COMMENTAIRE – C’est un grand entretien important qu’Hubert Védrine a accordé hier au Figaro et nous n’y ajouterons qu’un bref commentaire. Cet entretien contraste évidemment, par son réalisme, avec les réactions émotionnelles ou moralisantes, exacerbées par les médias, qui, comme il est coutumier, ont suivi l’attaque, en effet effrayante, d’Israël par le Hamas, le 7 octobre. Réactions unidirectionnelles et sans nuances, souvent indignes de toute réflexion politique la plus élémentaire. Védrine remonte le fil de l’Histoire qui discerne les causes et les responsabilités, envisage un avenir qui soit fait de paix plutôt que de guerres sans fin, et, plus important encore pour nous, il fait le bilan des erreurs françaises et européennes affolantes, idéologiques ou de simple gouvernement, qui nous exposent aujourd’hui aux risques les plus graves sur notre propre sol. Hubert Védrine se montre tantôt radical et tantôt euphémise son propos. Il s’adresse aux lecteurs du Figaro et, d’ailleurs, aussi, aux gouvernants dont il reste proche. Quant à la France, affaiblie par 40 ou 50 ans de politiques erratiques, plutôt que de prendre parti tout feu et flamme, inconditionnellement, pour telle ou telle cause étrangère, elle n’a plus guère les moyens, ni d’autre politique à suivre, que de consacrer toutes ses forces à sa propre défense, celle de son territoire, de sa population et de ce qui y subsiste de sa civilisation. C’est là, comme eût dit Maurras, le point central.
Entretien par Eugénie Bastié.
GRAND ENTRETIEN – L’ancien ministre des Affaires étrangères livre au Figaro sa vision de la guerre qui oppose le Hamas et Israël. Plutôt que de choisir la guerre de civilisation, la France doit à tout prix œuvrer pour trouver une issue politique, ce qui passera par la reconnaissance d’un État palestinien. Il analyse les fractures qu’accentue ce conflit dans notre pays.
LE FIGARO. – Le président Emmanuel Macron s’est rendu en Israël et à Ramallah, ainsi qu’à Amman et au Caire. Il y a affirmé sa volonté de relancer un processus de paix. Cette position d’équilibre vous paraît-elle conforme à la doctrine de la France ?
Hubert VÉDRINE. – Oui, on y revient, mais il ne s’agit pas tant d’être équilibré que d’avoir une position juste et soutenable par ceux des Israéliens et ceux des Palestiniens qui veulent une solution contre ceux qui n’en veulent pas, et d’être compris par tous les Français.
La proposition du président d’une « coalition » internationale anti-Hamas a été reformulée tout de suite en « initiative de paix et de sécurité pour tous ». Il faudra voir comment elle peut être endossée par les Européens et par les Arabes, mais cette ouverture initiale était sans doute un signal envoyé aux Israéliens traumatisés par les horreurs du 7 octobre pour montrer que la France était prête à aller très loin dans la solidarité, pour rendre audible son plein réengagement dans un processus politique pour un État palestinien.
Vous verrez d’ailleurs qu’on ne pourra pas traiter le Hamas exactement comme Daech.
Outre les actions humanitaires françaises bienvenues et les efforts pour les otages, plus important est donc, à mes yeux, la remise au premier plan de l’idée qu’il y a toujours une question politique palestinienne à résoudre, et à terme un État palestinien à créer. C’est renouer avec la position de la France depuis Giscard à Venise, en 1980, et Mitterrand en 1982, à la Knesset, sur la solution à deux États. Position qui avait été poursuivie jusqu’à Chirac, mais ensuite abandonnée ou négligée par tout le monde, y compris la France, et même les pays arabes.
L’action terroriste du Hamas a surpris tout le monde. Comment en est-on arrivé là ?
C’est un sous-produit, horrible, de vingt années de « politique imbécile » (dixit Élie Barnavi). Il est donc indispensable, pour l’avenir, de rappeler comment, pourquoi et par qui, le processus de paix lancé avec un immense courage par des leaders tel qu’Yitzhak Rabin et Yasser Arafat a été méthodiquement saboté par des fanatiques, de part et d’autre.
