Communiqué
Des délégations des Comités Directeurs de l’Action française et de la Restauration Nationale se sont réunis le samedi 10 octobre 2009 au 10 rue Croix des Petits Champs pour poser les bases d’un projet commun.
Un calendrier a été établi pour mettre en oeuvre ce rappprochement.
L’heure est venue pour les Royalistes de travailler ensemble au salut de la France.
Stéphane Blanchonnet, Bernard Pascaud
La Charte de Fontevrault – qui s’en remet à Dieu du choix du prince- et qui a eu la joie d’accueillir les mouvements royalistes sans exclusion ni exclusive lors de la Biennale Blanche du 19 septembre 2009 se réjouit avec vous.
http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-36395520.html
La nouvelle que constitue la prise de contact entre des délégations des Comités Directeurs de l’Action française et de la Restauration Nationale est assurément une bonne nouvelle.
Elle vous souhaite bon courage et met naturellement son blog à votre disposition pour relayer vos efforts.
Pour tout Chrétien, s’en remettre à Dieu va de soi.
Mais ceci, dans la tradition chrétienne elle-même, ne dispense jamais les hommes de réfléchir, de décider et d’agir.
Ainsi, attendre que Dieu choisisse lui-même le Prince est une pure absurdité.
Ce sont, en tout cas, les hommes, dans l’Histoire, qui en décideront peut-être, un jour.
D’autre-part, un projet royaliste est privé de sens, de réalisme et de toutes chances d’aboutir, si le Prince est absent, laissé en attente, comme une pure abstraction.
Enfin, le royalisme y perd sa qualité essentielle, qui le distingue des idéologies et qui est de s’incarner.
Un royalisme sans Prince est rabaissé au rang des idélogies.
Pour ma part, je le refuse.
Tout en remerciant, bien-sur, la Charte de Fontevrault de sa sympathie pour ceux qui pensent comme moi.
Pour travailler ensemble les royalistes doivent confronter
leurs différents projets, qu’il s’agisse de ceux de l’Action
Française, de la Restauration nationale mais aussi de la
Nouvelle Action Royaliste, et autres mouvements
royalistes.
Sur le projet de société, social et économique, sur les
questions institutionnelles, de politique étrangère et de
défense, sur l’Europe, il y a nécessairement des points de
convergence, mais aussi de divergences.
Laissons le Prince présenter sa vision des choses, il n’a
pas vocation à être le porte-parole des royalistes, ou de
leur projet, tout comme les royalistes ne sont pas le parti
du Prince. Chacun est dans son rôle avec au moins un
point commun, le Prince comme fédérateur de la nation
toute entière, et pas seulement des royalistes.
DC
Parfaitement en phase avec Denis Cribier. Ignorer le travail fait depuis près de 40 ans par l’équipe de la NAR pour rénover la maison royaliste serait un non sens. On aboutira au mieux à restaurer la vieille RN Pujo-Juhel d’assez triste mémoire, avec ses départs massifs d’étudiants tous les 2 à 3 ans, comme on l’a vu encore cette année à l’université d’AF. Il faut donner du sang neuf et des idées neuves au royalisme.
(C’est ce que je viens d’écrire sur le site de l’AF qui m’a évidemment censuré! J’espère qu’ici la parole est libre!)
L’histoire de l’Action française, comme d’ailleurs celle du royalisme français, ou, même, comme l’Histoire tout court, n’est jamais un conte bleu.
On sait que, selon Bainville, « tout a toujours très mal marché » et la présence très majoritaire des sots, partout et en tout lieu, y compris, bien-sûr, au sein du royalisme français, donne toujours à craindre, comme l’indiquent les commentaires précédents, les erreurs, les mauvaises intentions et, par dessus tout, l’étroitesse d’esprit qui rend les sots méchants, orgueilleux et destructeurs.
Mais ne le soyons pas, nous-mêmes a priori. Ne nous situons pas à ce niveau. L’Histoire ménage parfois sa chance au Parti des Politiques, après le règne des querelleurs. C’est un temps toujours limité mais où l’avenir se construit. Et la présence, l’engagement du Prince, le dialogue qu’il est en train de nouer avec les Français, est une circonstance heureuse. Tenons-nous donc, le plus possible – dans la perspective de servir – sur les hauteurs, où il n’y a pas d’encombrements.
Comme vous, je salue cet accord, tout en me demandant si, à travers leurs diversités, tous ces groupes savent au moins sur quoi ils ne sont pas d’accord. J’ai bien peur d’ailleurs que le politique nous soit fermé désormais et pour quelque temps. Resteraient donc sur la planche deux tâches essentielles:
– la démolition systématique de l’idéologie au pouvoir, sans souci des conséquences
– la constitution d’une contre-société. Cette dernière tâche est surhumaine et tout le monde y a sa place, la première étant naturellement celle du Prince, mais aussi tous les courants royalistes avec leurs rancoeurs et leurs arrière pensées.