Le titre passablement pusillanime du Figaro contraste avec celui de son éditorial signé Vincent Trémolet de Villers : « Désarmement constitutionnel » où il est dit ce qui suit, globalement bien vu :
« Après deux ans d’un feuilleton politique minuscule au regard des enjeux, c’est donc le retour à la case départ: une loi faussement ferme, vraiment faible.
Personne n’a gagné et la France a perdu. Le jour où l’on apprend que l’immigration n’a jamais été aussi importante dans notre pays, la fin de l’histoire de la loi Darmanin-Dussopt offre un tableau navrant. Duplicité du chef de l’État qui de sa main droite soutenait les apports de LR en saisissant de sa main gauche le Conseil constitutionnel. Demi-habileté du ministre de l’Intérieur qui ose se féliciter de la conclusion d’un processus où, de majorité contraire en commission paritaire, il aura porté un à un et au vu de tous, des discours opposés.
Inconséquence des juges du Conseil constitutionnel qui prétendent protéger l’État de droit mais qui formatent un peu plus la fabrique de la loi, affaiblissent les pouvoirs publics et alimentent avec une force inouïe, le populisme qu’ils croient combattre. Naïveté des Républicains et du Rassemblement national qui ont cru être constructifs et n’ont été que les idiots utiles des déconstructeurs. Clément Beaune qui n’aimait pas cette loi « de droite » et Éric Zemmour qui la trouvait « pire que rien » doivent se féliciter d’avoir vu juste mais prédire l’échec n’offre qu’une triste satisfaction.
Après deux ans d’un feuilleton politique minuscule au regard des enjeux, c’est donc le retour à la case départ: une loi faussement ferme, vraiment faible. Tous les protagonistes savent que la politique migratoire en France ne bougera pas d’un iota. Que nos frontières resteront des passoires, que nous entendrons la litanie des crimes commis par des étrangers sous OQTF, que le « désarmement constitutionnel » transformera tous les discours d’autorité en simulacre.
S’il faut chercher dans ce crépuscule politique, un motif de satisfaction, c’est celui de la clarification. Les normes supérieures et l’entrelacs des cinq cours de justice dans lequel la souveraineté du peuple tente désespérément de se débattre installent notre nation dans une dangereuse impasse démocratique. Trois Français sur quatre veulent drastiquement renforcer la maîtrise de nos frontières. Les sages l’empêchent et les gouvernants refusent d’organiser un référendum. La volonté majoritaire doit-elle s’arrêter là où commence celle des juges? De Gaulle a répondu : « en France, la meilleure cour suprême, c’est le peuple ».
Nous le disons en titre, nous qui sommes monarchistes, on ne gouverne pas durablement sans l’assentiment du peuple. A fortiori contre sa volonté puisée aux profondeurs de son Histoire et de son identité. Nous sommes dans ce dernier cas, comme au moins les deux tiers de nos compatriotes : opposés au gouvernement du Pays et au totalitarisme venu de plus haut et de plus loin, en l’occurrence de Bruxelles. Les colères – en France mais aussi dans 9 ou 10 autres pays d’Europe – grandissent sur divers fronts, et leur coalition, ou, comme on dit aujourd’hui, leur coagulation, devrait un jour ou l’autre finir par renverser la table, rebattre les cartes en profondeur, à Paris comme à Bruxelles. Il y aura peu de monde pour regretter ce qui était avant.
Comme prévu. L’immigration n’est que le seul sujet d’opposition à Macron des LR et du RN.
Démonstration flagrante de l’escroquerie de la démocratie » à la française », déjà les députés ne respectent pas souvent ceux qui les ont élus, et maintenant 9 SAGES?????????????????????????, décident contre la majorité des Français de censurer, donc de détruire des dispositions votées par l’Assemblée de moins en moins Nationale. A u fait combien de juristes parmi ces personnages. En Suisse, il y a une VERITABLE démocratie, et le vote est respecté, j’étais à Berne juste après le référendum rejetant les minarets , la décision du Peuple, qui là bas est véritablement souverain a été respectée.