1328 : Avènement de Philippe VI de Valois
Il est le cousin de Charles IV le Bel, le dernier des Capétiens directs (voir les éphémérides des 1er et 2 février).
Son accession sur le trône de France en 1328 découle d’un choix politique, déjà fait à la mort de Louis X le Hutin en 1316, et donc renouvelé à celle de Charles IV, afin d’éviter que la couronne ne passe dans les mains d’un étranger : Édouard III d’Angleterre, pourtant petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, est donc évincé au profit du neveu de ce dernier.
C’est le prétexte direct, sinon la cause réelle, de la Guerre de cent ans.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir la photo « La France de 1180 à 1328 », c’est-à- dire de l’avènement de Philippe Auguste à la mort de Charles IV, le dernier « capétien direct
1565 : Les premiers poissons d’avril
L’Edit de Roussillon du 9 Août 1564 de Charles IX ayant pris effet, le début de l’année a été pour la première fois fixé pour tout le Royaume au 1er Janvier (éphéméride du 9 août).
L’année commençait avant à des dates variables, ce qui entraînait des gênes multiples dans un grand nombre de domaines (administration, commerce…) car ces dates s’étalaient jusqu’en avril.
On se fit donc au premier janvier, cette année-là, les petits cadeaux, ou étrennes, d’usage en début d’année.
Mais trois mois après, lorsqu’on arriva à l’une des plus fréquentes des anciennes dates des souhaits et des petits cadeaux, les facétieux continuèrent à s’en offrir, mais des cadeaux cette fois sans vraie valeur et pour rire, ou pour se moquer des étourdis, ou des nostalgiques. On les appela poissons d’avril car, d’après le zodiaque, la lune quitte, à ce moment là, le signe des poissons. Un jeu qui devint vite coutume, et qui s’est perpétué jusqu’à nos jours.
Initiateur d’une autre coutume, consistant à offrir un brin de muguet le 1er mai aux dames de la Cour, Charles IX, qui n’est pas le roi le plus connu du grand public – ni celui qui a eu le règne le plus facile !… – se trouve donc être ainsi à l’origine de trois des habitudes sociales les plus répandues dans notre société, cinq siècles après son règne :
• le début de l’année au Premier janvier;
• les plaisanteries et canulards du premier avril;
• et le muguet du premier mai.
1645 : Louis XIV, enfant, pose la première pierre de l’Abbaye royale du Val de Grâce
L’abbaye royale du Val-de-Grâce résulte du vœu d’Anne d’Autriche, épouse du roi Louis XIII, d’élever « un temple magnifique » à Dieu s’il lui envoyait un fils.
Le Val de Grâce abrite aujourd’hui l’Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce : le Service de santé des armées est l’héritier direct des services de santé militaires institués par Louis XIV, dans son Edit du 17 janvier 1708 établissant les offices de médecins et chirurgiens royaux :
le service de santé des armées/300-ans-d-histoire
Voir l’éphéméride du 10 février, sur le Vœux de Louis XIII, la décision de construire le Val-de-Grâce, et l’importance du village provençal de Cotignac pour cette période de notre Histoire.
1753 : Naissance de Joseph de Maistre
• « Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu. » (Considérations sur la France).
• « La loi juste n’est point celle qui a son effet sur tous, mais celle qui est faite pour tous. »
• « Mais de tous les monarques, le plus dur, le plus despotique, le plus intolérable, c’est le monarque « peuple ». »
• « Une constitution qui est faite pour toutes les nations n’est faite pour aucune. »
Joseph de Maistre
1755 : Naissance de Brillat-Savarin
Considéré – avec Grimod de la Reynière (éphéméride du 20 novembre) – comme la référence obligée en matière de gastronomie (un fromage et un gâteau portent son nom), Jean-Anthelme Brillat-Savarin naquit à Belley, en Savoie, laquelle, à l’époque, n’était pas encore française.
Il fut cependant Député du Tiers-Etat, et Girondin à ses débuts; pourtant, c’est en assistant à une cérémonie expiatoire, le 21 janvier 1826, à la basilique de Saint-Denis en l’honneur de Louis XVI que devait s’aggraver le mal qui devait l’emporter. Le président de la Cour de Cassation, Raymond de Seze, défenseur de Louis XVI lors de son pseudo-procès (éphéméride du 26 décembre) lui avait demandé d’y assister, et, malgré un rhume sévère, Brillat-Savarin avait assisté à la cérémonie, ce qui lui fut fatal : son mal empira, et il mourut le 2 février suivant.
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1834 : Naissance de François-René de la Tour du Pin
Il fait partie de ces Légitimistes trop souvent méconnus, et injustement traités, avec – par exemple – un Albert de Mun, aux origines de la législation du travail en France (éphéméride du 6 octobre) ou ceux qui se situaient dans le sillage d’un Frédric Le Play (éphéméride du 5 avril).
