1188 : Naissance de Blanche de Castille
Cette petite fille d’Aliénor d’Aquitaine – qui aura causé tant de soucis à la Couronne de France (voir l’éphéméride du 25 février) – sera l’épouse de Louis VIII, et la mère de Louis IX, le futur Saint Louis.
Elle est l’une des six femmes (dont quatre étrangères, ce qui était son cas) a avoir exercé la totalité du pouvoir en France, à l’occasion de Régences.
Voici les cinq autres :
• Anne de Beaujeu (pour Charles VIII) ;
• Louise de Savoie (pour François 1er) ;
• Catherine de Médicis (pour Charles IX) ;
• Marie de Médicis pour Louis XIII ;
• Anne d’Autriche (pour Louis XIV).
Blanche de Castille exercera même deux fois la Régence au nom de son fils Louis IX. Une première fois pendant la minorité de celui-ci (de 1226 à 1234). Puis, et jusqu’à sa propre mort, pendant le séjour du Roi en Terre Sainte (de 1249 à 1252).
Ci dessus, couronnement de Louis VIII et de Blanche de Castille.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable famille capétienne règne de père en fils :
« …En 1226, lorsque Louis VIII mourut, son fils aîné avait onze ans. Les minorités ont toujours été un péril. Celle-là compte parmi les plus orageuses. Le règne de saint Louis a commencé, comme celui de Louis XIV, par une Fronde, une Fronde encore plus dangereuse, car ceux qui la conduisaient étaient de puissants féodaux. Les vaincus de Bouvines étaient avides de prendre leur revanche et d’en finir avec l’unificateur capétien. Les conjurés contestaient la régence de Blanche de Castille. Ils cherchaient à déshonorer la veuve de Louis VIII en répandant le bruit de son inconduite et lui reprochaient d’être une étrangère. Ils étaient même prêts à mettre la couronne sur une autre tête. L’énergie et l’habileté de Blanche de Castille réussirent à dissoudre cette ligue qui, par bonheur, ne trouva pas d’appui à l’étranger. Mais le trouble avait été grave dans le royaume. Le danger avait été grand. Deux fois, le jeune roi faillit être enlevé. La fidélité des bourgeois de Paris le sauva et elle sauva la France d’une rechute dans l’anarchie. Ce fut la première victoire de l’idée de légitimité, une idée qui avait déjà des négateurs. Ce fut aussi, le mot a été employé et il n’a rien d’excessif, la première restauration.
L’Espagnole, mère de saint Louis, eut une régence aussi difficile et aussi brillante que celle d’Anne d’Autriche le sera. Elle ne défendit pas seulement la couronne contre les mécontents. Elle réunit le Languedoc au royaume, cueillant ainsi, grâce à la prudente abstention de Philippe Auguste, le fruit politique de la guerre contre les Albigeois. À l’Ouest, le comte de Bretagne, Pierre Mauclerc, un Capétien qui avait mal tourné, un des conjurés de la ligue, avait appelé les Anglais à son aide. Il fut également battu et des garnisons royales occupèrent les principales places bretonnes… »
1703 : Mort de Louis de Bechameil
Louis de Béchameil, marquis de Nointel était un riche financier, également Fermier général, marié à Marie Colbert, cousine du grand ministre de Louis XIV.
Devenu surintendant de la maison du duc d’Orléans, il fit également, par la suite, faire l’acquisition de la charge de maître d’hôtel de Louis XIV.
Jusqu’à sa mort, enfin, il fut Intendant de Bretagne (à partir de 1692, soit pendant un peu plus de dix ans).
Il travailla à la première Capitation, de 1695 (voir l’éphéméride du 18 janvier).
Sa vie publique, comme grand serviteur de l’Etat, fut donc bien remplie.
Pourtant, ce n’est pas pour ses services rendus au pays qu’il est resté dans l’Histoire, mais bien comme… gourmet et amateur d’art éclairé ! Ce n’est, du reste, pas la première fois que la petite histoire rejoint la grande.
