C’est Catherine Rouvier qui sur sa page Facebook, à la suite de Charles Giroud-Montessuis, reprend cette étonnante réflexion de Jacques Ellul, parfaitement prémonitoire et qui semble, à quelques différences langagières et quelques évolutions politico-économiques près, dont certaines sont bien sûr importantes, avoir été écrite pour nous, pour nous aviser de notre sort.
Nous reprenons ce texte à notre tour pour nous-mêmes et pour les lecteurs de JSF, en ce dimanche qui a déjà la senteur des vacances proches. De quoi sont-elles annonciatrices ? Il n’y a que les nigauds, mais ils sont nombreux pour ne pas être inquiets et continuer de vaquer aux choses ordinaires.
Jacques Ellul était leur exact contraire. Nous reprenons de Google, en fin de texte, quelques notes pour rappeler qui il fut.
« Jamais le tiers-monde ne rattrapera les pays avancés. (…) Nulle part il n’y a eu véritable coopération internationale entre les uns et les autres. (…).
On pouvait être tranquille tant que le tiers-monde n’avait pas d’idéologie mobilisatrice. Une révolte anticoloniale de tel ou tel pays, ce n’était pas très grave. Mais maintenant, le tiers-monde est muni d’une idéologie puissante et mobilisatrice, l’islam.
Celle-ci a toutes les chances de réussir, contrairement au communisme, qui était encore importé d’Occident. L’islam est du tiers monde. Il gagne à une vitesse extraordinaire toute l’Afrique noire, il mord de plus en plus largement en Asie. Or c’est une idéologie à la fois unificatrice, mobilisatrice et combattante.
A partir de ce moment, nous allons être engagés dans une véritable guerre menée par le tiers monde contre les pays développés. Une guerre qui s’exprimera de plus en plus par le terrorisme et le « colonialisme pacifique ».
Il est clair que le tiers-monde n’aura jamais une puissance militaire suffisante ni une domination économique (on l’a bien vu avec le pétrole). Mais il a deux armes fantastiques : le dévouement illimité de ses kamikazes et la mauvaise conscience de l’opinion publique occidentale envers ce tiers monde. (…)
Dès lors, il y aura d’une part un terrorisme tiers-mondiste qui ne peut que s’accentuer et qui est imparable dans la mesure où les « combattants » font d’avance le sacrifice de leur vie.
Quand tout, dans notre monde, sera devenu dangereux, nous finirons par être à genoux sans avoir pu combattre. Et en même temps se produira inévitablement l’infiltration croissante des immigrés, travailleurs et autres, qui – par leur misère même – attirent la sympathie et créent chez les Occidentaux des noyaux forts de militants tiers-mondistes. » ■
— Jacques Ellul , « Le Bluff technologique » (1988)
Jacques Ellul…
Jacques Ellul, né le 6 janvier 1912 à Bordeaux et mort le 19 mai 1994 à Pessac, est un historien du droit, sociologue et théologien protestant libertaire français. Wikipédia
Date/Lieu de naissance : 6 janvier 1912, Bordeaux.
Date de décès : 19 mai 1994, Pessac.
Influencé(e) par : G. K. Chesterton, Marshall McLuhan, Thomas Kuhn, René Girard, Nicolas Berdiaev, Gilbert Simondon.
Influences : Langdon Winner, Neil Postman, Marshall McLuhan.
Enseignement : Université de Bordeaux, Collège & Lycée public Montaigne.
Heureusement il y a non pas un mais des islams qui se combattent et se haïssent, ils n’ont pas pu faire disparaitre les nations qu’ils ont soumis et les antagonismes nationaux sont toujours présents, Iran-Arabie, Maroc-Algérie par exemple, et les peuples tiennent à leur identité, hors islam.
En ouvrant la boite de Pandore de la colonisation, certains s’aperçoivent que la colonisation musulmane fut autrement plus violente et stérile que l’occidentale; que l’esclavage ne fut pas la responsabilité des occidentaux, même si des pays l’ont toléré trop longtemps, mais les flux avaient leur sources dans les rivalités et guerres interafricaines et surtout les razzias arabo-musulmanes qui alimentaient la traite vers l’Ouest et celle vers l’Est, le très faible nombre des descendants d’esclaves à l’Est vient du fait qu’ils étaient castrés, le centre opératoire étant Zanzibar. Ce sont des vérités que nos enfants et tous les enfants africains devraient apprendre.
Les Berbères sont toujours en révolte contre leurs envahisseurs arabes, sait-on qu’ils ont résisté par les armes jusqu’à l’an mille environ?
La domination turque sur le Proche-Orient ne s’est terminée qu’en 1918 et encore imparfaitement, croit-on que les traces en sont effacées?
Le Danemark montre que cette invasion peut être repoussée, son exemple ne sera-t-il point suivi?
Sur le plan culturel , économique et politique nous avons accepté d’être envahis par les USA et mis de coté, nous avons ainsi pris l’habitude de la soumission. Le refus de la soumission, c’est la vocation à être nous-mêmes même, en toute liberté, c’est être aux antipodes des valeurs qu’on nous bassine qui tournent en rond comme des moulins à prière. Prier oui, ( pour retrempez- nos esprits) mais ensuite agir, suivons certains exemples – tout le monde comprend – -une bonne fois pour toute, ou alors plongeons dans le syndrome de Stockholm, c’est dire dans la volupté de son propre anéantissement. C’est avant tout un combat culturel, sous tendu chez certains par une vraie foi qui se creuse et non qui se soumet, ( au monde dirait Maurice Clave!) et pour d’autres, qui sans avoir la foi, au sens littéral, ont la nostalgie de ce qu’elle a pu fonder, comme Onfray, et la comprennent parfois mieux que bien des clercs,. On ne peut forcer personne à réagir, à prendre des risques, mais on peut donner l’exemple. et laisser un trace. .. . .