Pourquoi ils s’y opposent… Deux beaux sujets d’enquête…
Par Patrice de Plunkett.
À propos de ce qui vient de se passer à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres : peut-être y aurait-il, pour les journalistes d’investigation, deux enquêtes à faire qui ne sont qu’effleurées jusqu’à présent dans des débats télévisés.
Premier sujet d’enquête : la bataille pour l’eau n’oppose pas (comme on le croit) « les agriculteurs » et « les écologistes ». En réalité elle oppose deux sortes d’agriculteurs. Alors on pourrait donner un peu plus la parole à ceux des agriculteurs qui n’acceptent pas ces énormes citernes artificielles qu’on appelle les « mégabassines ».
Ils sont contre les mégabassines pour deux raisons :
– Premièrement, parce que l’eau de ces mégabassines sera pompée dans les nappes phréatiques, ce que les hydrologues et les scientifiques de l’environnement considèrent comme une aberration à tout point de vue ;
– Deuxièmement, ils sont contre les mégabassines parce que cette eau servira essentiellement à un certain type d’agriculture, de plus en plus inappropriée aujourd’hui.
À l’ère du réchauffement climatique il faudrait un autre type d’agriculture, respectant les sols, consommant moins d’eau et n’exigeant pas de pesticides dangereux. C’est le modèle que prônent par exemple les militants de la Confédération paysanne, un syndicat qui compte sur la scène agricole nationale et internationale. Ils sont opposés aux mégabassines pour des raisons concrètes qui intéresseraient le grand public. Je me permets de penser que les médias pourraient interviewer un peu plus les porte-parole de la Confédération paysanne…
Deuxième enquête qu’il faudrait ouvrir : au lieu de parler du retour des black blocs comme si c’était les giboulées de mars, on pourrait essayer d’en savoir un peu plus sur ces gens, qui depuis des années pourrissent systématiquement les mouvements sociaux en parasitant les cortèges syndicaux et en déchaînant une ultraviolence absurde. Leur seul résultat depuis toujours est de choquer l’opinion publique et de fournir des arguments au ministère de l’Intérieur… Résultat bizarre pour des gens qui prétendent (comme ils disent) « combattre le système ». Et ce résultat, les black blocs le répètent d’année en année. C’est encore plus étrange – et même assez trouble.
Alors voilà : deux beaux sujets d’enquête ! ■
Source (27.03.2023 : RCF
Quand je vois le canal de la Durance canaliser des millions de litres d’eau pour les jeter à la mer, quand je vois les orages violents inonder les terres et les villes ou villages et l’eau se disperser dans la nature et finir a la mer ou en évaporation puis en pluie
Depuis que la Terre existe elle n’a pas reçu une seule goutte d’eau des autres planètes car c’est toujours notre eau d’origine qui nous fait vivre et survivre
Pourquoi se battre pour ou contre la création de bassines plutot que de réunir les paysans, petits et grands propriétaires , avec les scientifiques pour élaborer une solution favorable à tous
L’idéologie écologiste a envahi certains de nos meilleurs esprits, dont celui de patrice de Plunkett, esprit que j’ai connu plus acéré. Il est vrai qu’il nous a depuis longtemps quitté, passant par les fariboles de « Nouvelle École » pour se réfugier sous la férule immigrationniste du Pape François.
Mais je sais aussi que beaucoup ont une vision rurale, romanesque et enchantée de l’agriculture. Allons-y donc. Si nos exploitants agricoles (il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de « paysans » : lire Patrick Buisson).
Si l’on n’implante pas les mégabassines, nécessaires à la production de masse de maïs et d’autres substances, comment nourrira-t-on nos bestiaux ? C’est tout simple : avec du maïs importé du Canada, des États-Unis, du Brésil, de je ne sais où. Les vertueux nostalgiques vont nous dire : « Mais non ! Nous reviendrons aux traditions ancestrales et gorgeront nos bestiaux comme nos ancêtres l’ont fait, de belles et bonnes choses ; c’est ainsi que nous nourrissons le porc noir de Bigorre, le boeuf d’Aubrac, l’agneau de Sisteron, le poulet de Bresse, la pintade du Gâtinais, le canard de Chalôsse ! ».