Le marquis de Nointel est, en effet, directement à l’origine de la sauce béchamel. Déjà, une sauce plus ancienne, à base de crème, avait été perfectionnée par le cuisinier du marquis d’Uxelles, François-Pierre de La Varenne, qui avait dédié cette nouvelle sauce à Louis de Bechameil. Celui-ci l’améliora encore, puis la fit goûter à Louis XIV, qui l’apprécia tant qu’il en fit son auteur… marquis !
1805 : Mort de Jean-Baptiste Greuze
1832 : Mort de Jean-François Champollion
1843 : Premier numéro de L’Illustration
L’Illustration, magazine hebdomadaire, fut publié de 1843 à 1944 : soit 5.293 numéros, et 180.000 pages environ.
Il fut fondé par trois journalistes : Jean-Baptiste-Alexandre Paulin, Édouard Charton et Jacques-Julien Dubochet; un géographe, Adolphe Joanne; et un éditeur : Jean-Jacques Dubochet.
Devenu dès 1903 la propriété de la famille Baschet, L’Illustration joua un rôle considérable en France, notamment pendant la Grande Guerre, où son patriotisme lui valut les félicitations de tous les maréchaux de France.
Mais, comme tous les journaux ayant continué à paraître durant l’Occupation, il fut interdit à la Libération.
Numéro du 14 Octobre 1933 : Célébration inaugurale de la Compagnie Air France au Bourget, le 7 Octobre
1988 : Inauguration de la Grande pyramide du Louvre
Imaginée par Ieoh Ming Pei, elle est construite au milieu de la cour Napoléon; cette grande pyramide d’acier et de verre mesure 21 mètres de haut et se compose de 673 losanges.
2015 : Mise au jour du tumulus funéraire celte de Lavau
En octobre 2014, de banales fouilles préventives – prévues par la loi dans ce genre de situation – avaient débuté dans le petit bourg de Lavau, non loin de Troyes, en Champagne, avant l’agrandissement d’une zone d’activité commerciale. Très vite, les archéologues firent d’intéressantes découvertes, jusqu’à se rendre compte qu’ils venaient, par un hasard des plus heureux, de tomber sur un véritable trésor artistique et historique, tout à fait exceptionnel : une tombe princière celte du début du Vème siècle avant J-C, c’est-à-dire correspondant au premier « âge de fer », avant même la période « gauloise » proprement dite. Encore cet ensemble est-il comme inséré dans un vaste complexe funéraire beaucoup plus ancien puisqu’utilisé dès la fin de l’âge du bronze (1.400/1.3000 avant J-C).
On remonte donc jusqu’à 3.000, voire 3.500 ans avant notre ère : du jamais vu en France depuis la découverte de la tombe de Vix et de son Cratère, en 1953 (éphéméride du 3 Janvier) !
Dans le complexe funéraire qu’ils viennent, fortuitement, de découvrir, les archéologues voient apparaître, jour après jour, les traces d’un monument impressionnant par ses dimensions : un tumulus de 40 mètres de diamètre, d’une hauteur présumée de 4 à 5 mètres, un fossé de 2,5 à 3 mètres de profondeur; l’ensemble ne devait pas passer inaperçu, dans son environnement assez plat.
Vue générale du site en cours de fouille
Etant donné l’importance des découvertes, ce n’est que cinq mois après le début des fouilles que l’Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) annonce officiellement la grande nouvelle.
Ci-contre, l’œnochoé de Lavau, (Pichet à vin en céramique).
D’après l’Inrap « ce service à boisson d’origine gréco-italique reflète les pratiques de banquet des élites aristocratiques celtiques. »
Comme le Cratère de Vix, cet objet précieux témoigne du commerce intensif pratiqué par les Grecs, depuis leur base de Massalia, avec les « peuplades du Nord ».
Détail d’un chaudron en bronze, d’un mètre de diamètre, avec quatre anses circulaires ornées de la tête d’Acheloos, dieu fleuve grec
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