Vite ! Il faut appeler la Halde !
D’abord parce que l’AFP a osé faire référence à la couleur « blanche », contrevenant ainsi directement -et odieusement- à la promotion de la diversité. C’est écrit là :
« AFP-15/O7/2009. Bandes : Deux jeunes ont été grièvement blessés à l’arme « blanche » au cours d’une bagarre qui a opposé deux bandes dans la nuit de mardi à mercredi dans le XVIe arrondissement de Paris, a-t-on appris aujourd’hui de source judiciaire. »
Mais aussi parce qu’un pingouin gay a osé plaquer son mec (comme on dit dans le jargon) et, après dix ans d’une exemplaire vie commune avec son compagnon (comme on dit, toujours dans le jargon…) s’est remis avec une pingouine même pas lesbienne, même pas échangiste, même pas bi (comme on dit, toujours dans le jargon…) ! risquant par là de perpétuer et de reproduire, dans l’opinion, un schéma traditionnel de comportement sexuel, occultant la diversité des pratiques ayant cours dans la société (comme on le dit, dans le jargon de la Halde, vous allez voir plus bas…)
(Extrait) « Leur histoire aura fait couler beaucoup d’encre : après six ans de vie commune, Harry a abandonné son compagnon Pepper pour tomber dans les ailes de Linda, une veuve esseulée de l’île aux pingouins du zoo de San Francisco, d’après le Los Angeles Times du vendredi 17 juillet. Harry et Pepper, deux pingouins de Magellan qui filaient le parfait amour et n’hésitaient pas à couver les œufs abandonnés par leurs congénères, se sont séparés après qu’Harry fut parti s’installer dans le nid voisin avec une femelle de la même espèce, veuve depuis quelques mois…. »
Vous trouvez qu’on éxagère ? Eh bien, pas du tout ! Rappelez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps (1): la Halde et Louis Schweitzer s’en étaient pris au Jeu des sept familles, parce qu’il met en scène des couples et des filiations hétérosexuels (mais oui ! il y en a, vraiment, qui n’ont pas grand’chose à faire de leurs journées…).
Dans le rapport hautement grandguignolesque pondu, sans rire, par la Halde à cette occasion, on peut lire ceci, qui est littéralement grandiose:
« Devant la réalité des nouvelles parentalités, les schémas normatifs ne sont plus à l’ordre du jour, ils correspondent à des représentations rétrogrades qu’il convient d’éloigner des jeunes générations…Les familles d’aujourd’hui ne ressemblent plus à cet antique modèle ; si ce jeu devait continuer d’exister, alors il devrait prendre en compte la multimodalité ( sic ! ) de la famille moderne : couples homosexuels, concubins, familles multiculturelles, configurations polygames ( re sic ! ), etc., mais aussi couples sans descendance, adoptions, familles recomposées, et mères porteuses sont désormais la marque de notre identité sociétale, ce que nos enfants doivent intégrer dès la plus petite enfance, y compris par le biais du jeu ».
Dans la foulée de cette cinglerie caractérisée, et de ce délirium qui n’est plus « tremens » mais « très épais » -et qui nous semble relever de la camisole de force, mais bon…- la Halde poursuivait son texte inénarrable en déclarant que les fabricants du Jeu des sept familles avaient jusqu’à 2010 pour proposer une nouvelle édition « plus citoyenne et plus représentative de la Diversité » !
On attend donc, avec impatience et délectation, la réaction de la Halde et de Louis Schweitzer à cette ignominie que nous relate le site d’AOL, sur l’une de ses pages du 19 juillet. Cette auguste institution chiraquienne va-telle en effet laisser plus longtemps, sans réagir, notre belle jeunesse risquer d’être induite en erreur par tout ce qui circule sur le net ? Ou va-t-elle-, comme on le souhaite ardemment, rappeler la saine doctrine de la multimodalité (!) non rétrograde (!)…. Voici le texte qui fait scandale.
San Francisco – Romance brisée chez les pingouins gays.
Harry et Pepper s’aimaient. Mais Linda est arrivée et a semé le doute dans l’esprit de Harry. Que va devenir Pepper ?
Pendant six ans, Harry et Pepper ont filé le parfait amour. Six années de vie commune à se dorer la pilule sur le même bout de rocher, se bécoter et se dodeliner ensemble. Tout ça à l’abri de l’enceinte du zoo de San Francisco. En bref, Harry et Pepper, deux spécimens mâles de pingouins de Magellan, s’assumaient en tant que couple homosexuel et nageaient en plein bonheur.
Oui mais voilà, apparemment, le pingouin est volage et, souvent, les histoires d’amour finissent mal. A en croire le Los Angeles Times, qui rapporte cette histoire véridique, la « love story » des deux volatiles s’est brisée sur un écueil : une femelle pingouin. Harry, qui à défaut d’être 100% gay semblerait être plutôt du genre « à voile et à vapeur « , a abandonné son compagnon Pepper pour tomber dans les ailes de Linda, une jeune veuve esseulée de l’île aux pingouins du zoo. Le fourbe ! Pourtant Harry et Pepper avaient prévu d’adopter : ils n’hésitaient pas à couver les oeufs abandonnés par leurs congénères. Mais Harry s’est finalement installé dans le nid voisin avec sa belle.
Linda : « un bon parti »
Du côté des humains, la nouvelle a suscité de nombreuses réactions sur la blogosphère. Chez les partisans du couple gay, la veuve a immédiatement été traitée de « briseuse de couple » ne vivant que pour « son propre bonheur, sans se soucier de ceux qu’elle pourrait blesser ». C’est vrai ça. Que va devenir Pepper maintenant qu’il est seul ? En tout cas, un blogueur compatissant, le coeur brisé par la séparation, lui souhaite de rapidement trouver « un autre pingouin mâle, dix fois plus sexy que Harry« . Chez les chrétiens, par contre, l’heure est aux « alléluias » : un site en profite pour affirmer que la rupture des deux pingouins apporte le preuve que « la nature préfère les relations hétérosexuelles ».
Chez les scientifiques, on aborde la fin du couple de pingouins gay de manière moins abrupte et surtout beaucoup plus pragmatique. Ainsi, le responsable des pingouins du zoo explique que le brusque changement d’orientation sexuelle de Harry est peut-être lié à une question de territoire : le défunt partenaire de Linda étant une sorte de chef, il possédait sur l’île non pas un, mais deux nids. A sa mort, Linda, en a, semble-t-il hérité. Linda est devenue de fait « un bon parti ». Or « la propriété foncière, chez les pingouins, ça compte », assure le spécialiste. Et pas que chez les pingouins…
Oh, comme c’est trop moche, ça (comme on dit, dans le jargon…). Et comme c’est une « représentation rétrogade » « d’antiques modèles ».
C’est sûr, il faut de toute urgence que la Halde fulmine et condamne. Non, mais…
(1) : Voir la note « La Halde ne sait-elle plus que faire pour se faire remarquer ?…. » dans la Catégorie « France (politique intérieure…) ».
seule la bétise humaine donne une idée de l’infini et la Halde dont le directeur actuel a manqué mettre Renault en déconfiture en est un exemple parfait.