Amis lecteurs, si vous avez conservé une dent contre ce faux gaulliste (démasqué de longue date quand même par les monarchistes Gilbert Comte et Florence Kuntz) et vrai politicard style rad-soc de Chirac, allez voir le premier long métrage de Léa Domenach, fille de notre confrère Nicolas Domenach, de « Challenges », « Bernadette « , inspiré par le rôle de Mme Chirac à l’Elysée.
Ce film vous vengera un peu car, par petites touches, il montre ce que fut vraiment Chirac : un cynique, roublard mais mauvais stratège (son seul trait de génie fut de refuser que des Français aillent mourir pour les Américains dans leur folle guerre contre Saddam Hussein mais c’était une idée du ministre Dominique de Villepin et non du président …). En revanche la dissolution ratée de la Chambre et la sous-estimation de la force électorale de Le Pen, prévues ouvertement par Mme Chirac, mais elle fut moquée au lieu d’être écoutée, furent bel et bien des bourdes de Jacques Chirac … (Photo de droite, le vrai Chirac).
Goinfrerie et démagogie
A ce profil exécrable de Chirac, j’ajouterai si vous permettez, mon petit grain de sel de reporter ayant voyagé pour « Le Monde » en Afrique noire avec le futur chef de l’État, alors Premier ministre ; j’y constatai en particulier sa goinfrerie gargantuesque et aussi sa démagogie envers les journalistes, allant par exemple, après une journée éprouvante au Congo ou un Français avait été abattu par un terroriste au pied même de notre avion, jusqu’à réveiller en plein vol toute sa suite, pour soi-disant fêter l’anniversaire d’une consœur présente à bord et qui n’en put mais … (À droite, Chirac réel, goinfre…)
Bernadette Chirac, demoiselle d’une bonne famille profondément gaulliste, les Chodron de Courcel, fut épousée par le jeune Jacques uniquement par pur arrivisme car cette fine braguette préféra toujours les femmes genre actrices latines pas très distinguées… (Photo : Jacques et Bernadette Chirac dans la réalité).
Tout cela est montré ou habilement suggéré dans le film « Bernadette », notamment le mépris, l’ostracisme même de Claude Chirac, la très politiquement correcte fille du couple, qui parvint un temps à mettre a l’écart la clairvoyante et très populaire « Bernie », bien sûr avec l’aval de Chirac, lequel n’hésita même pas , à l’Elysée, à uriner sur une tortue, animal fétiche de son épouse, et cela sous les fenêtres de cette dernière … Aucune avanie ne fut alors épargnée a la « ringarde » Bernadette … Vint ensuite la revanche éclatante de l’épouse mise au placard. (Illustration : la tortue, animal fétiche de Bernadette Chirac).
Catherine de Médicis et Catherine Deneuve …
Piètre politique mais rusé manœuvrier arrivant à tromper un peu tout le monde, Chirac fut donc, hélas pour notre pays, aussi médiocre que les Lebrun et autres Hollande. Comme goujat et gougnafier, il fut par contre inégalable, et si Mme Chirac ne fut ni Catherine de Médicis ni Anne d’Autriche, elle valut bien mieux que son piètre époux. En outre dans ce rôle, Catherine Deneuve, notre Danielle Darrieux, est au mieux de son formidable talent comme du reste l’acteur inconnu Michel Vuillermoz en Chirac aussi vrai que nature. ■ (Photo : Catherine Deneuve en Bernadette Chirac).
Bernadette Chirac, à Senlis, au mariage du Prince Jean (2009), alors Dauphin de France, aujourd’hui Comte de Paris…
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Chirac a joué sur son côté « peuple » mais il avait très conscience de sa supériorité et de la considération que sa position lui octroyait. Il n’a jamais pardonné à Giscard de l’avoir invité à sa table de Brégançon en même temps que son coach sportif . Giscard le snobait ouvertement et lui donnait conscience de ses lacunes . Pas surprenant qu’il humilie . son épouse qui appartenait au même monde social . Mais « On ne se méfie jamais assez des bonnes femmes » …
Petite remarque amicale et taquine au sujet de « l’acteur inconnu Michel Vuillermoz ».
Consultez sa fiche Wikipédia et vous constaterez que cet acteur inconnu est sociétaire de la Comédie Française, a reçu deux Molières dont un pour Cyrano de Bergerac, a été nommé deux fois pour le César du meilleur acteur dans un second rôle, a tourné dans un nombre impressionnant de films, a joué, à la Comédie Française, dans de nombreuses pièces de théâtre, etc…
Finalement, à part M. Péroncel-Hugoz, tout le monde connaît Michel Vuillermoz
Erreur de Georges Pompidou d’avoir favorisé la carrière de Jacques Chirac, sans lui ce dernier ne serait resté qu’un politicien rad-soc, à peine plus madré que le président Queuille, mais le sens de la France en moins. Queuille n’a pas voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, à l’inverse de la quasi totalité de son groupe et des socialistes, c’était la chambre du Front Populaire, il faudrait le rappeler plus souvent. Chirac lui a toujours été du coté de l’assiette au beurre
« Queuille n’a pas voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain » ? Mais ce n’est pas un déshonneur de les avoir votés. Le déshonneur est pour les politiciens faillis de la IIIe en fuite devant l’ennemi victorieux. Hélas ! Les mêmes ou d’autres se sont couchés devant la menace des militaires d’Alger prêts à prendre Paris en mai 58 et ont appelé De Gaulle tapi à Colombey. C’est le sort des républiques à la française de devoir tôt ou tard se « donner un sabre ». Les deux Napoléon, Pétain et De Gaulle. Pour celle d’aujourd’hui, son tour viendra, n’en doutons pas.
Michel Vuillermoz, un acteur inconnu ? vous plaisantez, j’espère.
Les sachants crânent. Mais outre que ce n’est pas vraiment le sujet, moi non plus, quoique pas tout à fait inculte, j’ignorais jusqu’au nom du paraît il excellent Michel Vuillermoz. Merci aux sachants – même immodestes – de savoir et à PH de m’avoir signalé ce Comédien français (je crois qu’il ne l’est plus) que je ne connaissais pas. A mon âge, on ne sais pas tout !