C’est le 16 décembre dernier que Pierre de Gaulle a accordé cet entretien à Irina Dubois, présidente de l’association Dialogue franco-russe, par la suite diffusé sur YouTube. (Env. 30min).
Que Pierre de Gaulle soit le petit-fils du général de Gaulle (fils de l’amiral Philippe de Gaulle) a sans-doute aujourd’hui essentiellement valeur de symbole. Plus importante nous paraît être sa conception somme toute très traditionnelle de l’équilibre européen et mondial, tout comme son attachement aux fondements historiques et spirituels des sociétés européennes, aujourd’hui combattus, et, par voie de conséquence, des familles, des personnes, des cultures et de la religion qui prévaut en Europe.
L’entretien nous paraît en tout cas particulièrement intéressant, empreint de sagesse et raison, de culture, et, qu’on la partage ou non, de foi religieuse.
La question n’est pas du tout ici de savoir si l’on aime ou non le général De Gaulle. Mais, le cas échéant, de débattre d’un sujet sérieux et grave, qui engage dangereusement notre présent et notre avenir.
Pierre, vous êtes pierre, et sur cette pierre, nous re-bâtirons notre église.
Pierre de Gaulle. Un beau nom et dans son cas une belle parentée puisqu’il est un petit-fils du Général, cette statue du commandeur qui suscite le respect dans notre pays dès que l’on s’y réfère de façon positive. Il est aussi le fils de l’amiral Philippe de Gaulle, résistant et grand soldat dans la lutte de la France et du monde libre contre l’Allemagne nazie, dont les mérites attestés ont été laissés dans une certaine pénombre par le Général, son père, dans la crainte qu’on le soupçonne, s’il avait mis en avant les qualités certaines de son fils, de népotisme, dérive inacceptable à ses yeux car contraire à ses principes d’airain.
J’ai donc écouté avec intérêt les propos de Pierre de Gaulle dans le cadre de l’Association « Dialogue franco-russe » animés par Madame Irina Dubois. Le sujet est d’une grande actualité après onze mois de guerre russo-ukrainienne.
La vérité est que j’ai été passablement déçu par l’absence de distance de la pensée de Pierre de Gaulle envers la politique menée par Valdimir Poutine vis-à-vis de l’Ukraine, l’Europe, les Etats-Unis et le monde occidental en général. Clairement, Pierre de Gaulle n’aime ni l’Europe telle qu’elle existe dans ses structures d’Union Européenne dont la France est pourtant un membre éminent, ni les Etats-Unis dont la France est le plus ancien allié, ni le gouvernement actuel de l’Ukraine qui a pourtant le soutien de la majorté de ses habitants avec leur volonté de défendre l’indépendance de leur pays depuis que le président russe à décidé de l’envahir, le 4 février 2022, en vue de le détruire pour amalgamer ses décombres avec la Russie.
Cetains des arguments avancés par Pierre de Gaulle pour défendre la guerre russe semblent puisés dans le répertoire habituel, mensonger et passablement éculé de la propagande de Poutine pour justifier aux yeux du monde son « opération spéciale » en Ukraine. Je veux mentioner le fait que la révolution du Maïdan aurait été fomentée et menée par les Etats-Unis et son bras armé occulte, la CIA, que l’OTAN serait responsable de la confrontation avec la Fédération Russie par sa politique offensive viserant à affaiblir la Russie, laquelle en l’occurrence ne ferait que se défendre pas anticipation contre une agression en préparation de l’Ukraine soutenue et encouragée par les Etats-Unis, contre la Russie.
Pourtant, toutes les études et l’actualité démontrent que la seule et unique puissance redoutée par son agressivité menaçante dans toute la zône de l’Europe de l’Est et du Nord est celle de la Russie.
Et que dire de l’admiration exprimée par l’intervenant vis-à-vis de Vladimir Poutine dans sa fonction de dirigeant alors qu’il est très clair depuis longtemps qu’il se comporte en dictateur, élu par des élections traffiquées dont sont écartés sans ménagement les opposants sérieux quand ils ne sont pas assassinés préventivement, dant un régime où les services de sécurité (FSB) omniprésents surveillent tout le monde pour maintenir la population dans la crainte permanente de déranger l’ordre établi voulu par son président.
La vérité est que la Russie de Poutine vis sous un régime particulièrement dur qui ne respecte pas les libertés élémentaires reconnues dans les pays démocratiques et qu’elle constitue à l’heure actuelle non pas un modèle mais un repoussoir aux yeux du monde libre, occidental s’il en est.
Vous devriez adapter votre « argumentation » à leurs destinataires sur ce blog, à savoir des nationalistes, donc peu accessibles à des sympathies pour les institutions européennes d’aujourd’hui, ni d’ailleurs aux États-unis, qui se comportent à notre égard plutôt en maîtres tyranniques qu’en alliés. Et quand vous parlez des « Études et l’actualité » qui « démontrent « que la Russie est menaçante, je soupçonne que vous êtes allé les chercher uniquement dans la propagande belliciste dont nous sommes gavés.Quant à Poutine, s’il est vrai que c’est un homme à poigne, son régime est loin d’être dictatorial et du reste le régime que nous subissons en France, bien que vous le considériez comme démocratique, nous prive de bien des libertés, dans le domaine de l’opinion notamment. Bref, si vous voulez nous convaincre, changez de registre.