Michel Mourre leur a rendu le bel hommage suivant, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, à l’article Légitimistes (page 2624, extrait) :
« Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet.
Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le « parti de l’Ordre ». Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.
Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme. »
Biographie proposée par Biographie.net :
1933 : Naissance de Claude Cohen-Tannoudji
1950 : Dans « L’Epuration et le délit d’opinion », Marcel Aymé explique son refus de la Légion d’Honneur
La « Une » du numéro 11 du Crapouillot, 1er avril 1950
Dès le début, Marcel Aymé a courageusement dénoncé les crimes et atrocités de l’Épuration, qui ne fut qu’une vulgaire « re-Terreur » (selon l’expression que Léon Daudet employait pour parler de la Commune), et qui dénatura et souilla le magnifique moment de la libération nationale.
Jusqu’au bout – non moins courageusement – il a soutenu ses amis, notamment Robert Brasillach, faisant signer à des intellectuels et des artistes de tout bord (Albert Camus, Jean Cocteau, François Mauriac) la pétition contre la peine de mort dont il était frappé.
Quatre ans à peine après cette sinistre et sombre période où le crime et la Terreur régnaient à nouveau en maîtres, et pour protester encore contre toutes les horreurs qu’elle avait générées, Marcel Aymé se signala par son double refus d’entrer à l’Académie française et de recevoir la Légion d’honneur :
• le 28 février 1950, il écrivit à François Mauriac pour refuser sa proposition d’entrer à l’Académie française;
• et, le 1er avril suivant, dans Le Crapouillot (numéro 11) il publia un brulot pour expliquer son refus de la Légion d’honneur : sous le titre « L’Epuration et le délit d’opinion » il laissa éclater son écœurement face à la condamnation à mort de Béraud et de Brasillach, et face à la condamnation de Maurras à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, toutes prononcées par de « très hauts personnages inconséquents » :
« …Je regrette à présent de n’avoir pas motivé mon refus et dénoncé publiquement, à grands cris de putois, l’inconséquence de ces très hauts personnages dont la main gauche ignore les coups portés par la main droite. Si c’était à refaire, je les mettrais en garde contre l’extrême légèreté avec laquelle ils se jettent à la tête d’un mauvais Français comme moi.
Et pendant que j’y serais, pour n’avoir plus à y revenir, pour ne plus me trouver dans le cas d’avoir à refuser d’aussi adorables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu’ils voulussent bien, leur Légion d’honneur, se la carrer dans le train comme aussi leurs plaisirs élyséens. »
Pour Antoine Blondin, « Il disposait de beaucoup d’indulgence pour l’humanité tout entière. Sa fréquentation vous améliorait. »
2O17 : Ouverture au public des Jardins XVIIIe de Chambord intégralement reconstitués
Les travaux
« A la fois palais royal, pavillon de chasse et évocation de la cité idéale de la Jérusalem céleste, le château s’impose par une telle puissance architecturale qu’aucun des souverains postérieurs à François 1er n’a modifié son enveloppe de pierre » (Jean d’Haussonville, directeur de l’Etablissement public du Domaine de Chambord).
Cependant, les siècles passant, plusieurs dégradations avait affecté le château, et, à l’aube du XXIème siècle, il devenait urgent de reprendre sérieusement l’ensemble du lieu.
Déjà, en 2015, et 500 ans après son introduction par François premier, le cépage royal « Romorantin » revint à Chambord (éphéméride du 12 juin). Afin de donner de la vie à ce qui était peu à peu devenu une immense coquille presque vide, de nombreuses pièces ont été meublées avec du mobilier d’époque – même s’il n’a pas forcément appartenu à Chambord – et les cuisines du château, intégralement restaurées, ont été ouvertes au public.
Enfin, grâce au généreux don de 3,4 millions d’euros d’un riche homme d’affaires états-unien, le château a pu retrouver, à partir de 2016, l’intégralité de ses parterres à la française, datant du XVIIIème siècle. Commandés par Louis XIV, ces superbes jardins aux magnifiques arabesques blanches avaient disparu entre les deux guerres de 1914 et de 1939;
Au total, ce sont plus de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers, 15.250 plantes et 18.874 mètres carrés de pelouse qui ont été restitués.
L’histoire de cette résurrection – Vidéo
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• la Table des Matières des 366 jours de l’année (avec le 29 février des années bissextiles…),
• l’album L’Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter 59 morceaux de musique,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts nous vous proposons ces éphémérides :
Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
Le président Macron renonce à se présenter !
POISSON d’Avril. !!
Citation de Joseph de Maistre à se répéter sans cesse : «La restauration de la monarchie, que l’on appelle contre-révolution, ne sera pas une révolution contraire mais le contraire de la révolution.» (Considérations sur la France.)