Rabin a été assassiné par un extrémiste juif, jamais condamné par l’extrême droite israélienne. Le champ libre a été donné en Cisjordanie aux exactions de colons fanatisés et même racistes. Israël a rejeté d’emblée en 2002 le plan du roi d’Arabie saoudite Abdallah (paix contre territoires). Des conseillers d’Arafat qui travaillaient à la paix, comme Issam Sartaoui, ont été assassinés par des extrémistes palestiniens, qui ont aussi perpétré des actes de terrorisme aveugles en Israël, et cela jusqu’à la barbarie inouïe du 7 octobre. Mais le gouvernement israélien est mal placé pour déplorer l’affaiblissement de l’autorité palestinienne au profit du Hamas, car c’est ce qu’il voulait ! Avec le résultat abominable que l’on voit.
Or, « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ». La montée de l’islamisme a été ensuite une aubaine pour les nationalistes israéliens. Si les Américains se souciaient vraiment de la sécurité israélienne à long terme, ils auraient dû soutenir à fond, quand l’islamisme était moins fort, dans les années 1980, l’idée d’un État palestinien et le parrainer, ainsi qu’imaginer une confédération Israël, État palestinien, Jordanie. Il faut tous se remémorer ces sabotages et les occasions manquées, pour que cela ne recommence pas.
Relancer le processus de paix, n’est-ce pas donner raison aux terroristes, pour qui ces attaques étaient un moyen d’obtenir des concessions ?
Et donc continuer à nier la question politique palestinienne, et ne rien faire ? Impensable. Il ne s’agit pas de donner raison aux terroristes, mais au contraire de recréer contre eux une Autorité palestinienne crédible. Un « camp de la paix » en Israël pourrait même renaître, par pur réalisme, pas par idéalisme. Des Israéliens eux-mêmes vont dire qu’ils ne peuvent pas rester éternellement dans cette situation, d’autant que Nétanyahou n’a même pas réussi à les protéger. La moitié, au moins, de l’armée était en Cisjordanie pour protéger les exactions des colons ! Être solidaire du peuple d’Israël, oui, et le président l’a très bien dit. Soutenir le gouvernement israélien inconditionnellement ? Non. Ce serait disculper Nétanyahou et sa politique du pire.
Revenons à ce que disait Rabin : « Je combattrai le terrorisme comme s’il n’y avait pas de processus de paix, mais je poursuivrai le processus de paix comme s’il n’y avait pas de terrorisme. » Le fait d’être éprouvés par le terrorisme ne dispense pas d’être stratège. Biden lui-même a dit aux Israéliens de ne pas rééditer les erreurs de Bush après le 11 septembre. Il faut assécher les sources du terrorisme, pas le galvaniser par des luttes mal conçues.
Deux peuples pour un territoire. N’est-ce pas par nature insoluble ? La solution à deux États n’est-elle pas vouée à l’échec ?
Elle n’a pas échoué. Elle a été tuée dans l’œuf. Et l’objection serait valable s’il existait une meilleure solution, mais il n’y en a pas. J’y reviens : le président a eu raison de relancer (comme Biden) la recherche d’une solution politique – aussi insoluble que cela puisse paraître -, car ce serait répondre à une exigence de justice pour les Palestiniens et renforcer la sécurité d’Israël, mais aussi des pays européens. Sinon, quelle autre option ? Un combat affreux jusqu’à la fin des temps ? On ne peut s’y résigner.
Le gouvernement israélien a-t-il eu tort de vouloir mettre en œuvre les accords d’Abraham avec des pays arabes, espérant ainsi leur faire abandonner la cause palestinienne ?
Oui, puisque cela a échoué. Cela n’était pas le fait d’Israël seul, mais des États-Unis de Trump et de plusieurs gouvernements arabes. Comment ceux-ci ont-ils pu croire qu’il serait possible de normaliser les relations d’Israël avec le monde arabe en passant par pertes et profits la cause palestinienne ? Compte tenu de l’enfer qu’est Gaza, c’était offrir sur un plateau à l’Iran et au Hamas une arme létale antinormalisation !
