1274 : Mort de Saint Thomas d’Aquin
Âgé de quarante-neuf ans, il se rendait au concile de Lyon, où il avait été convoqué comme expert.
Thomas avait fait trois séjours à Paris :
• D’abord, à partir de 1248, sous le règne de Louis IX (éphéméride du 15 novembre) ;
• Puis il suivit son maître, Albert le Grand (dominicain lui aussi, et commentateur d’Aristote) à Cologne jusqu’en 1252 : en 1252, il revint à Paris, où il resta sept ans, prenant en charge la chaire de Bachelier en Écritures, pour continuer comme Bachelier Sentenciaire (il fut, à trente et un ans, maître d’une chaire pour laquelle il en fallait trente cinq, selon les statuts et l’approbation pontificale). À gauche : Saint Thomas d’Aquin, le docteur angélique – Retable de Carlo Crivelli (1494).
Au bout de ces sept années parisiennes, il fut appelé à Rome par le pape Alexandre IV, pour être incorporé à sa suite comme théologien pontifical ;
• Enfin, il fit un troisième et dernier voyage à Paris, envoyé par le supérieur des dominicains – avec le consentement du pape – pour arbitrer et éteindre, dans l’université, de graves querelles doctrinales, grâce à son autorité et à son prestige. Après avoir brillamment accompli cette double mission, il retourna définitivement à Rome, au côté du pape. Mais c’est en se rendant une nouvelle fois en France, au Concile de Lyon, qu’il y mourut, en 1274.
thomas-d-aquin/Presentation
Saint Thomas d’Aquin par Antoine NICOLAS, 1648, Notre-Dame de Paris. Don du couvent dominicain de l’Annonciation du faubourg Saint-Honoré, en 1974, à l’occasion du 7e centenaire de la mort de saint Thomas.
Avec ce tableau, Paris se souvient du « Docteur Angélique », de la « Fontaine de Sagesse », qui professa la théologie à la Sorbonne, et écrivit plusieurs ouvrages dont une partie de la « Somme » au couvent Saint-Jacques, et vint sûrement se recueillir à la cathédrale, dont il vit construire le transept au temps de saint Louis.
Il fut canonisé le 13 Juillet 1323, à Avignon par le pape JEAN XXII (Jacques Duèze). La cérémonie se passa dans l’église du Couvent des Dominicains. Ce grand couvent a disparu au début du XIXe siècle. Il ne reste aujourd’hui pour mémoire de cet événement que la rue St Thomas d’Aquin qui se trouve à l’emplacement de l’ancienne église !
Sur saint Thomas d’Aquin et ses rapports avec la France : éphémérides des 28 janvier et 7 mars).
1765 : Naissance de Nicéphore Niepce
Il est l’inventeur de la photographie.
1788 : Naissance d’Antoine Becquerel
Premier de la dynastie des Becquerel, il est le grand-père d’Henri, Prix Nobel 1903.
1875 : Naissance de Maurice Ravel
musicologie/Biographies/ravel maurice
Maurice Ravel : La Nuit
(Orchestre philharmonique de Radio France / Mikko Franck)
1884 : Apparition des « poubelles »
Le préfet de la Seine, Eugène Poubelle, impose l’usage de réceptacles fermés destinés à recevoir les ordures ménagères dans toute la ville de Paris. Ces récipients prendront rapidement, par antonomase, le nom de leur inventeur.
Juriste, administrateur et diplomate, Eugène Poubelle fut préfet de la Seine (donc de Paris) de 1883 à 1896. Le préfet de la Seine était évidemment très influent à une époque où la fonction de maire n’existait pas à Paris. Il était notamment chargé de l’administration courante. C’est ainsi qu’Eugène Poubelle prit un arrêté en date du 7 mars 1884 qui obligeait les propriétaires d’immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d’un couvercle et d’une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. Cette prescription a amélioré de manière considérable l’hygiène des foyers de la capitale, peuplée alors d’environ deux millions d’habitants.
Eugène Poubelle fut également à l’origine de la mise en route du tout-à-l’égout : après l’épidémie de choléra de 1892, il fit passer, en 1894, un arrêté imposant aux propriétaires de raccorder leurs immeubles au réseau d’égout et de payer les frais d’exploitation afférents à la collecte de leurs eaux usées.
1936 : L’Allemagne remilitarise la Rhénanie
Hitler décide la remilitarisation de la Rhénanie, violant ainsi le traité de Locarno. Les troupes allemandes pénètrent à Düsseldorf et Cologne. Le président du Conseil français Albert Sarraut émet une protestation de pure forme.
