Commentaire d’Henri.
Ces réflexions font suite à l’article d’Aristide Ankou rappelé en titre. Il nous a paru utile de les remettre sous les yeux des lecteurs de leur quotidien (préféré).
Je valide tout ce qui a été écrit, l’analyse d’ Aristide Ankou et les commentaires, à une réserve près, il s’agit d’être lucide, mais non pessimiste.
Deux remarques quand même :
-Oui l’école publique était belle du temps magnifique de Pagnol et Péguy, mais le ver état dans le fruit dès l’origine, et Pagnol plus lucide que Péguy là-dessus. Aucune école ne doit « être le chien de garde « d’un régime, sinon c’est une école totalitaire qui se démasque aujourd’hui avec le wokisme et tutti quanti . On ne ment pas aux enfants qui nous sont confiés, et on doit vérifier les mensonges dont on nous a abreuvé et l’histoire officielle enseignée était au moins un mensonge par omission, par sa prétention à juger, nous ôtant toute liberté d’’aller voir plus loin J’ai dû me battre dès l’âge de 8 ans pour rétablir l’équilibre en complétant par d’autres lectures, en écumant les bibliothèques ( je ne crois pas à une histoire définitive, elle est toujours remise en question, mais les faits sont sacrés) . Quand les Français lisaient encore ils pouvaient rectifier le tir. L’école publique a en outre longtemps vécu sur des valeurs qui la précédaient, notamment la capacité d’attention dont parle si bien Simone Weil et dont l’origine est tout sauf laïque que et obligatoire mais spirituelle, et des dévouements secrets de maitres , maintenant elle est nue devant leurs effacements. Quant à l’attention, il faut la récréer dans chaque cours, j’en fus témoin, pendant toute ma carrière.
Deuxième remarque d’actualité : Un grand monde s’esbaudit sur le ministre de L’Éducation, Attal, qui interdit les abayas à l’école ; N’est-ce-pas éponger la mer ? Ces élèves souffrent d’un manque d’identité, leur revendication comble un vide, cette béance que nous leur offrons dans une société consumériste jusqu’à l’os. . Bien sûr il faut réagir, mais comment, quand le Titanic est touché en plein cœur pour colmater les brèches sans au minimum redonner sens à la mission de l’école ? Comme le dit fort bien Michel Michel nous éveiller à notre vocation, à notre liberté, et à nos talents ,non nous laisser programmés « ad nauseam « . Le ministre devrait plutôt « lâcher le maillot » à l’école hors contrat, la considérer avec bienveillance, comme un aiguillon, non la contrôler âprement .
Conclusion :On n’ achète pas la liberté de nos enfants avec l’argent public, ni à l’école publique, ni à l’école vraiment libre, mais on la rend possible …
Dernier point inutile d’être pessimiste, aussi préoccupante que soit la situation tant que nous avons la volonté farouche de lutter et de transmettre dans et hors l’école à nos enfants, petits-enfants, ( neveux et nièces c’est déjà plus difficile ! ) Si vous saviez combien ces enfants issus de la diversité ont soif de nous voir consistants , réagir, affirmant notre identité, et en reculant pas ; c’est aussi un service à leur donner. Tout recommence à chaque instant… ■
Puisque Henri cite Pagnol, il aurait pu mentionner que l’instruction publique de l’époque fut un des meilleurs acteurs de la dissolution de la France via sa lutte contre les particularismes (langues régionales au premier chef).
De ce texte et de celui d’Ankou, je tire une autre conclusion : il faut laisser tomber l’éducation nationale, à mon avis incurable, et s’investir dans le privé sous/hors contrat. Si c’est catho, ça n’en sera que mieux, à condition que ça assume de l’être.
L’instruction publique du temps de Pagnol a en effet lutté contre les particularismes et contre les langues qui leur étaient liées. Pas assez toutefois pour empêcher l’existence du phénomène Pagnol et l’immense succès que ce dernier a connu en tant que provençal. Et elle a tout de même contribué à former des hommes qui tenaient encore debout.
Par ailleurs, Grégoire Legrand aurait pu rappeler que la suppression du ministère de l’éducation nationale est au programme de l’action française depuis au moins un demi-siècle.
Pagnol fut en effet un très grand écrivain. La langue provençale s’en porte-t-elle mieux ? J’en doute.
Par ailleurs, j’ignorais ce point sur l’éducation nationale (je ne suis pas d’AF).
Oh, vous savez, je ne crois pas que Pagnol ce soit battu pour que la langue provençale se porte mieux. Il était fixé sur ce point.