Les radios et télévisions mainstream n’ont cessé de parler, commenter, discuter à l’envi de cette double interdiction très singulière, très critiquable, et tout à fait révélatrice, nous semble-t-il, de l’espèce d’agitation tous azimuts, de fébrilité, de fausse autorité et de manœuvres désordonnées, de rivalités très politiques, de jeux personnels, peut-être de peurs, sur un navire avec ou sans capitaine ou ayant, en tout cas, perdu se crédibilité.
On n’interdit pas un colloque qui s’est toujours tenu paisiblement, pour des conférences et des débats de qualité, où sont venus, auxquels ont participé, des personnalités reconnues au plan national.
On interdit encore moins le Cortège d’hommage à Jeanne d’Arc qui se déroule depuis plus d’un siècle, au jour de la Fête Nationale instituée très officiellement pour la célébrer. Ce Cortège est lui aussi paisible et ne pourrait être troublé que par des casseurs que l’Etat a le devoir de réprimer. Est-ce qu’il n’en serait plus capable ?
Sur ces interdictions, la grande presse écrite de ce matin, celle que nous avons consultée en tout cas, nous a paru plutôt, voire tout à fait, discrète. Est-ce qu’on ne sait trop qu’en dire ? Est-ce qu’on a peur d’en parler ? Est-ce qu’on conserve de vieilles et sottes rancunes ? Ce n’est pas que nous sommes tellement partisans de la liberté d’expression de n’importe qui et n’importe quoi. Cette liberté-là fleurit partout ces temp-ci. Elle est destructrice. Mais interdire d’expression l’une des deux ou trois grandes pensées ou philosophies politiques de notre temps (dixit Edgar Morin), la pensée de Maurras, c’est évidemment terriblement inquiétant et réducteur. Et c’est, d’ailleurs, à notre avis, à ce niveau là que l’Action Française doit prétendre, doit s’efforcer de se tenir, pour être prise au sérieux comme elle l’a été jadis.
A l’heure où nous écrivons, les organisateurs s’emploieront certainement avec détermination et courage à ce que les événements prévus puissent, d’une manière ou d’une autre, se tenir. Y parviendront-ils ? Nous l’ignorons. Nous le souhaitons. Ce n’est pas par esprit de chapelle ou de petite politique. Mais parce que le pays a besoin que ceux qui persistent à aimer la France et à ne pas désespérer d’elle, puissent s’exprimer, non pas au nom d’une liberté d’expression souvent appliquée à n’importe quoi et notamment à détruire la France, mais au nom de notre héritage historique national, tout simplement.
Coupé de la droite, Macron soigne la Nupes en espérant ses voix aux prochaines échéances électorales. Tolérance extrême pour les blacks blocs et autres Attifas, sévérité extrême pour les mouvements patriotiques. C’est de la petite politique politicienne.
Il faut réagir.
Il est pour le moins affligeant de constater qu’il y a toujours dans ce pays des personnages qui sont les descendants de Pierre Cauchon pour interdire de commémorer le souvenir d’une femme qui incarna simplement et courageusement la France et dont les calendriers font pourtant mention au titre d’une Fête nationale.
Bien d’accord avec toi, Henri, mais de quelle manière «réagir» comme il faut ? ………………… ………………………
Le colloque aura bien lieu !
« Première victoire pour ce grand week-end, le tribunal administratif vient de casser l’interdiction de notre colloque prise par le préfet de police !
Nous vous attendons nombreux à l’Espace Charenton à partir de 14h30 ! »
Communiqué de l’AF sur son mur FB.
L’annulation par le TA de l’arrêté d’interdiction était presque évidente.
Ce qui est navrant, c’est que le Pouvoir exécutif se défausse de ses prérogatives en faveur de l’autorité judiciaire. Là, ça nous réussit, mais comment peut-on espérer quoi que ce soit d’un État qui se livre au Droit et aux juges ? Mitterrand disait, je crois, « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. »
C’est bien parti.
Quid du Cortège de demain ? Est-ce qu’on peut prévoir ?
Darmanin s’est rendu complètement ridicule.
Emporté par un besoin d’agir en voulant impressionner une gauche qu’il n’arrive pas à contrôler il s’attaque à ceux qui ne présentent pas de danger de guérilla ou de casse et faute de prévoir et réprimer des groupes de délinquants organisés en bandes connues des services de police il lance des annonces définitives sans en vérifier les possibilités.
Aveu d’incurie « fort avec les faibles et faible avec les forts » monsieur Darmanin qui court après les prochaines élections nous donne de plus en plus une impression d’amateurisme.
