La CGT était en effet déjà directement à l’origine de l’arrêt –qu’on continue d’espérer temporaire…- de l’UNM (Union Navale Marseille, ex CMR, Compagnie Marseille Réparation).
Une cessation définitive d’activité de cette Compagnie signifierait tout simplement la fin de la filière de la réparation navale sur le port de Marseille.
Or, voilà que Charles-Émile Loo dénonce « un sabotage économique intolérable » de la part des salariés qui refusent en bloc la réforme portuaire enclenchée il y a plus d’un an. En clair, de la CGT, qui ne veut pas perdre, comme ce serait le cas si cette bonneréforme passait, l’un des derniers bastions qu’elle tient depuis 1945. Et qu’elle tient non dans l’intérêt général, ou dans l’intérêt dudit bastion (il y a belle lurette que la CGT préfère les immigrés aux travailleurs français) mais dans son seul intérêt à elle, pour les ressources et les profits matériels qu’elle en tire.
Exactement -dans un autre domaine- comme Gérard Aschiéri, qui veut plus de moyens pour l’Education, non dans l’intérêt des enfants mais parce que c’est lui qui, avec ses amis des syndicats enseignants de gauche, gère une bonne part de ces moyens ; et donc, plus il y en a , des moyens, et plus « ils » sont puissants. Ecoeurant, mais vrai, comme sur le port de Marseille, donc (refermons cette parenthèse….)
Le fait que ce soit Charles-Émile Loo –figure historique du Parti socialiste marseillais- qui sonne la charge et porte l’accusation contre la CGT donne plus de poids à l’accusation. Et l’accusation est musclée : « Ceux qui jouent ce jeu–du refus de la réforme, ndlr- engagent des dizaines de milliers de personnes qui travaillent sur le port et autour… La limite a été largement franchie… ». Charles-Émile Loo rajoute même, pour ceux qui n’auraient pas tout à fait saisi sa pensée, qu’il s’agit de «zigotos, qui n’ont aucun sens des responsabilités ». Ouf ! Là, au moins, c’est très clair !
On est dans la période du 14 Juillet. Qui a dit qu’on avait pris la Bastille ? Un bâtiment vide, qui ne servait plus, et devait étre démoili depuis longtemps, et dont seules les difficultés financières du gouvernement royal avaient retardé la destruction. Aujourd’hui, dans les ports ou dans l’enseignement, ce sont des dizaines, des centaines, des milliers de Bastille, autrement plus pernicieuses et plus néfastes, autrement plus redoutables, qui sabotent notre quotidien, celui de la France et de son économie.
Comme sur le port de Marseillle…..
La CGT est responsable, entre autres, de la faillite du France (grèves à répétition, blocage des départs) fleuron de l’industrie française.
Il faudra bien un jour faire le bilan des méfaits de ce relais communiste dont le but est de détruire la nation française traditionnelle.
Bien sûr, la CGT veut la mort du port de Marseille comme elle veut la mort de toutes les activités économiques des entreprises où les salariés ont eu le malheur de la rendre majoritaire.
En effet, la CGT et le communisme ne peuvent prospérer que sur le malheur : il faut donc obliger les entreprises à fermer par des grèves incessantes et sans motif, puis hurler à la suppression injustifiée d »emplois et faire passer une ville ou une région sous l’emprise de municipalité ou d’exécutifs régionaux de gauche, communistes si possible.
Il arrive que le calcul se retourne contre elle : à La Ciotat, la CGT a réussi, dans un premier temps, à tuer la construction navale et à faire élire des communistes à la Mairie. Mais il y a eu des entreprises et des politiques courageux pour créer, sur les ruines des Chantiers navals, des entreprises actives et prospères, pour redonner du travail à ceux qui n’étaient pas des grévistes professionnnels et finir par arracher la mairie aux communistes.
Pour ma part, je ne veux pas du tout minimiser les méfaits, bien réels et considérables, de la CGT.
Ils sont évidents, ils sont bien connus, y compris du monde ouvrier, et, en effet, il ne serait pas inutile d’en faire, un jour, le bilan.
Néanmoins, il me semble qu’il ne faut pas se tromper d’époque et qu’il faut, tout de même, prendre en compte les changements peu à peu intervenus depuis l’éfondrement du bloc communiste.
Il faut bien se rendre compte que ni la CGT ni le communisme ne prospèrent plus vraiment aujourd’hui et que nous ne sommes plus au temps où le Parti Communiste Français représentait 25% du corps électoral.
Il n’y a plus guère de villes ou régions qui passent ou même restent sous son contrôle. On sait où il en est aujourd’hui. Son déclin semble inéluctable.
Ceci ne signifie pas, selon moi, que la CGT n’a plus de pouvoir de nuisance mais plutôt que la grande CGT idéologique et révolutionnaire d’autrefois a vécu et est plutôt, aujourd’hui, un syndicat occupé à sauver sa structure, ses permanents, et les petits ou grands profiteurs de toutes catégories qui y trouvent, encore, leur avantage …
Nul ne songera, sans-doute, à regretter le PCF ou la CGT d’autrefois. Mais si la CGT se contentait aujourd’hui d’être, comme dans le temps, le relai du Parti Communiste, on voit mal ce qu’elle aurait encore à relayer …
Dans la hiérarchie de nos adversaires, des destructeurs de la civilisation, française et européenne, c’est, à mon avis,
le mercantilisme mondialisé qui, libre, désormais, de toute entrave sérieuse, occuppe la première place.