L’éducation à la théorie du genre, de la maternelle à Paris 8 !
Par Didier Desrimais*.
Commentaire – Qu’aurions-nous à ajouter à ce nouvel article de Didier Desrimais paru dans Causeur ce 28 juillet ? Tout y est dit avec la rigueur, la connaissance des faits, la qualité de l’argumentation et l’ironie habituelles. Pointons seulement l’effrayante contradiction non pas de notre société elle-même mais de ceux qui de fait la dirigent, entre le désir d’ordre ou de retour à l’ordre affiché ça et là, y compris par le Chef de l’État en personne, et la nature de leurs politiques, en l’occurrence la nature de l’éducation infligée aux enfants presqu’au berceau ? Si dès l’âge où l’on en a la force physique, ceux-là commencent à casser, piller, frapper leurs profs, se larder entre eux de coups de couteau, et lancer des cocktails molotov sur les forces de police, dont on aura passé son temps à leur désigner les « violences », s’ils méprisent leurs parents, leur pays, ses lois et tout le reste, faudra-t-il s’étonner ? Et même s’ils vont chercher chez l’imam de la Mosquée les repères – à leur façon – qui ne leur auront pas été donnés par les adultes décadents que, seuls, ils auront, pour leur malheur, connus et subis, faudra-t-il se plaindre ou les blâmer ? Mobiliser toujours plus de flics ? Construire toujours plus de places de prison ? Voudra-t-on nous faire croire que c’est cela l’ordre, l’ordre tout court ? Drôle d’idéal !
La future clientèle des psychothérapeutes assurée ?
Pour Libération, le wokisme doit s’apprendre dès le plus jeune âge. Le quotidien, très enthousiaste, a récemment fait la publicité de trois livres jeunesse « pour expliquer le genre à tout âge ». Le premier est destiné aux lecteurs à partir de six ans, mais Libé préconise sa lecture aux enfants dès l’âge de trois ans. Fille, garçon est écrit en « phrases courtes » et « est parfait pour une première plongée dans la question du genre ». Le deuxième, pour les enfants à partir de sept ans, s’intitule Les Filles, les garçons et moi et serait une « quasi-encyclopédie », car on y défend la « liberté de définir son identité », on y définit le mot « intersexe », on y explique aux filles qu’elles ne sont pas obligées de s’épiler et aux garçons qu’ils peuvent porter une jupe. Les textes sont « clairs et courts, mais en même temps très riches ».
Après leur avoir bien embrouillé l’esprit, quoi de plus naturel que d’offrir à ces enfants, à l’orée de leur adolescence, C’est quoi mon genre ?, ouvrage composé de témoignages de jeunes transgenres dans lequel « l’autrice » donne des conseils pour « être le mieux armé possible » au moment d’envisager un « processus de transition ».
Les résultats de cette « éducation au genre » se mesureront dans quelques années : certains jeunes adultes finiront dans le cabinet d’un psychiatre et voueront aux gémonies leurs géniteurs et toute la clique médiatico-wokiste tandis que d’autres suivront des cours de « philosophie et d’études de genre » agrémentés de journées d’étude sur la « Trans*Sexualité » ressemblant à celle qui s’est déroulée le 20 mai à l’université Paris 8. Au programme : « Réflexions exploratoires sur l’émergence d’une “charge sexuelle” chez les hommes trans ayant des relations avec des hommes cisgenres. Scripts pénétratifs et transitions masculines en milieu homosexuel. Corps noirs, intimités et surveillance : perspective lesbienne trans afrocentrée ». Fatalement, il arrivera un moment où il sera difficile de faire la différence entre un établissement psychiatrique et un établissement universitaire. ■
* Amateur de livres et de musique, scrutateur des mouvements du monde.
Les Gobeurs ne se reposent jamais : 22,00 €
Cet article est très sensé, mais pourquoi ajouter un adjectif selon moi peu aimable avant « dame de 73 ans » ….
C’est une habitude qui m’étonne toujours et qui est pourtant utilisée dans presque tous les milieux sociaux .
Chaque humain , s’il ne meurt pas prématuément , sera un jour déclaré « vieux ».
Mais la vie est si courte que personne n’aura envie de se faire qualifier , » en plus » , d’archaÏque , démodé, dépassé, désuet, obsolète….voire périmé ,
non ?
Nicole Destairel
Messieurs bonjour,
cet article (excellent comme toujours) de Didier Desrimais n’est pas celui paru le 28 juillet (https://www.causeur.fr/degenres-au-berceau-263203) mais un article plus ancien, paru le 22 juin l’an dernier. Pourrez-vous reproduire celui qui est annoncé par votre introduction ?
Je vous en remercie chaleureusement par avance !
Bien à vous,
Jean-Claude Prieto de Acha
Cher Monsieur,
Notre erreur – grossière s’il en est – nous trouve confus. Nous l’avons réparée au plus vite.
Toutes nos excuses à Causeur, aux lecteurs de JSF, et à l’auteur dont nous suivons depuis longtemps les toujours remarquables articles.
Enfin à vous-même tous nos remerciements pour nous avoir signalé en toute cordialité l’erreur de mise en page à l’origine du problème.
Cordialement à vous.
Gérard Pol
Un enfant de trois ans ne sait pas lire ; ainsi , pour suivre les préconisations de » Libération », il faudrait que les parents fassent lecture des livres cités à leur progéniture ; on imagine la scène !
Combien de parents seraient assez tarés pour se livrer à ce type de manipulation intellectuelle ; du reste , quand bien même il s’en trouverait , le résultat pourrait s’avérer inverse de celui escompté. Ainsi , un ancien reportage TV sur l’ apprentissage , en Suède ou autre pays nordique , des jeux de fillettes aux garçonnets montrait la possibilité de développement réactionnel sur un mode agressif chez les réfractaires .