VIDÉO 26min – C’est une analyse de politique internationale d’esprit globalement réaliste, en nette contradiction avec les positions – ou la propagande – dominantes dans la partie du monde à laquelle nous appartenons, que Dominique de Villepin a développée sur France Inter le 9 juillet devant des journalistes très remontés. Nous mettons en ligne la totalité de cet entretien en tout cas remarquable, nous réservant d’y revenir s’il y a lieu.
Stupeur, donc, réelle ou feinte, sur France Inter : « La Russie a bien avec elle une grande partie des peuples du monde », explique l’ancien diplomate face à une Léa Salamé interdite. « On se trompe si on parle de neutralité », martèle l’ancien ministre.
Evoquant les BRICS autant que la situation en Afrique, Dominique de Villepin remet les pendules à l’heure : « Nous ne pouvons pas nous interdire à l’avenir une relation avec la Russie .»
L’ancien Premier ministre souligne que la Russie a réussi à gagner le soutien d’une grande partie des peuples du monde : « La Russie a bien avec elle une grande partie des peuples du monde. » Il met en garde contre le sentiment anti-occidental répandu, notamment parmi les pays des BRICS et en Afrique : « Si on prend l’Afrique, on voit bien aujourd’hui comment l’Afrique est montée contre nous et cherche à faire en sorte que la France quitte l’Afrique. »
Il rappelle que la situation actuelle est inégale et que la Russie n’a pas besoin de marquer des points sur le théâtre ukrainien. Son objectif principal est de figer la situation, car le temps joue contre l’Ukraine, l’Europe et même les États-Unis, qui sont détournés de leur objectif principal qu’est la Chine : « La Russie n’a pas besoin aujourd’hui de marquer des points sur le théâtre ukrainien. Elle a besoin de geler la situation car le temps joue contre nous, joue contre l’Ukraine, contre l’Europe, voire contre les Etats-Unis qui sont détournés de leur objectif majeur qu’est la Chine. » ■
Tout est dit
On ne peut pas séparer l’histoire de la Russie de l’histoire de la France. Nous avons manqué une occasion unique à la chute du mur de Berlin. Si nous avions eu des hommes politiques responsables, et surtout compétants, nous aurions travaillé avec la grande Russie. C’est ce qu’aurait certainement fait le général De Gaulle s’il avait été là à ce moment précis. Malheureusement nos petits hommes politiques ne voient que par l’Amérique qui est notre grand ennemi. Lire le livre d’Eric Branca « l’ami américain » qui pourrait éclairer beaucoup de lanternes.
Nous ne pouvons pas nous interdire à l’avenir une relation avec la Russie .»
tres bien
BRAVO