Je suis tout de même assez perplexe : Darmanin ne pouvait pas ignorer que les interdictions – colloque et manifestation – ne pouvaient pas juridiquement tenir.
Alors pourquoi ? Il cherche à prendre des claques juridiques ? Des claques politiques (les envahisseurs naufragés qui se sont évanouis dans la nature, l’imam qu’on devait expulser et qui a nargué le Pouvoir pendant plusieurs semaines en Belgique, les clandestins de Mayotte) ?
Je ne cherche jamais à sous estimer l’adversaire ; je me demande simplement quelle folie, quelle imagination tordue peut animer Darmanin. Il ne cesse de prendre des claques, il postule pourtant à remplacer Borne. Qu’est-ce qu’il y a derrière ça ? Voilà qui m’interroge et, d’une certaine façon m’inquiète assez. Qu’est-ce qui pousse des gens intelligents à faire tant de bêtises ? Loin de moi la tentation du complotisme, mais qu’est-ce qui se passe ? Un type aussi évidemment normal que Laurent Nunez avait dit que, juridiquement, après la manif des nazillons cinglés, il n’y avait pas lieu d’interdire. Borne avait corroboré. Darmanin prend le contre-pied.
Pourquoi ?
Si je puis me permettre :
Jeanne d’Arc , outre sa figure de Sainte est une héroïne nationale et à ce titre l’invocation de trouble à l’ordre public était inepte ; reconnue, du reste, par la république depuis 1920 .
Il n’a point été noté, dans le proche passé de désordres à l’occasion de commémorations royalistes de Jeanne d’ Arc . Cela se saurait .
Ce « type » pouvait ne pas ignorer que l’arrêt serait cassé mais espérer néanmoins que le rejet de l’interdiction survînt seulement après le 13 mai, rendant le cortège impossible au jour prévu. Pauvre calcul, mauvais calcul aussi .
(Le sus nommé est à l’image du personnel de la Macronie, diplômé de prestigieuses écoles, »intelligent »selon ce critère, mais guère plus) .
Peut être est ce hors sujet, mais ces écoles réputées ont dû baisser de niveau; sauf à admettre qu’on puisse allier intelligence et incompétence; le bilan comme ministre de l’intérieur ne plaidant en sa faveur. Y a’t-il de quoi d’admirer cette sorte de gens ?
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Si «la tentation du complotisme» se tient loin de Pierre Builly, cette tentation m’a conquis de longue date… Aussi, entretenu par cette tentation, bien entendu, je me pose exactement la même question que Pierre Builly… Il n’en demeure pas moins que nous avons affaire avec de sinistres faquins, complètement abrutis par leur propre souci de ne le pas paraître exagérément…
Pour revenir au propos initial, il va bien falloir admettre que nous nous trouvons à la lisière ultime du déploiement de ce «complot» gigantesque, qui, pour la France, a pris toute sa consistance au XVIIIe siècle dans les «Clubs», alimentés par la maçonnerie spéculative – que mes amis franc-macs sincèrement spirituels, ne se sentent pas visés par ce propos, mais qu’ils prennent conscience une bonne foi(s) «fraternelle», et que bon sang ne mente ! – et parachevé dès 1830… Il faut impérativement lire «Daphné» d’Alfred de Vigny, «La Deuxième Consultation du docteur Noir», il y expose exactement les choses, illuminé intellectuellement par Joseph de Maistre et désespéré par l’apparition de cette contre-religion, avec ses prêtres : «Ils adoraient un homme appelé Saint-Simon et prêchaient une foi nouvelle, essayant de fonder une société nouvelle. […] Un prêtre vint, disant : “Les rois boivent du sang dans les crânes, les prêtres sont gorgés de biens, d’honneur et de puissance, il faut que le Peuple les détruise et que les armées secondent les Peuples. J’écrirai pour vous une Apocalypse saint-simonienne qui sera une œuvre de haine.”»