Dans notre album : Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville voir les deux photos « 1933 : Histoire de deux peuples jusqu’à Hitler » et « L’ajout de 1933 : le chapitre VII ».
Si les puissances occidentales s’insurgent en paroles face à cette violation du droit international, elles ne prennent aucune mesure concrète pour contrer l’Allemagne. Le service militaire obligatoire avait déjà été rétabli illégalement un an auparavant.
En 1938, les accords sur les frontières seront à nouveau bafoués quand le Führer ordonnera l’invasion de l’Autriche.
En réalité, on assiste avec ces faits au dernier acte de la concrétisation de la prophétie de Jacques Bainville, prévoyant dès 1918 une nouvelle guerre dans les vingt ans. A cause du mauvais Traité de Versailles, « trop fort dans ce qu’il a de faible; trop faible dans ce qu’il a de fort ».
Pour une fois, ce n’est pas dans L’Histoire de France que nous nous plongerons, mais dans un autre ouvrage magistral de Bainville, L’Histoire de deux peuples.
Comme pour l’Histoire de France, il faut tout lire de ce chef d’œuvre.
Voici les dernières lignes du chapitre VII (et dernier), Le réveil de la Walkyrie, de cet ouvrage remarquable en tous points : Bainville y est remonté aux sources, c’est à dire au calamiteux Traité de Versailles de 1918, qui a gâché la paix, après une guerre qui avait coûté tant de sacrifices matériels et humains au peuple français.
« … Stresemann avait déjà disparu de la scène, lorsque son œuvre fut couronnée par l’évacuation de Mayence. La France avait le droit d’occuper jusqu’en 1935 la ville que Thiers, jadis, appelait « la place la plus importante de l’Europe ». Avertissements, pressentiments, tout fut inutile. On alla jusqu’au bout du système de Locarno comme on était allé jusqu’au bout de la guerre. Ce qui répondait du respect des traités et même de l’existence de la démocratie allemande fut abandonné.
Alors ce fut comme si l’Allemagne, libérée dans son territoire, l’était dans ses passions. En quelques mois elle fut embrasée à la voix d’un étrange Messie. On se refusait encore à croire qu’elle pût se livrer à Hitler. En quelques étapes il conquit le pouvoir que lui ouvrait le maréchal Hindenburg dont il avait été le concurrent et qu’il avait violemment combattu. Puis, en quelques jours, l’Allemagne se donnait à l’expression la plus extrême du nationalisme. L’Empire des Hohenzollern commença, en secret, d’être regretté dans le monde comme une forme de gouvernement modérée et libérale auprès du régime hitlérien. Conservée dans son unité, l’Allemagne avait donc mûri ce fruit ! Et même, l’unité sauvée par les vainqueurs, Hitler la consommait. Il allait plus loin que Bismarck, plus loin que la révolution de 1918 et que l’assemblée de Weimar. Il supprimait les dernières traces du fédéralisme. Il mettait un statthalter prussien jusqu’à Munich et la Bavière protestait encore moins qu’en 1871 lorsqu’elle avait été « avalée ».
Ainsi l’histoire des deux peuples se poursuit. Elle offre, dans la phase qui finit et dans celle qui commence, ce caractère redoutable que jamais les Français n’ont si peu compris les Allemands. Leurs raisonnements et leurs sentiments nous échappent. Leur monde intellectuel et passionnel n’est pas le nôtre. Jamais peut-être ils n’ont été plus différents de nous. Même l’art est fertile en malentendus. Lorsque nous écoutons Siegfried, lorsque le héros, traversant le cercle de feu, réveille Brunhilde endormie, ce théâtre est pour nous de la mythologie puérile, prétexte à musique. Cette musique, pour Wagner, était celle « de l’avenir ». Et la Walkyrie chante : « Salut à toi, soleil ! Salut à toi, lumière ! Jour brillant, salut ! Long fut mon sommeil. Quel héros m’a réveillée ? » Paroles d’opéra ici. Là-bas, symbole de la résurrection et de la métamorphose. Autre et semblable à elle-même, l’Allemagne annonce quels destins ? «
1938 : Naissance d’Albert Fert
Il reçut le Prix Nobel de Physique 2007.
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St THOMAS d’AQUIN :
Il fut canonisé le 13 Juillet 1323, à AVIGNON,par le pape JEAN XXII (Jacques Duèze ).
La cérémonie se passa dans l’Eglise du Couvent des Dominicains.Ce grand couvent,a disparu au début du XIX ème siècle.Il ne reste aujourd’hui pour mémoire
de cet événement,la rue St Thomas d’Aquin
qui se trouve à l’emplacement de l’ancienne
Eglise !