Le documentaire dure 55 minutes, prolongé par un débat avec, notamment, la participation d’Éric Branca. Certes, bien des points évoqués peuvent être discutés. Sur la confrontation De Gaulle et plus largement France – États-Unis, ce document est toutefois une intéressante source d’information sur hier et pour aujourd’hui.
La présentation qui est donnée par la Chaîne parlementaire.
Pour faire plier de Gaulle, voire carrément éliminer ce gêneur, les administrations américaines successives, à commencer par leurs bras armés, l’OSS (l’ancêtre de la CIA) puis la CIA, ont fait feu de tout bois. Des manipulations médiatiques les plus élaborées jusqu’aux financements clandestins des adversaires du Général, aucun coup tordu ne lui aura été épargné.
Pourquoi cette hostilité jamais démentie, trois décennies durant, alors que le fondateur de la V° République avait su se montrer l’allié le plus solide de l’Amérique quand, au début des années soixante, l’apocalypse nucléaire menaçait ? Parce qu’au contraire des autres Européens, le président français estimait qu’amitié ne devait jamais rimer avec vassalité.
De tous les hôtes de la Maison blanche, un seul eut la clairvoyance de partager totalement ce point de vue : l’inclassable Richard Nixon qui, sur les conseils de Gaulle, fit plus pour la paix du monde qu’aucun de ses prédécesseurs (accords sur le désarmement avec Moscou, retrait du Vietnam, reconnaissance de la Chine etc.).
Grâce à des archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités et nouveaux, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette « guerre secrète de trente ans » qui, de 1940 à 1969, a opposé de Gaulle à la volonté de puissance des Etats-Unis. Alors qu’aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d’Etat et la CIA ont tout mis en oeuvre pour l’éliminer de la scène internationale.
A lire également l’excellent livre de Eric Branca » l’Ami américain » (501 pages) édition PERRIN.
On y découvre que l’Oncle Sam, n’est pas forcément le bon et fidèle » Copain » qui persiste dans
les esprits franchouillards, mais plutôt un « Machiave »l permanent.