il ne l’est pas.
Et pourquoi ne l’est-il pas ? Tout simplement parce que, depuis 1945, un partage des pouvoirs a été fait (accepté, à l’époque, par de Gaulle) : les communistes et leurs alliés révolutionnaires ne prenaient pas le pouvoir politique (comme cela s’est passé – hélas pour eux !… – dans les pays de l’Europe de l’Est) mais, en échange, ils recevaient de l’Etat la main-mise quasi absolue sur l’Enseignement, les médias et des pans entiers de l’économie, littéralement soviétisée pour plusieurs décennies (et pour son plus grand malheur…).
Et donc, depuis 1945 :
1. si les médias donnent bien l’information – ce qui est, malgré tout, leur rôle, et la moindre des choses – il faut bien reconnaître que cette information est très majoritairement, voire quasiment toujours, orientée; et orientée, bien sûr, dans le même sens… Confondre Carte de presse et carte de Parti (pourvu qu’il soit « de gauche…) est la constante qui fait de la France une exception européenne et – Chine et quelques autres pays joyeusement dictatoriaux exceptés – le dernier pays stalinien, la dernière « démocratie populaire » du continent…
2. de plus, si information il y a, malgré tout, la liberté d’expression, elle, la vraie, c’est-à-dire une place faite à tous les courants de pensée, n’existe pas. Il suffit d’écouter les médias pour voir et entendre l’écrasante domination, le quasi monopole de la pensée officielle, du politiquement correct, du conformisme le plus niveleur et le plus abrutissant qui soit…
Pas étonnant, dans ces conditions, que, près de 75 ans après, ce système bien établi et tout puissant de bourrage de crâne soit honni par la population, du moins une partie d’entre elle; et que les journaleux soient « haïs », comme ils le disent eux-mêmes, pris à partie dans les manifestations où l’on peut – enfin ! – leur jeter à la figures leurs mensonges, leur parti-pris, leurs préférences idéologiques évidentes et leur désinformation permanentes.
Cela veut-il dire que nous approuvons les incendiaires de l’Isère ? Assurément, non, et nous condamnons, bien sûr, cette violence, comme toute forme de violence(s).
Mais, nous, nous sommes cohérents.
Et, nous venons de le dire, ce sont TOUTES les violences que nous condamnons :
– à commencer par cette violence inouïe faite aux Français à qui l’on inflige, depuis trois quarts de siècle, une information souvent mensongère, toujours orientée, dans le même sens politico-idéologique; et qui n’ont pas droit, comme tous les autres peuples européens, à une information diverse, variée, équilibrée, représentant tous les courants d’opinion; qui n’ont pas droit au vrai pluralisme de l’information, proposé par des médias entre lesquels ils pourraient, librement, choisir et se faire eux-mêmes leur propre opinion, plutôt que de subir un matraquage idéologique et un bourrage de crâne quotidien…
– et en continuant par la violence inhérente au Système, héritier de la Terreur révolutionnaire de 1789/1793, comme le dit très bien le très court préambule de la Constitution de la Vème République : la Terreur politique, ce sont les révolutionnaires de 89 qui l’ont inventée, et le Terrorisme, ce sont leurs héritiers et continuateurs d’aujourd’hui qui en sont les dépositaires. Et notre actuel Système repose sur les bases qu’ils ont jetées : Gustave Thibon l’a très bien exprimé : au « chaos explosif des révolutionnaires » (de 89) a succédé « le chaos explosif des conservateurs du désordre ».
Voilà ce qu’il faut dénoncer, et condamner, d’abord et avant tout, lorsque l’on condamne une violence commise, dans la nuit de dimanche à lundi, en Isère.
Tel est le rôle irremplaçable de l’école de pensée d’Action française : toujours remettre en cause, afin de pouvoir, un jour, enfin, remettre en ordre…