Évidemment. Pour moi qui peux me payer ces délices, ça n’a pas d’importance, le prix. Mais il n’échappera à personne qu’une partie, une bonne partie de la poulation a besoin de manger ; et de manger à bas prix ; et de manger sans passer des heures à cuisiner. Parce que lorsqu’e l’on doit se lever à 5h30, sauter dans son train de grande banlieuee une heure plus tard et, le soir, refaire la même cavalcade, on n’a pas très envie de faire de la cuisine comme le faisaient nos grands-mères.
C’est affreux, ça fait grossir la population qui devient obèse et ne connait plus le goût des bonnes choses. Mais c’est. Ça s’appelle le principe de réalité.
Les mégabassines sont aujourd’hui aussi indispensables que l’aéroport de Notre Dame des Landes l’était. Non pour faire joli dans le paysage, mais parce que la vie est comme ça.
Nous la souhaiterions autre ? Et comment ! Mais que ferait le brave Prince Jean si, par un miracle aussi improbable qu’un gain de 250 millions au Loto, il se retrouvait demain à Sainte-Soline ?
Je crains que beaucoup aient perçu l’horreur du monde d’aujourd’hui mais n’aient pas saisi qu’il nous ligotait.
J’apprpouve Pierre Builly ,et je trouve JSF bien indulgent pour PDP.
L’eau est necessaire à la vie, il n’est pas criminel depuis les moulins eau de s’en servir. de la canaliser, et la retenir. . Je ne suis pas pour une agriculture boosté aux pesticides, mais en quoi l’eau retenue serait un problème. et on peut toujours diminuer ou supprimer les pesticides Je ne prends pas les écologistes pour des amoureux de la nature, mais souvent pour des fanatiques violents, qui refusent, par principe ,la main de l’homme et son rôle protecteur de la nature. . Personne n’empêche le retour à une agriclture ancienne, mais pour le moment, prerservons notre eagriculture dans son ensemble au mieux. Bref, discutons un peu plus calmement. Manipulés ou non, je ne rentre pas la dedans, leur violence fait peur à juste titre, et dénature leur cause, sans donner une once de légitimité au pouvoir en place..
Une précision tout de même : l’aéroport de Notre-Dame des Landes n’avait rigoureusement rien d’indispensable… Quant à la saleté que l’on envisage de réserver pour la nourriture du vulgum pecus, il faudra bien quelque jour admettre qu’il y a de bienséantes solutions à la distribution des cochonneries, autrement, cela signifie que l’humanité est bel et bien un poison pour elle-même et qu’elle est en train de s’injecter de la morphine base de chez Pfizer dans les artères, avec des délices financières à la clef, sans doute…
Je ne vois pas, David Gattegno, ce qui peut vous permettre de dire que l’aéroport de Notre-Dame des Lndes n’était pas nécessaire. il est évident, n’en déplaise aux écologistes, que le transport aérien va se développer de plus en plus dans les décennies à venir ; voir les commandes fabuleuses – et bienvenues – que reçoit le consortium Airbus. il faut des gares, des pistes, des lieux où ce transport va se développer.
Et puis la chose avait été décidée ! Un point c’est tout ! Quand l’État décide, on ne discute plus. « Roma locuta, causa audita ! »
Si j’avais pu avoir quelque sympathie pour Macron lorsqu’il est apparu au Louvre, lors de son élection de 2017, je me suis dit tout de suite que ce t homme avait autant de cerveau qu’il n’avait pas de couilles : il fallait chasser, traquer, bombarder, estranssiner la racaille gauchiste qui infectait le bocage, un point c’est tout.
Après tout, lorsqu’on s’est débarrassé des Communards, on a eu trente ans et plus de tranquillité ! Sus ! sus !
Bien d’accord pour bidouiller et surbidouiller la «racaille gauchiste» ; seulement, voilà : c’est elle qui se tient à la tête d’à peu près tout, notamment l’aéroporterie galopante.