Plus globalement, la position gaullo-mitterrandienne, alliée des États-Unis, mais non alignée, n’est-elle pas périmée dans un monde où l’ennemi nous désigne comme appartenant à l’Occident ? N’avons-nous pas, in fine, le même ennemi qu’Israël ?
Et elle est plus nécessaire que jamais. Quels Israéliens disent cela ? On se fourvoierait en revenant maintenant à l’approche américaine binaire post-11 Septembre : la guerre globale « contre le terrorisme ».
Si on s’enferme dans l’idée simpliste d’un affrontement entre « démocraties » et « dictatures » ; si l’Occident, animé par une nostalgie de son monopole du pouvoir, pourtant évanoui, n’a rien de plus intelligent à proposer que son bon vieux manichéisme, il y a de quoi être inquiet ! L’Occident triomphaliste d’après la fin de l’URSS, notamment les États-Unis, a commis des erreurs phénoménales sur l’Afghanistan, sur la guerre en Irak – Chirac et Villepin avaient totalement raison en 2003 – sur le Proche-Orient, en laissant carte blanche à Nétanyahou, et ailleurs également.
Cette vision d’un affrontement global des pays musulmans contre nous oblitère que dans tous les pays musulmans, face à la pression islamiste, alimentée de façon irresponsable par l’Arabie jusqu’à l’arrivée de MBS, il y a aussi des forces sociales et politiques énormes qui lui résistent courageusement et qu’il faut aider.
Un jour, à Chirac me disant qu’il condamnait la « théorie » du choc des civilisations, je répondis qu’il valait mieux combattre le risque que de condamner la théorie. Les alertes de Samuel Huntington (l’auteur du Choc des civilisations, NDLR) n’étaient hélas pas infondées. Il faut renforcer dans chaque civilisation les modérés. Par exemple, ne pas mener de politiques qui donnent, dans la guerre interne à l’Islam, des arguments aux islamistes.
On voit en France et dans les populations européennes un fort soutien à la cause palestinienne… Cela en dit-il long sur l’état des fractures produites par le multiculturalisme ?
Chez les musulmans dans toute l’Europe, comme partout ailleurs, oui. Cela ne devrait pas surprendre. Tout s’est envenimé par l’absence de solutions. Notre aveuglement a laissé les propagandistes wahhabites ou salafistes faire campagne sans résistance dans les populations musulmanes d’Europe, qui ne voient la question du Proche-Orient que comme « coloniale ». Déjà, il y a une vingtaine d’années, les principaux imams français avaient confié à Jean Daniel « qu’au moins la moitié de la jeunesse musulmane rejette la République, veut la charia ». Qu’a-t-on fait contre ça ? Il y a eu une naïveté multiculturaliste, universaliste et migratoire phénoménale en Europe. On en sort, dans la douleur. Je ne comprends pas que les dirigeants européens se soient laissés impressionner par le concept d’« islamophobie » inventé par des islamistes pour paralyser toute résistance à leur progression.
Pensez-vous que l’opinion des pays occidentaux sur ce conflit ait changé, aussi bien à la faveur d’une évolution démographique que de la progression des idées décoloniales, qui assimilent Israël au mal absolu ?
Du fait d’une immigration massive et incontrôlée, il y a en Europe un nombre de musulmans sans précédent. Attention, nous avons besoin d’immigration, choisie et négociée, et l’immense majorité des musulmans cherche à s’intégrer ! Mais le fait que beaucoup d’entre eux se sentent concernés par ce qui se passe à Gaza n’est pas étonnant. L’amalgame qu’ils font entre la colonisation, les Palestiniens, le Hamas, etc., nous choque, mais tout a été fait pour ! En Amérique, le soutien à la politique israélienne devient moins systématique. Même le Wall Street Journal découvre la souffrance palestinienne. C’est le résultat des gouvernements Nétanyahou.
