Par Aristide Renou.
Le 4 juin 1922, l’ancien président de la République française Raymond Poincaré se trouvait au cimetière de Verdun aux côtés de l’Ambassadeur américain. Un photographe immortalisa l’instant et, sur le cliché, Poincaré, qui avait à ce moment le soleil dans les yeux, arborait un rictus qui pouvait ressembler à un sourire. Il n’en fallut pas plus pour qu’il gagne un sobriquet qui le suivrait encore un siècle après (la preuve, je le connais) : « L’homme qui rit dans les cimetières ».
Sa faute, si faute il y avait, était pourtant des plus minces, pour ne pas dire inexistante. Qui pouvait réellement croire que Poincaré, patriote intransigeant, ait pu prendre à la légère les morts de Verdun ?
Mais les exigences du décorum officiel étaient alors très élevées, et il y avait dérogé.
18 décembre 2022, Emmanuel Macron, le président qui a cru bon de dépenser 500 000 euros pour assister à un match de football, se rue sur la pelouse dès le coup de sifflet final et se met à embrasser, à câliner ostensiblement, et à peloter de manière tout à fait gênante Killian Mbappé, qui n’en demandait pas tant. Puis il suit l’équipe dans les vestiaires pour continuer ses tripotages sur joueurs non consentants, le tout assaisonné de sentences dignes du maire de Champignac sur les « celles et ceux qui vont arrêter le maillot après le match… ».
Macron y gagnera-t-il le sobriquet de l’homme qui tripote dans les vestiaires ?
Ce serait amplement mérité, surtout que notre président est un serial-tripoteur multirécidiviste, mais on peut en douter. La réaction publique à ces scènes dégradantes pour la fonction et pour la France a été somme toute très molle. Les exigences du décorum officiel sont désormais si basses qu’il est pratiquement impossible d’y déroger.
Et Emmanuel Macron a bien travaillé, depuis six ans, à les faire descendre encore en dessous du niveau de la mer.
Toutefois, comme la politique a certaines constantes, il est un prix à payer pour ce genre de mépris des convenances les plus élémentaires.
La dernière fois qu’Emmanuel Macron a conchié aussi ouvertement le dignité de sa fonction, il a été calotté en public quelques jours plus tard par un hurluberlu. De l’opération MacFly et Carlito à la tarte à Tain, la ligne est assez droite pour qui sait relier les points.
Nous le savons tous, la gifle outragée est la réaction normale et appropriée à un pelotage intempestif. En politique, la même règle s’applique, mais avec deux différences d’importance : la gifle ne prend pas toujours la forme d’une gifle, et il arrive parfois qu’elle atteigne non le coupable mais celui qui lui a succédé dans la fonction. Ce qui est évidemment regrettable.
Fort heureusement, il reste encore à Emmanuel Macron plus de quatre ans de mandat. ■
Toujours excellent et précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur (19 décembre).
Les américains ont Harry Potteur et nous Manu Tripoteur !
BRAVO, bien envoyé
Après l’étalage de sa toison pectorale et autres manifestations indécentes , nous avons des récidives de la crise d’hystérie de mr Macron perpétrée avant son élection ; comme un pantin désarticulé sautillant et grimaçant notre président de la République Française se distingue à l’étranger au milieu de dignitaires éberlués qui semblent dépassés.
L’absence de tenue n’est pas que du spectacle , c’est avec ses atermoiements hésitations et contradictions continuelles dans son gouvernement l’expression d’une instabilité mentale inquiétante.
Depuis la « Fête de la musique » à l’Elysée, on se doutait de la passion de Macron pour les corps noirs en sueur ; mais après cette coupe du monde, le caractère de « serial-tripoteur » du Président de la République Française est devenue internationalement évidente.
Toute cette étalement de la passion m’évoque le grand film KAGEMUSHA, L’OMBRE DU GUERRIER DE AKIRA KUROSAWA. Le héro en est un misérable voleur qui est le sosie du chef du clan agonisant et qu’on met à sa place dans le combat. Comme tout usurpateur, le pseudo-chef en fait trop et parce qu’il s’agite ses troupes perdent confiance…
La reine d’Angleterre savait que l’autorité doit revêtir l’apparence du « moteur immobile » du dieu d’Aristote. Dans l’agitation, le roi est nu.
Thibon disait qu’on ne gouverne qu’assis. Ainsi parle-t-on du siège du Pouvoir – quel qu’il soit. Jusqu’au Siège de Pierre, le Saint-Siège. Macron a la bougeotte. Son gouvernement est erratique. L’ambiguïté du tripatouillage lui a été donnée par surcroît.
C’est Brigitte qui va être jalouse !
Bon ok, c’est pas gentil, je sors