Merci à Gérard Moussa Darmanin pour la publicité tous azimuts faite à L’Action Française, tout le weekend plus les indemnités à lui verser !
Photos Philippe Castelluccio / JSF
Le colloque convoqué par L’Action Française hier samedi, interdit par la préfecture de police de Paris, évidemment sur instruction de Gérald Darmanin, puis autorisé à la suite de l’annulation de l’arrêté préfectoral par le Tribunal Administratif de Paris (!) s’est donc tenu et nous en donnons – sans compte-rendu pour l’instant – quelques images. On voit bien, n’est-ce ? comment l’atmosphère y est toute d’ « ultra-droite » ! Ridicule ! Le même déroulé fort étrange s’est opéré s’agissant du défilé traditionnel en hommage à Jeanne d’Arc qui se tiendra donc ce matin. Tant mieux. Les organisateurs se sont, si on nous passe l’expression, fort bien « débrouillées ». Qui plus est l’Etat paiera des indemnités à l’Action Française. Même symboliques, elles valent leur pesant d’or !
Plus intéressantes nous paraissent être les interrogations sérieuses que soulèvent les interventions d’apparence erratique des services de l’État, du ministre de l’Intérieur, de l’État lui-même.
A cet égard, nous reprendrons ici les commentaires inquiets et dubitatifs mais particulièrement intéressants de Pierre Builly, à qui, par expérience, ces questions sont familières.
Les commentaires de Pierre Builly au fil de la journée
L’annulation par le TA de l’arrêté d’interdiction était presque évidente.
Ce qui est navrant, c’est que le Pouvoir exécutif se défausse de ses prérogatives en faveur de l’autorité judiciaire. Là, ça nous réussit, mais comment peut-on espérer quoi que ce soit d’un État qui se livre au Droit et aux juges ? Mitterrand disait, je crois, « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. »
C’est bien parti.
Je suis tout de même assez perplexe : Darmanin ne pouvait pas ignorer que les interdictions – colloque et manifestation – ne pouvaient pas juridiquement tenir.
Alors pourquoi ? Il cherche à prendre des claques juridiques ? Des claques politiques (les envahisseurs naufragés qui se sont évanouis dans la nature, l’imam qu’on devait expulser et qui a nargué le Pouvoir pendant plusieurs semaines en Belgique, les clandestins de Mayotte) ?
Je ne cherche jamais à sous estimer l’adversaire ; je me demande simplement quelle folie, quelle imagination tordue peut animer Darmanin. Il ne cesse de prendre des claques, il postule pourtant à remplacer Borne. Qu’est-ce qu’il y a derrière ça ? Voilà qui m’interroge et, d’une certaine façon m’inquiète assez. Qu’est-ce qui pousse des gens intelligents à faire tant de bêtises ? Loin de moi la tentation du complotisme, mais qu’est-ce qui se passe ? Un type aussi évidemment normal que Laurent Nunez avait dit que, juridiquement, après la manif des nazillons cinglés, il n’y avait pas lieu d’interdire. Borne avait corroboré. Darmanin prend le contre-pied.
Pourquoi ?