Entretien paru le 8 juillet 2015 dans l’hebdomadaire Le 1. François Hollande étant président de la République et Emmanuel Macron ministre de son gouvernement.
Bien sûr, il ne servirait à rien de rappeler à Emmanuel Macron sa déclaration de 2015 qui n’a rien d’irréfléchi, où tout est pesé, mais qui n’avait pour but que de signifier à François Hollande son inexistence et l’obligation qui lui était ainsi imposée de se retirer de la compétition présidentielle à venir… Ce qu’il fit.
Voilà, néanmoins, que la déclaration « royaliste » de 2015 à L’Un qui s’adressait alors à Hollande s’applique aujourd’hui, à son auteur lui-même, avec une prégnance d’autant plus forte que le Pays vit une crise profonde, bien plus profonde que les manifestations, mobilisations, violences en cours ne le laissent paraître. Et qui demeurera, ressurgira, se réactivera plus tard incessamment, même après que les composantes intégrées du Système, gouvernementales, syndicales et médiatiques, auront fini par se mettre d’accord, toutes bureau technocraties réunies, pour mettre fin à la fronde de ce premier trimestre de 2023.
« À la France il manque un Roi, les Français n’ont pas voulu sa mort (il disait le penser fondamentalement, ce qui a un sens). Il y a donc un grand vide politique, il n’y a personne à l’Élysée et c’est la cause profonde du malaise français. » Pile-poil, ce vide a un nom, un visage (parfois bien étrange), une ambition (narcissique) et c’est évidemment Emmanuel Macron l’incarnation éphémère de ce vide. Hollande donnait l’impression d’être seulement un pauvre type. Macron d’être étrangement, brillamment, impudemment malsain. Ce sont les rois de la République ! Pas les rois de France historiques. Pas leurs descendants actuels. . Lire l’analyse de Jean-Philippe Chauvin reprise ce jour dans ce quotidien. .
Publié le 6 avril 2023 – Actualisé le 3 septembre 2023
Très bon article de M.Jean-Philippe Chauvin .
L’on voit bien la différence avec le fragment de discours d’ E.Macron, qui vaudrait bien un 15 sur 20 pour une composition d’histoire ou de philo, mais en Terminale seulement.
Comment peut on parler de l’intelligence de ce Président , de sa culture ? Certes , « tout est relatif » mais il y a bien de la complaisance , y compris et parfois venant de ceux qui ne sont de son camp .