Par Sylvain Boulouque.
(22 juin 2023).
Dans le magazine Slate en ligne, l’auteur tente avec un certain succès, de remettre les pendules à l’heure sur ce qui caractérise la Résistance de Manouchan et, plus largement, du PCF. Laquelle, en tout cas, a coûté fort cher à la France des décennies d’après-guerre, à cause des parts d’influence considérables acquises par les intéressés en raison de leur résistance, d’ailleurs tardive et non exempte de visées révolutionnaires internationalistes, en réalité dans la pure obédience jamais vraiment démentie à la Russie des Soviets. Nos lecteurs historiens commenteront s’il y lieu, ou rectifieront s’il le faut cette chorique comme, d’ailleurs ce « chapeau ».
TRIBUNE- Missak Manouchian est certes un martyr de la Résistance, il ne s’agit pas de le contester. Mais il convient d’ajouter quelques bémols à sa prochaine panthéonisation.
L’annonce de l’entrée de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée au Panthéon, dimanche 18 juin dans un communiqué de l’Élysée, témoigne de la difficulté de faire cohabiter histoire, mémoire et glorification, qui semblent parfois être en contradiction avec les orientations politiques gouvernementales en matière d’immigration, par exemple, illustrant les choix paradoxaux de la politique présidentielle.
Le Panthéon est un mythe, construisant des légendes et un récit national, variables en fonction des périodes. Les premiers panthéonisés à la fin du XVIIIe siècle, dont Mirabeau ou Marat, ont ensuite été exclus quelques années plus tard de l’ancienne église devenue un lieu de propagande républicaine.
Ce choix traduit les évolutions politiques et une construction mémorielle qui détonnent avec les engagements réels des panthéonisables, questionnant la notion de grand homme et incarnant une analyse erronée de la réalité historique.
Le premier non-sens repose sur la contradiction entre l’intention du militant Missak Manouchian et de ses camarades, militants communistes et internationalistes, refusant les frontières et l’idée même de patrie. Leur parti affichait une solidarité sans faille avec l’URSS, la «seule patrie des travailleurs». L’ambiguïté fondamentale vient des transformations de la ligne du Parti communiste français (PCF).
En 1935, le PCF décide de réconcilier le drapeau rouge et le bleu, blanc, rouge sans pour autant abandonner son soutien inconditionnel à l’URSS. Si bien qu’il a changé de stratégie, dénonçant la guerre impérialiste en 1939, pour devenir –après l’entrée en guerre de l’URSS en 1941– de nouveau le chantre du patriotisme, posture dont il ne se départira plus, à la condition que les intérêts de l’Union soviétique ne soient pas menacés.
Les militants communistes se sont engagés dans le combat contre le nazisme uniquement après la rupture du pacte germano-soviétique de 1939 et l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, reprenant à leur compte le discours du Parti. Contrairement à ce qu’écrit Louis Aragon, devenu le chantre d’un PCF cocardier, dans son poème Strophes pour se souvenir de 1955 (chanté ensuite par Léo Ferré), ils ne « criaient » donc pas tous forcément et uniquement « la France en s’abattant ». ■
Comme témoins adolescent de cette epoque et vu d’Afrique du Nord l’explicqtion donnée est parfaitement exacte. De plus les pantheonisations, depuis l’origine, sont faites selon l’humeur politique du moment
Bonne raison de fermer le Musée de l’immigration que peu visitent, des enfants dont l’instit est communiste,, pour cause de double emploi avec le Panthéon!
Les contribuables ont besoin de réduire les dépenses de l’Etat
Le Terrorisme n’est pas une forme légitime de la guerre. Tuer des militaires allemands isolés, que De Gaulle désapprouvait, n’avait aucun résultat sur le cours de la guerre et n’avait comme résultat que de faire fusiller des innocents (en général 50 otages pour 1 Allemand).