Que pensez-vous des prises de position de Jean-Luc Mélenchon sur le Hamas ?
Je ne comprends pas qu’il n’arrive pas à dire sur le Hamas ce qu’Arafat lui-même disait quand il condamnait les actes terroristes du Hamas contre l’OLP. Incompréhensible. Ou terrifiant.
N’y a-t-il pas une stratégie du choc, assumée par les ennemis de l’Occident pour déstabiliser les démocraties qui ont peur de l’usage de la force ?
Ce serait trop facile de tout ramener à une lutte entre les démocraties, c’est-à-dire l’Occident, et les autres. Tous les pays du « Sud global » qui ne veulent pas retomber sous la coupe des Occidentaux ne sont pas nos ennemis et, d’ailleurs, ils ne sont pas unis. Je pense qu’il y a eu, à notre détriment, une grande imbécillité stratégique américaine depuis G. W. Bush, que les Européens ont trop suivi, mais pas du tout avec Biden.
Et une grande niaiserie européenne sur la Fin de l’histoire version Fukuyama, selon laquelle nous allions désormais fixer seuls les valeurs du monde, sermonner, sanctionner, bombarder, user sans limites du droit d’ingérence. Voyez le résultat ! Quarante pays à l’Assemblée générale de l’ONU, représentant les deux tiers de l’humanité, se sont abstenus sur la résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et les perceptions sur le drame de Gaza sont totalement antagonistes.
En employant ce discours, ne cédez-vous pas à la repentance et à la culpabilisation de l’Occident ?
Absolument pas. Je ne suis pas pour la repentance et encore moins pour les errements du wokisme et de la « cancel culture », mais pour le « retex », le retour d’expérience, comme le disent les militaires. Qu’est-ce qui a marché, ou pas ? C’est une nécessité. La politique suprémaciste occidentaliste menée depuis la fin de l’URSS nous a conduits là où nous sommes. Nous avons perdu le monopole de la puissance et nous ne pourrons plus gouverner seuls le monde. Cela dit, je ne suis pas pour la globalisation des menaces ni pour coaliser nos opposants par notre manichéisme. La globalisation binaire joue contre nous. Je ne suis pas pour entrer dans une guerre perpétuelle de l’Occident contre le reste du monde, que nous ne gagnerons pas ! Je suis pour une approche plus réaliste, plus rusée.
La France a-t-elle encore un rôle à jouer ?
La France n’est pas une vieille actrice en mal de rôles. Elle a de toute façon des intérêts vitaux à défendre, et d’abord celui de garder ou de retrouver la maîtrise de son destin. La France, minée par son pessimisme, doit retrouver confiance en elle. Elle a des atouts. Elle doit faire en sorte que le système européen réponde mieux aux demandes des Européens, chercher sans relâche à réduire les tragédies dans le monde, et enfin soutenir l’« écologisation ». ■
L’Occident moderne a décidé de se mêler de ce qui ne le regardait en aucun cas : la création d’un État sous des latitudes dont ils ne relèvent pas, et ce, par déclinaison géopolitique de données eschatologiques sans aucun rapport avec ce qui peut bien l’avoir poussé à agir, sans aucun rapport avec l’idéologie moderne des «nationalités».
Le Retour à Sion est «bilatéral», si j’ose dire : les Hébreux retrouveront la Terre promise, certes, mais par le fait que le Seigneur y apparaît à leurs yeux : «Les guetteurs élèvent la voix ensemble par acclamation, car, face à face, ils voient le Seigneur faire retour à Sion.» (Ésaïe, LII, 8.) Or, ces «guetteurs» (ou «messagers», selon les traductions) remplissent leur office pour «mettre à l’écoute de la Paix», la Paix «qui porte un message de bonté», car : «Dieu règne !» (Ésaïe LII, 7)
La terre d’Israël n’est concevable que dans le cadre de la Prophétie ; politiquement, il ne peut y avoir que parodie, sauf «signe des temps» (!?!?!?!?!?)…
Parodie et prophétie s’opposent violemment, non par symétrie, mais en raison du fait que, si la prophétie est d’émanation divine, la parodie est contrefaçon, singerie accomplie par une humanité descendue au niveau de son «chaînon manquant», ravalée à la darwinienne proportion des protozoaires, amibes et microbes affectés de primatisme biologique.