Si «le transport aérien va se développer de plus en plus dans les décennies à venir», je m’en désespère, parce que je préfère nettement la diligence, cela dit pour vous taquiner un peu, cher Pierre Builly. Seulement, s’il vous plaît, expliquez-moi un peu en quoi il est tellement indispensable à la survie économique des Terriens de pouvoir se déplacer à mack II… Si cela tient à la nécessité dans laquelle se trouveraient les «marchés» de pouvoir dépêcher illico presto un quarteron de capitaines d’industrie à Davos, Tokyo ou Tombouctou, ma foi, je n’en vois que la superfluité.
Quant à «l’infection du bocage», voilà qui est bien sûr, seulement j’en connais d’autres, de plaies infectieuses, qui ont exactement les mêmes causes que celle surprise en Vendée, exactement les mêmes effets… Et ces causes se reproduisent entre elles, ainsi de la naissance libérale-socialiste du Raphaël Glücksmann à son papa, et de celles du journaleux Duhamel (dont il se trouve que j’ai très bien connu la mère, au temps de son estudiantine jeunesse, quand elle était très séduite par la droite la plus extrême)… Quant à s’être «débarrassé des Communards» pour seulement «trente ans de tranquillité», vous devrez bien m’accorder que ces trois décennies n’ont servi absolument à rien de plus qu’un aéroport bétonnant le bocage vendéen…
Heureusement que, m’objecterez-vous, désormais, nous allons pouvoir bénéficier des formidables ressources offertes par l’extinction de la circulation thermique des automobiles – et des zincs assurément –, puisque la proscription a «été décidée ! Un point c’est tout ! Quand l’État décide, on ne discute plus.» S’il vous plaît Vendéens et autres Charette de la Contrie, ayez la bonne volonté de vous laisser occire au goût de l’État «décideur», détenteur de cette «violence légitime» qui n’a d’existence doctrinale que théorique, quoique elle eût une existence pratique largement répandue, en effet.
Pour vous faire plaisir, je vais poursuivre votre énumération («les commandes fabuleuses – et bienvenues – que reçoit le consortium Airbus. il faut des gares, des pistes, des lieux où ce transport va se développer») en citant un peu longuement Antonin Artaud, un an après la «Libération» :
«[…] Parce qu’il faut produire, / il faut par tous les moyens de l’activité possibles remplacer la nature partout où elle peut être remplacée, / il faut trouver à l’inertie humaine un champ majeur, / il faut que l’ouvrier ait de quoi s’employer, / il faut que des champs d’activités nouvelles soient créés, / où se sera le règne enfin de tous les faux produits fabriqués, / de tous les ignobles erzatz synthétiques / où la belle nature vraie n’a que faire, / et doit céder une fois pour toutes et honteusement la place à tous les triomphaux produits de remplacement / où le sperme de toutes les usines de fécondation artificielle fera merveille / pour produire des armées et des cuirassés. / Plus de fruits, plus d’arbres, plus de légumes, plus de plantes pharmaceutiques ou non et par conséquent plus d’aliments, / mais des produits de synthèse à satiété, / dans des vapeurs, / dans des humeurs spéciales de l’atmosphère, sur des axes particuliers des atmosphères tirées de force et par synthèse aux résistances d’une nature qui de la guerre n’a jamais connu que la peur. / Et vive la guerre, n’est-ce pas ? / Car n’est-ce pas, ce faisant, la guerre que les Américains ont préparée et qu’ils préparent ainsi pied à pied. / Pour défendre cet usinage insensé contre toutes les concurrences qui ne sauraient manquer de toutes parts de s’élever, / il faut des soldats, des armées, des avions, des cuirassés, / de là ce sperme / auquel il paraîtrait que les gouvernements de l’Amérique auraient eu le culot de penser. […]»
On n’ose plus commenter après pareille verve «prophétique» (écrit de 1946, pour la radio – qui préféra s’abstenir de toute diffusion)…
Bon, David Gattegno, on ne va pas passer des années à déplorer ceci, à regretter cela, à geindre sur le monde que nous vivons et à espérer le retour des lampes à huile et de la marine à voiles.
