1440 : Naissance de l’imprimerie
Dans son atelier de Strasbourg, Gutenberg, né à Mayence, réussit la première impression d’une page lisible, à l’aide d’une presse et de caractères mobiles en plomb : c’est la révolution de l’imprimerie.
Rentré à Mayence, le premier livre qu’il imprimera sera une Bible de 1.282 pages.
La nouveauté du système mis au point par Gutenberg tient à ce qu’il remplace les caractères mobiles (déjà connus, mais fabriqués en argile ou en bois) par du métal ; cette innovation permet la multiplication du livre, la baisse de son prix et, contrairement à la copie, la fidélité assurée au texte original.
C’est une des pierres de base de l’Europe de la Renaissance humaniste.
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1634 : Mesme Gallet vend son Hôtel à Sully
…et l’Hôtel devient l’Hôtel de Béthune-Sully.
C’est probablement Jean Androuet du Cerceau qui construisit ce magnifique hôtel particulier, sous Louis XIII, pour le contrôleur des finances Mesme Gallet, entre 1625 et 1630. Avec jardin et orangerie, l’Hôtel donne accès à la Place Royale, aujourd’hui Place des Vosges. Devenu propriété de Maximilien de Béthune, duc de Sully – l’ancien ministre des finances et surintendant des bâtiments d’Henri IV avait alors 75 ans… -, il abrite aujourd’hui le Centre des monuments nationaux.
C’est Henri IV qui, voulant transformer une zone de marais, d’où son nom, en un quartier moderne, avait lancé les travaux d’assainissement et de construction dans cette zone : lui, puis son fils, y réussirent au-delà de toutes les espérances.
Là, comme ailleurs, le bon roi Henri s’était montré novateur hardi.
L’Hôtel de Béthune-Sully, façade Nord
PLACE DES VOSGES HOTEL DE SULLY
1716 : Réorganisation du Service des pompes
Pendant la Régence, une ordonnance du roi « sur avis de Monsieur le Duc d’Orléans, régent » est prise pour le renouvellement et l’entretien des pompes avec les indications des lieux où elles se trouvent. Du Mouriez Du Perier est nommé Diretceur du nouveau Service.
Dès lors, professionnalisé, le Service des pompes va présenter les principaux traits d’un service public : la continuité, l’adaptation aux besoins, le respect de l’égalité des administrés à en bénéficier. Un fond annuel lui sera consacré sur le trésor royal.
En 1810, Napoléon remplacera les garde-pompes de la ville de Paris par des bataillons de sapeurs-pompiers.
Plaque commémorative sur la façade de l’ancien Hôtel des Pompes, 30 rue Mazarine, à Paris.
Petit rappel historique
1766 : La Lorraine devient française
Elle avait été donnée, à titre de compensation, à Stanislas Leszczynski, roi détrôné de Pologne, étant entendu qu’à sa mort – sa fille avait épousé Louis XV – elle reviendrait à la France (éphéméride du 20 octobre).
La Lorraine fut jadis la terre de ces Médiomatrices et de ces Leuces dont parle César dans sa Guerre des Gaules, et dont les principaux centres étaient Divodurum (Metz) et Tullum (Toul).
Elle conserve par son nom (Lorthringen) le souvenir du royaume de Lothaire, la Lotharingie, constituée au traité de Verdun, signé en 843 par les trois fils de Louis le Pieux :
• Charles le Chauve (qui obtint, en gros, la plus grande partie de la France actuelle, à gauche des « quatre rivières » : l’Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhône; cette « ligne » resta la frontière orientale de la France jusqu’au début du quatorzième siècle);
• Louis le Germanique (qui obtint, en gros, l’Allemagne actuelle, tous les territoires situés à droite du Rhin);
• et Lothaire, qui obtint la zone intermédiaire, immense et très riche zone mais indéfendable et sans aucune unité : l’Italie, le sud-est de l’ancienne Gaule (sur la rive gauche du Rhône) et tous les territoires, jusqu’à la Mer du Nord, compris entre la rive gauche du Rhin et la terre de Charles: Bourgogne, Belgique actuelle, Pays-Bas…).
(voir l’éphéméride du 9 août sur la fin de la Lotharingie)
Cette Lotharingie était aberrante : elle fut, logiquement, une terre disputée. Pendant mille ans (voir les quatre cartes ci-dessus), les rois de France luttèrent pour repousser, au Nord et à l’Est, des frontières trop proches de Paris :
• la première étape de cette marche vers l’Est fut l’acquisition des Trois Evêchés (Metz, Toul et Verdun), en 1552, par Henri II ;
• puis vint l’acquisition de l’Alsace par Louis XIV, dès 1648 (la Franche-Comté ayant déjà été « réunie » au royaume) ;
• enfin Louis XV réunit la Lorraine à la France, en 1766.
Le montage qui permit cette intégration en douceur fut accepté par toute l’Europe, car il mettait fin à la Guerre de Succession de Pologne. Le duc François de Lorraine ayant épousé Marie-Thérèse d’Autriche, impératrice du Saint-Empire romain germanique et archiduchesse d’Autriche. accepta, en 1737, de céder ses duchés de Lorraine et du Barrois à Stanislas, roi déchu de Pologne et beau-père du jeune Louis XV. Étant entendu qu’à la mort de Stanislas, la Lorraine reviendrait à la France.
La petite histoire – et les fins gourmets… – retiendra que si, durant son « règne » pacifique, Stanislas favorisa les artistes – ce qui nous vaut aujourd’hui, entre autres, la splendide Place Stanislas, à Nancy, il fut aussi l’inventeur du… Baba au rhum, ce qui est loin d’être négligeable !
1873 : Naissance de Jean-Jacques Waltz, dit Hansi
Dans une Alsace devenue allemande contre son gré après la défaite de 1870, Waltz fut le chantre de la fidélité à la France, et de la résistance à la germanisation.
« Cigogne, cigogne, t’as de la chance.
Tous les ans tu passes en France.
Cigogne, cigogne, rapporte-nous.
Dans ton bec un petit pioupiou… »
Musée Hansi
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Encore la même erreur toujours répétée pour Marie-Thérèse d’Autriche et ses prédécesseurs… Elle n’a jamais été impératrice d’Autriche, Elle était bien impératrice, mais en tant d’épouse de celui qui a été élu empereur germanique. Elle était archiduchesse régnante d’Autriche, reine de Bohème et de Hongrie, etc. L’empire d’Autriche fut créé par son petit-fils, l’empereur germanique François II en 1804 ou 1805 (?), qui devint de ce fait François Ier d’Autriche. Il s’était déjà attribué ce titre 1 an ou 2 avant, mais l’a revendiqué officiellement pour qu’il puisse reconnaître Napoléon comme empereur des Français. On confond toujours empereur du Saint Empire Romain avec empereur d’Autriche…