Plus prosaïquement, Israël pourrait bien être un État «COMME UN AUTRE», dans une perspective politique quelconque, c’est entendu, mais à l’expresse condition que cet État fût bel et bien perçu «comme n’importe quel autre», qu’il ne bénéficie d’aucune prérogative qui lui soit exclusive. D’autant moins que, si la légitimité israëlienne veut reposer sur son Histoire millénaire, cela ne pourrait se justifier qu’à proportion de l’historicité de tous les autres États considérés.
Cependant, cela inscrirait les temps modernes dans le cours d’une Histoire et la légitimité de chacun des États dans ce continuum, établissant comme une «hiérarchie historique» entre eux. L’ordre d’éminence relèverait alors de la position de chacun d’eux sur les degrés du temps. Cela aurait pour effet, soit de placer Israël très en-deçà, soit sensiblement au-delà… des USA, par exemple. Bref, dans les deux hypothèses, l’échelle des valeurs politiques se verrait tant mise cul par-dessus tête que ce donnerait bien des tournis.
Par là on pourra un tant soit peu entrevoir combien nous voilà rendus à des aperçus qui dépassent l’entendement vulgaire de notre contemporain.
Cependant, le bouleversement des dimensions politiques occidentales que paraît produire ce que l’on appelle le «conflit israelo-palestinien» devrait donner un tant soit peu à réfléchir sur le point auquel est parvenue la condition mondaine…
Faut-il tenter de résoudre ce qui est devenu géopolitiquement insoluble par le machinisme de la soldatesque et la chimie des synthétiques pharmacopées, ou bien reprendre en main l’authentique «nerf de la guerre», qui est l’Esprit ?… Je parle aussi de l’esprit «de» corps, et de l’esprit DU corps, du corps animé par la fureur, ainsi qu’il arrive au chevalier Roland chez l’Arioste, dès lors qu’il découvre l’Amour en lui.
J’en réfère à l’«Hercule furieux» de Sénèque, lorsqu’il se met en disposition de terrasser les monstres ultimes :
«Que le Ciel, la Terre et l’onde gardent leur propre lieu; que les étoiles éternelles maintiennent leur course régulière; qu’une paix profonde fortifie les nations, que l’innocent travail des champs occupe le fer tout entier et que les épées soient cachées; qu’aucune tempête furieuse ne soulève plus la mer; que le Jupiter en courroux ne lance plus la foudre; que nul torrent grossi par les neiges de l’hiver n’entraîne les moissons arrachées. Que les poisons disparaissent; qu’aucune herbe terrible ne se gonfle de suc nocif. Qu’il ne règne plus de tyrans sauvages et cruels. Si la Terre doit encore produire quelque fléau, qu’elle se hâte, et si elle prépare un nouveau monstre, qu’il soit pour moi.»
L’exercice de la diplomatie, c’est peut-être la quintessence d’un pouvoir régalien ou son intelligence. . Talleyrand, qui en est l’incarnation, a enjambé un Napoléon défaillent dans ce domaine, pour en remettre les clés à un pouvoir légitime ( qui nous réunit) enfin restauré
Défendre la carte de la diplomatie comme le demande Hubert Védrine est certes louable, mais avec quel Etat ? Celui, qui déjà quand il officiait, reculait devant les territoires perdus, l’idéologie de l’EN ‘( aujourd’hui le wokisme infiltré) et se soumettait pas à pas au mondialisme avancé en s’allégeant de la souveraineté ? ‘( et cela a empiré ! ) L’un ne va pas sans l’autre, et si Talleyrand a pu triompher à Vienne et restaurer la paix en Europe, le but ultime de toute diplomatie, c’était parce qu’il était soutenu et non lâché. Ce régime en semble bien incapable. A Hubert Védrine d’en tirer les conclusions.