Je n’ai pas beaucoup de goût pour le voyage, qu’il se fasse en calèche, en train pullman, en paquebot, en limousine de haute gamme, en première classe d’avion. Au bout du monde, on se retrouve toujours en face de soi-même.
Je veux dire par là que je ne me félicite pas particulièrement de l’accroissement continuel du trafic aérien.
Littéralement, je m’en fous ; « Me ne frego », comme disaient les mussoliniens.
Je me préoccupe fort peu du sort de la planète, songeant qu’elle s’en sortira fort bien sans nous. Et que si elle n e s’en sort pas, je n’y aurai pas été pour grand chose.
Mais j’aime bien la vie que je mène : une vie confortable. J’aime n’avoir plus besoin de clefs pour conduire ma voiture, avoir accès à des myriades de chaînes pour regarder la télévision (en fait je ne regarde que CNews) et à Primevidéo pour regarder les exploits du glorieux Olympique de Marseille, mon club chéri.
J’aime bien que la population obéisse lorsqu’un policier ou un gendarme – incarnation de l’ordre – intime l’ordre de se garer, ou d’accélérer, ou de décélérer ; j’aime bien – j’aimerais bien – que les gens qui jettent par terre leurs mégots ou leurs papiers. gras soient sanctionnés ; j’aimerais bien qu’on puisse avoir une « légitime défense » des biens et qu’un zigue qui entre chez moi sans y avoir été invité puisse être par moi abattu comme un chien s’il ne me donne pas une raison valable à son intrusion ; et d’ailleurs que je reçoive les félicitations du Jury pour cet acte profondément civique et social.
Le progrès technique va plus vite que moi, je ne pourrai jamais le rattraper, mais j’apprécie que ma Carte bleue puisse payer sans contact, que je puisse acheter un livre oublié sur Amazon et le recevoir trois jours après ma commande ; j’aime bien pouvoir consulter l’état de mon compte bancaire sans aller faire la queue dans une agence ; et bientôt quand je ne serai plus ingambe, j’aimerai me faire livrer les topinambours, mes filets de boeuf et mon whisky (surtout) en passant commande avec quelques clics.
Je ne suis pas dupe ; je sais bien que tout cela signifie la mort des commerces de centre ville, la désertification rurale (pour ceux qui ont le malheur de vivre à la campagne) et bon nombre d’autres inconvénients.
Avez-vous quelque chose à proposer ?
Eh oui ! J’ai quelque chose à proposer ; ce que proposait Joseph de Maistre : la Contre-Révolution, «qui ne sera pas une révolution contraire mais le contraire de la révolution». Je n’ai jamais aimé que quiconque obéisse à la flicaille ni, non plus, que quiconque contrevienne à la bienséance – total, lorsque la flicaille cogne sur ceux devant qui elle se mettra au garde-à-vous demain, cela m’amuse, mais ne me fait verser aucune larme sur les désarrois de l’élève préfète (celle de Niort, en l’occurrence), laquelle se garde bien de s’exposer à quoi que ce soit mais pérore à l’abris des pétoires et des prétoires. Quant à ceux «qui ont le malheur de vivre à la campagne» – dont je suis –, je vous garantis que nous nous en sommes autrement mieux tirés que les citadins au moment où il a pris fantaisie aux manufacteurs d’aéroports de claquemurer sanitairement la populace… Avec les terrains de foot reliés à la fibre, il faudra se faire encore aux filets d’bœuf sur batterie et au whisky pasteurisé à la javel. Mais moi j’m’en fous, j’aime pas l’whisky et, vivant en Limousin, j’ai accès, pour pas grand-chose, à la meilleure bœuferie du monde, jusques et y compris quand il pleut des seringues à vaccins, la viande de pèquenots passe entre les gouttes.
«Ne pas passer des années à déplorer», évidemment-bien-sûr ! Mais, de là à célébrer les nécessités modernes au prétexte laudateur des quelques clics suffisant à abreuver les grabataires, qui n’en ont plus pour très longtemps, je ne suis pas bien sûr que cela puisse se justifier tout à fait.