Ou : de la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité (attention : pour la police uniquement !…)
« Il aimait la vitesse, il ne voulait que s’amuser, c’était un fan des rodéos….. » Bref, un type super, bien sous tous les rapports, un vrai héros des temps modernes. Le sous entendu était évident: dont ces ordures de flics ont causé la mort.
Voilà ce qu’on entendait sur les radios publiques dimanche soir et lundi matin. Et voilà les policiers sommés de tout expliquer, de tout démontrer, de tout prouver par a + b : qu’ils ne l’ont pas poursuivi, ni touché avec leur véhicule ; l’IGS est immédiatement alertée (pensez, en cas de conflit entre un « jeune » et la police, la sympathie des médias va forcement au « jeune »…).
Et il a fallu que, le soir même, le Ministre de l’Intérieur, presque convoqué en quelque sorte, vienne promettre en direct à la télé que les résultats de l’enquête seraient rendus publics ! A quand des excuses aux voyous ( excusez-nous de faire notre boulot, excusez-nous-de-vous-déranger-dans-vos-activités-messieurs-les-malfrats, excusez-nous d’exister….)
Il faut évidemment dénoncer -une fois de plus !…- tout cela: cette voyoucratie dans nos rues, et cette perversion intellectuelle et mentale dans une trop grande part des médias publics, donc payés par les impôts de tous, alors qu’ils ne reflètent que l’opinion ultra politisée de quelques uns. Nous l’avons déjà fait mille fois, et nous le ferons encore dix mille s’il le faut…
Il faut cependant remonter à la source. Car, s’il est bon de remettre en cause, il est indispensable de proposer ce qui peut permettre de remettre en ordre, faute de quoi la dénonciation du mal est stérile.
Si ces « jeunes », nouveaux venus et venus d’ailleurs, que nous n’avons ni désirés ni demandés sur notre sol, se tiennent mal, ils ont évidemment tort, et il faut les expulser. Notre position là-dessus est archi connue, et nous n’en avons jamais fait mystère. Il faut remettre de l’ordre en France, il faut remettre nos rues en ordre, c’est certain, et c’est urgent.
Mais comment ne pas voir que c’est le Système en vigueur, aujourd’hui en France, hic et nunc, qui est coupable, en réalité ? Comment ne pas voir que le premier délinquant de France, c’est le Système lui-même ? Un système qui, fort logiquement fabrique des délinquants à la pelle et à la chaîne.
Un exemple : ces profs désobéisseurs, de gauche et d’extrême-gauche évidemment, qu’il faudrait tout simplement radier de l’Éducation nationale, et que non seulement l’on ne vire pas, mais que l’on ne sanctionne pas, ou alors à minima, avec une simple petite retenue de salaire ! Un autre exemple ? Ces collectifs (RESF -dont nous demandons la dissolution- et tant d’autres…) qui organisent l’entrave et l’obstruction à la loi en ce qui concerne les clandestins/hors la loi qu’ils s’obstinent à appeler sans-papiers.
Comment veut-on, lorsqu’on ne punit pas des gens pareils et les actes délictueux qu’ils commettent; lorsqu’on les laisse désorienter la jeunesse et l’opinion, brouillant les pistes et les repères (on parlait autrefois de morale…); lorsqu’on donne, donc, des exemples pareils à la jeunesse, à fortiori à une jeunesse venue d’ailleurs, comment voudrait-on que l’on obtienne une jeunesse qui se tient bien ? L’ordre dans les rues ne peut règner que lorsqu’il règne d’abord dans les têtes et dans les esprits.
Il faut donc virer ces jeunes délinquants venus d’ailleurs, certes. Mais virer aussi ce système, lui aussi délinquant, et créateur d’un monde et d’une société à son image…..
Bien d’accord avec vous sur le principe de la morale, évidemment ; mais on ne peut expulser des Français, car malheureusement, ils le sont !!!!!
Je comprends le point de vue d’Ariane. Il est, en effet, sinon impossible, du moins difficile, d’expulser des Français. Toutefois, l’on peut, et, à mon avis, l’on devrait, déchoir de la nationalité française tous ceux qui l’ayant acquise de fraiche date (dont, par exemple, les parents ou grands-parents ne sont pas Français) commettent, sur le sol national, un – ou a fortiori – plusieurs délits.
Quant à savoir où les expulser, demandez-leur où ils vont passer leur vacances, lorsque, comme ils disent, « ils retournent au pays ». Eux le savent.
« ces profs désobéisseurs, de gauche et d’extrême-gauche évidemment, qu’il faudrait tout simplement radier de l’Éducation nationale, et que non seulement l’on ne vire pas, mais que l’on ne sanctionne pas, ou alors à minima, avec une simple petite retenue de salaire ! »
Et encore, ça ce n’est que pour Alain Refalo. Bastien Cazals, un autre de ces profiteurs de l’éducation, a vu sa retenue de salaire suspendue par un tribunal pour « vice de forme »…
Ajoutons à cet excellent article que ce renversement de la charge de la preuve (c’est à la police de prouver son innocence, et non à des « témoins » absents des lieux au moment des faits de prouver la culpabilité d’icelle) est tout simplement contraire aux fondements de l’État de droit, où, comme vous le rappelez, on est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, à savoir la culpabilité. Il n’est donc pas excessif de dire que la France N’EST PLUS un État de droit.
La cause des émeutes peut varier, mais le scénario est toujours identique. Le moindre incident mettant en cause la police et aboutissant à la mort d’un « jeune » constitue l’étincelle qui met le feu aux poudres. Dans les quartiers « de non-droit », où les forces de l’ordre ne pénètrent pas, sinon pour procéder à des interpellations, la situation est potentiellement explosive. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics redoutent avant tout la « bavure ».
A Villiers-le-Bel, un commissaire de police a été lynché et hospitalisé, un policier blessé a reçu 18 plombs de chasse dans le corps, un autre a perdu un oeil, mais aucun émeutier n’a été dû être conduit à l’hôpital.
Beaucoup parlent de « guérilla urbaine », mais en oubliant
une chose : c’est une guérilla où, sur ordre, les forces de police ne ripostent pas.
A l’Assemblée nationale, le Premier ministre François Fillon a déclaré que les émeutes de Villiers-le-Bel étaient « incompréhensibles ».
Parole révélatrice, qui montre bien que la classe politique n’a encore pas compris la réalité des choses et ne possède aucune réponse cohérente à une situation dramatique qu’elle a laissé s’installer depuis plus de vingt ans. La classe politique ne sait faire qu’une chose : distribuer des subventions. Des sommes considérables ont ainsi été déversées sur les banlieues sans aucun résultat.
De Gaulle disait en évoquant la situation économique : « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». De même pourrait-on dire : « La politique des banlieues ne ne doit pas se faire dans les salons gauchos-bobos-sanspapiéristes parisiens. Il est plus que temps d’adopter une autre politique. Mais il faut d’abord changer de régime.