Les vils instruments de type Maqueron-Darmanin agissent très exactement comme il convient de le faire dans la perspective qui est la leur ; seulement, cette perspective est déviée, moyennant quoi, comme tout diable qui se respecte, elle est boiteuse… Nous subissons, «ici et “en même temps”», leur triomphe et leur boiterie… Maistre savait ce qu’il en était de tout cela et gardait toute foi ; Vigny se désespérait, avec grand génie intellectuel préfigurant Nietzsche ; Baudelaire toisait impitoyablement et, au lieu de la «balle dans la tête», suivant le conseil de Barbey d’Aurevilly, il revint catholique ; Villiers de l’Isle-Adam, sublimement miséreux, vivait dans ce qu’il appelait en pleine sincérité l’Éternel féminin, et Léon Bloy, furieusement, le comprenait… Enfin, René Guénon est venu mettre tout ordre intellectuel dans ces traits de génie… J’ai oublié Balzac et le dévoilement clair et net du «complot», dans la trilogie de «L’Histoire des treize» («Ferragus, chef des Dévorants», «La Duchesse de Langeais», «La Fille aux yeux d’or»), avec la préface déclarative…
On va me prendre encore pour un doux rêveur, assommant sermonneur en longueur, mais – par le saint sapristi ! – les faits sont têtus et se découvrent d’eux-mêmes, au point qu’un bon entendeur de Pierre Builly s’excuse un peu du peu, s’il vous plaît, de ne pas trop subir la tentation du complot…
Bon, mais cela dit une fois, comment faire ?… En effet. Ma foi, ce que fait l’AF, déjà et, surtout, individuellement, ce que nous devons chacun faire, mais le faire plus impérieusement maintenant, et puis, s’or-ga-ni-ser… Mais autrement que nous l’avons fait jusqu’à maintenant. Hier, je parlais avec un des plus chers d’entre nous, et j’avançais que nous pourrions certainement prendre exemple sur les «techniques» mises au point par Dunoyer de Segonzac et consorts avec la fameuse et, finalement, trop méconnue École des cadres d’Uriage : songeons que, en l’espace de cinq ans seulement, ces techniques, recourant à l’ensemble des ressorts des possibilités humaines, de la sévère spiritualité jusqu’aux activités les plus quotidiennes, en l’espace de cinq ans, Uriage a FORMÉ une véritable élite qui s’est effectivement emparé, au seuil de la «Libération», des commandes de tout ce qui compte sociologiquement : presse, radio, télévision, «grandes écoles», etc. Le fait est là. Il y a donc possibilité de formation parfaitement efficace et probante… Malheureusement, ces formations n’ont pas exempté les uns et les autres des tentations individualistes et de la traîtrise… Cela signifie que la formation spirituelle, dispensée par Louis Lallement, n’a pas été suffisamment sévère, aussi, pour nous autres, afin de «réagir», parce qu’il le faut, ainsi que l’a lapidairement dit Henri un peu plus haut, parce qu’il le faut et parce qu’il le faut impeccablement, il y a lieu de ne pas se contenter d’activités cérébralo-politiques, aussi généreusement inspirées qu’elles soient : il faut les placer sous autorité spirituelle, et ce, en toute conscience – c’est le propre des hauts arts martiaux que d’être ainsi placés sous pareille autorité… On m’objectera que cela n’a pas empêché le Bushido de succomber sous les bombes… Certes. Et non plus les fiers guerriers peaux-rouges, d’être vaincus à plate couture… Certes. Et j’en pleure toujours. Cependant, tous ne sommes pas terrassés, la preuve en est que nous voilà encore présents et que les bestiaux maqueroneux s’emmêlent les pinceaux, c’est certain, alors, peut-être un moment crucial est-il venu.
Bon… Salut, et pardon pour la longueur…
David , « ll fallait réagir » , l’AF a tout suite magnifiquement réagi, en demandant avec succès un référé pour tobtenir l’annulation de ces deux interdictions extravagantes. Ils étaient en veille, bravo pour la rapidité de la riposte, le colloque a pu avoir lieu dans une ferveur retrouvée, comme le défilé fort bien organisé aussi,, bravo aux organisateurs !
Par pure mesquinerie et esprit de vengeance, le préfet de police a interdit au cortège du 14 mai de se rassembler devant la statue de Jeanna- d’Arc, mais a exigé que nous nous mettions derrière, elle, demande refusée à juste titre par les organisateurs par dignité.. Quand la gendarmerie a voulu charger et nous repousser plus loin derrière la statue, à mon niveau lilliputien , je les ai apostrophés doucement en souriant, que le » vieux » ne bougerait pas , me sentant totalement innocent » Ils ont promis de ne pas me pousser, mais c’est bien les jeunes qui ont su résister vigoureusement en repoussant la pression Les journalistes étant là avec appareils, les gendarmes peu motivés–je les comprends- -par cet ordre absurde ont cédé , et l’hommage vigoureux à Jeanne a pu être rendu devant la statue. Après la dispersion j’ignore si la police a verbalisé. Je ne le crois pas.
Même à notre petit niveau il est notre devoir de résister à des ordres injustes et de le proclamer, le pire aurait été de dire : « mais bien sûr nous allons gentiment obéir » et tourner le dos à Jeanne. » C’est par tous les interstices que se manifeste l’esprit de résistance.
A notre humbleniveau nous avons tout ignore des evenements historiques et reconfortants d’hier