Par Aristide Renou.
Le premier nous narre le destin tragique des tirailleurs sénégalais venus, contraints et forcés, se battre sur les champs de bataille de la France durant la Première Guerre Mondiale. Une histoire émouvante autant qu’inspirante, qui nous montre les horreurs du colonialisme et le racisme ordinaire mais aussi la force morale de ceux qui se battent avec dignité et courage contre les préjugés. Omar Sy est en vedette.
Le deuxième film nous narre le destin tragique des femmes obligées d’avorter clandestinement à l’aiguille à tricoter dans la France giscardienne après que des hommes les aient mises enceintes, contraintes et forcées. Une histoire émouvante autant qu’inspirante, qui nous montre les horreurs du patriarcat et la misogynie ordinaire, mais aussi la force morale de celles qui se battent avec courage et dignité pour faire changer une loi inique. Une actrice que je ne connais pas est en vedette, mais que sûrement les lecteurs de Télérama et des Inrockuptibles connaissent bien.
Le troisième film nous narre le destin tragique de Malik Oussekine, tabassé à mort par les flics de Pasqua et la tentative du pouvoir chiraquien de couvrir ses nervis face à une famille éplorée qui ne demande que la vérité. Une histoire émouvante autant qu’inspirante, qui nous montre les horreurs des violences policières et du racisme ordinaire, mais aussi la force morale de ceux qui se battent avec dignité et courage contre les préjugés et l’extrême-droite naissante. Reda Kateb est en vedette.
J’ignore si les films sont fidèles à leurs bandes-annonces, mais il est fort peu probable que j’ai un jour l’occasion ce vérifier. Une intuition, comme ça, allez savoir pourquoi.
Et moi, qu’ai-je été voir, me direz-vous ? Eh bien un film intitulé Armaggedon Time, du réalisateur James Gray (We own the night, The lost city of Z, Ad astra, etc.). Un film américain. J’ai beaucoup aimé, bien qu’il n’ait reçu aucune récompense au festival de Cannes de cette année. Pas assez inspirant sans doute. ■
Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (25 novembre).
Il y a longtemps que je dis qu’il y a beaucoup trop d’argent dans le cinéma français. Et que cet argent va exclusivement à des causes immondes.