1764 : Naissance de Jean-Louis Lagnel
[En page d’accueil : La crèche provençale de la famille royale de France, illustrant ses vœux de Nouvel An 2020]
Dès le XIIème siècle, on trouve de nombreuses représentations sculptées de la nativité, de l’âne, du bœuf, des rois-mages. La première mise en scène d’une crèche vivante avec des personnages et animaux, fut créée en 1223 par saint François d’Assise (dont la mère était originaire de Tarascon), lors d’une messe de minuit à Gréccio dans la forêt des Abruzzes en Italie.
Dès la fin du XIIIème siècle, les moines franciscains introduisent la crèche en Provence.
Quand la Révolution interdit la célébration du culte catholique, et donc la Messe de Minuit et les crèches d’église, les Marseillais résistèrent à leur façon à cette violence qui était faite à leur Foi, et l’usage se développa de monter une crèche dans chaque foyer : « La crèche » est donc, au départ, un acte de résistance au fanatisme révolutionnaire : évolution que Robespierre et sa clique étaient bien loin d’imaginer lorsqu’ils prenaient leurs mesures de déchristianisation de la France !
Et quand Napoléon, par calcul politique, fit la paix avec l’Eglise, par le Concordat, et que les églises rouvrirent, présentant de nouveau leurs crèches au public, l’habitude était prise, et se maintint, de « faire la crèche » aussi chez soi. La crèche familiale est, aujourd’hui, l’une des coutumes calendales (c’est-à-dire « de Noël », en provençal) les plus vivaces.
Jean-Louis Lagnel, venait juste d’inventer les santons d’argile. Avant sa création, les santons étaient en plâtre ou en bois : c’est lui qui eut l’idée de réaliser des moules figurant ses voisins, chacun dans son métier, et ses santons furent vêtus à la manière populaire de l’époque Ces moules de plâtre permirent de faciliter la reproduction de sujets à moindre coût : ces « santons d’un sou » permettaient en effet à chacun de posséder sa propre crèche. (Photo : Moules en plâtre de Lagnel au Musée Carbonel, Marseille).
C’est en 1803, juste après la signature du Concordat, qu’eut lieu à Marseille la première Foire aux Santons et aux Crèches, sur le cours Saint-Louis, à côté de la Canebière.
La Crèche est installée dans les maisons, au gré de chacun, à partir du début de l’Avent, soit quatre dimanches avant la Noël. On la retire le 2 février, jour de la Présentation de Jésus au Temple : c’est alors l’Octave de la Chandeleur qui commence, aussi populaire et aussi célébré, et qui prend la suite des célébrations de la Noël, pour en marquer comme la conclusion.
Racines • Marseille, Chandeleur, Vierge noire, Navettes : la Tradition vivante, belle, joyeuse
1807 : Bataille d’Eylau
C’est une véritable boucherie : 40.000 victimes ! Qui plus est, une boucherie inutile.
C’est en effet la bataille la plus sanglante et la plus indécise de toutes celles livrées par Napoléon. Il aura besoin de Friedland, succès éclatant cette fois, pour briser la quatrième coalition (il y en aura sept au total).
Lui-même devait écrire à Joséphine :
« Je suis toujours à Eylau. Ce pays est couvert de morts et de blessés. Ce n’est pas la plus belle partie de la guerre. L’on souffre et l’âme est oppressée de voir tant de victimes. »
C’est à la bataille d’Eylau que Balzac place la disparition de son Colonel Chabert, avant qu’il ne réapparaisse plusieurs années après.
« ..À Eylau, à trois cents lieues de France, sous la neige, une journée sanglante et disputée (8 février 1807) n’apporte pas encore la paix. Napoléon, qu’une inquiétude commence à saisir, offre alors un marché, une alliance à la Prusse et à l’Autriche qui se dérobent, refusent de remplir le rôle de couverture contre la Russie, et commencent, au fond, comme beaucoup d’Européens, beaucoup de Français même, à douter que son entreprise ait une issue… »(Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVII, Le Consulat et l’Empire)
1808 : Le Canigou observé depuis Marseille !
Le baron de Zach, astronome allemand, réalise la première « observation scientifique » du Canigou depuis la colline de Notre-Dame de la Garde, à Marseille !
Or, même si le Canigou – distant de quelques 260 kilomètres – culmine à 2.800 mètres, la courbure de la Terre ne permet en aucun cas d’en voir le sommet depuis Marseille : comment est-il donc possible que, non seulement le Canigou, mais toute la chaîne de montagne, se révèle aux observateurs ?
Les lois de l’optique apportent une explication simple à ce phénomène.
« Comme l’eau ou le verre, l’atmosphère est un milieu réfracteur – explique Alain Origné, ingénieur de recherche au Laboratoire d’astrophysique de Marseille -. Et de la même manière qu’un bâton plongé dans l’eau apparaît brisé à un observateur, l’image d’un objet lointain peut être déviée, courbée, par les couches plus ou moins denses de l’atmosphère… »
Les conditions d’observation optimales se trouvent réunies deux fois par an, de mi-octobre à mi-novembre, et aux alentours du 10 février, quand le soleil se couche dans l’axe du Canigou (ci dessus).
Alain Origné a même réussi à saisir le Canigou se détachant en ombre chinoise sur le disque de la pleine lune !
1828 : Naissance de Jules Verne
1919 : Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres
C’est le premier vol commercial international régulier : il peut transporter jusqu’à dix passagers !
C’est le pilote Henri Farman, sur un Goliath, qui assure cette première liaison.
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Marseillais de souche, j’ai toujours fait la crèche la veille de Noël. Laissons l’Avent, ses jolies couronnes aux gens du Nord !
La crèche :
Ma grand mère originaire de Tarascon (le pays de la mère de St François), a transmis à ma famille l’importance de la Crèche…..
Mon père d’Avignon (né en 1914), n’avait jamais mis pour Noël un sapin(tradition nordique),mais faisait sa crèche religieuse ment,avec de vieux santons!Le souvenir des luttes anticatholiques sous la Révolution à
Tarascon, était inconsciemment encore présent !Les sans culottes avait profané les reliques de Ste Marthe,vendu son reliquaire,
et brûler leur Tarasque,acte sacrilège pour un
tarasconnais! D’où en 1795,les excès de la Terreur « blanche ».
Il y a un petit conte de Mistral,au XIX ème
siècle,qui s’intitule « La Rancune de la Tarasque »,vis à vis des révolutionnaires d’Arles !